guess who's back (ft. clayton)

Sujet: guess who's back (ft. clayton) Dim 17 Sep - 14:25

il lui aura fallu deux semaines, deux semaines pour se persuader que c'était le bon moment, depuis son arrivé à bordeaux elle ne pense qu'à ça, ce moment qu'elle attend depuis si longtemps, elle lui avait pardonné ses actes, elle l'aimait toujours, au fond d'elle, elle n'avait jamais cessé de l'aimer. elle a mis les petits plats dans les grands nao, juste pour lui, pour lui plaire, comme au début, ses cheveux blonds tombaient en cascade dans son dos, sa robe rouge traçait parfaitement bien ses formes de femmes et ses escarpins noir montraient bien qu'elle n'était plus une gosse. elle avait quitté l'appart en début de journée, elle savait très bien les horaires de son vignoble, elle avait tout prévus, ce moment elle en avait rêvé et c'était le jour j. dans le uber qui l'emmenait à destination elle paniquait, elle entourait ses doigts de ses mèches blondes, pour se déstresser, pour s'occuper, elle souriait toute seule en s'imaginant les différentes scènes possibles lors de leurs retrouvailles, elle espérait aussi n'avoir pas trop changer, qu'il puisse la reconnaître, mais elle se rassurait en se disant que le grand amour ne s'oublie jamais. en descendant de la voiture elle pris le temps de remettre en place sa robe, et puis d'un pas décidé elle se dirigea vers l'accueil. il était là, elle l'a reconnu de suite, il n'a pas changé, il est même encore plus beau qu'avant. d'une petite voix timide elle l'interpella pour qu'il se retourne "clayton ?" dit elle tout sourire.

Quand il entend son prénom, son corps se tend. Cette voix qu'il reconnaîtrait même au delà des cieux. C'est un cauchemar qui s'éveille. Les poings serrés. La gorge asséchée. Le regard brillant. Il doit rêver. Il doit se remémorer les sales moments. Il doit halluciner. Là, debout à l'accueil de son vignoble. Là, debout et paralysé à l'idée de se retourner. Le cœur en alerte. Il prend quelques secondes pour souffler. Et quand il fait face à son interlocutrice – c'est la chute. C'est ce fossé qui s'ouvre et lui qui y tombe. Tête la première. Son corps pourrait s'écraser comme ça. À même le bitume. Elle pourrait piétiner son cœur que ce serait la même sensation. Elle est là. C'est bien elle, putain. La connasse vêtue de rouge qui se la joue aguicheuse et grande fille. C'est qu'une gamine. C'est qu'une salope de gamine qui a ruiné sa vie. Qui a réussi à l'éloigner de ce boulot qu'il aimait tant. Jeu de séduction qui a tourné au carnage. Assez imbécile pour tomber amoureuse de lui. Assez conne pour croire qu'elle obtiendrait autre chose que quelques baisers. Que quelques caresses brûlantes. Aussitôt, le regard du vigneron devient noir de colère. Il pose le matériel détenu par ses mains viriles. Il la regarde. Elle a le même regard. Celui qu'on croit innocent. Autant que son attitude de petite fille sage. C'est sûrement ça qui a séduit l'ancien professeur. Ce coté inaccessible. Ce goût de l'interdit. Il serre les poings. Encore. En vérité, sa seule envie est d'attraper la blonde par le cou. De serrer aussi fort que possible. De la voir crever sur place comme elle a choisi de le faire crever avec ses mensonges. Silence pesant. Silence instable. Le sourire de la gosse contraste avec la froideur de ses traits. D'un geste brutal, il attrape le bras fin de la poupée. Il serre si fort que la peau se rougit. Il serre si fort qu'elle doit en avoir mal. Mais il en a strictement rien à foutre. Il l'attire dans un coin à l'abri des regards. Il veut pas que les gens voient sa façon d'agir. Il veut pas apparaître comme un monstre aux yeux de tous. Pas ici, alors qu'il tente de recommencer à zéro. « Espèce de garce » Qu'il crache à son visage. Un visage qu'elle a maquillé comme une pute. Une vulgaire pute qui veut jouer à la grande. Mais c'est pas une grande. C'est qu'une espèce de tarée. La ligne de sa mâchoire se contracte alors qu'il ne relâche pas l'étreinte de son bras. Il force même un peu plus. « T'es encore plus barge que dans mes souvenirs » Il rit. Il rit pas parce que c'est drôle. Il rit de désespoir. Il rit parce qu'il a mal. Elle fait remonter l'horreur au creux de sa boîte crânienne. Ça devient insupportable à endurer. « Je te préviens, tu vas te tirer. Tu vas te tirer rapidement parce que j'vais te tuer. Tu comprends ? J'vais te tuer. » Qu'il siffle au creux de son oreille alors que sa main vient gagner la base de son cou. Un léger appui dessus. Juste pour la menacer. Juste pour que ce soit un peu douloureux. Juste pour jouer avec elle. Et la faire flipper. Il appui à nouveau et finit par reculer. Parce que ouais, il pourrait là tuer comme une chienne dans la seconde.

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