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je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie)

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MessageSujet: je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) EmptyVen 22 Sep - 18:08

le soleil a décliné dans le ciel depuis un bon moment maintenant. des heures que tim traîne dehors. la tête en vrac depuis un bon moment aussi d'ailleurs. les idées qui partent dans tous les sens. idées contradictoire. le corps qui fait l'contraire. joli bordel.
il s'marre, et c'est le principal. installé dans un bar avec ses potes. l'alcool qui coule à flot. les joins fumés plus ou moins discrètement devant ce dernier. mais y'a l'odeur qui y flotte toujours. qui s'incruste dans les vêtements aussi. sauf que tout l'monde s'en tape. sauf que personne n'osera venir chercher les emmerdes à tim. même bourré. surtout pas bourré. parce que lui, il fait pas attention à sa force dans les moments là. ou rarement du moins. son appartement en est régulièrement témoin. spectateur et victime à la fois. tim, il est assis dans un coin depuis une bonne demie heure maintenant et il bouge plus. même son regard reste posé sur son téléphone. les yeux qui clignent de temps en temps. quelques souffles qui franchissent ses lèvres. débat intérieur alors que l'issue sera la même que d'habitude. même erreur qu'il reproduit à chaque fois. regard posé sur un message encore vierge pour le moment. contact simplement rentré. noé que y'a de marqué. la gamine qu'il retrouve plus que prévu. qu'il rejoint une fois la nuit tombée à chaque fois qu'il a un peu trop bu. comme si l'alcool et les drogues diverses étaient un prétexte à ce qui suivra. on dirait un gamin quand il fait ça. et ça fait marrer pas mal de monde. qu'elle connerie tu vas encore faire tim ? la voix d'un pote qui résonne. pas un de la bande. un simple pote. alors tim, il hausse juste les épaules. pas l'envie d'se confier. pas à lui. pas maintenant. rien d'inhabituel. les doigts qui tapent rapidement. simple message pour la prévenir de son arrivée imminente. il lui demande pas son avis. oh ça non. il prévient juste qu'il va arriver. rien de plus. rien de moins. l'homme qui s'impose encore et encore dans la vie de la gamine.
tim, il s'lève. salue ses potes. ses vrais potes. tu passeras l'bonjour à la meuf que tu vas voir. paroles qui font marrer tout l'monde. parce que pour tous, c'est qu'une fille. une fille comme les autres. qu'il va voir une fois et c'est tout. un numéro rentré dans son téléphone, juste au cas où. tim, il parle pas d'noé. pas l'envie d'se faire charrier. de développer l'tout surtout. l'air frais qui vient fouetter rapidement son visage. et il marche. quelques minutes seulement. il était pas bien loin d'son immeuble. comme s'il savait déjà qu'il finirait par venir ici. tim, il rentre dans l'immeuble et grimpe les quelques marches. tranquillement. il va pas courir non plus. et il s'retrouve bien vite devant la porte d'entrée. c'est là que ça s'complique. gamine qui vit toujours chez ses parents. alors il souffle tim. avant s'retenir son souffle justement. la peur d'voir son daron ouvrir la porte. ses doigts viennent frapper doucement contre le bois. pas trop fort. il fait attention. parce qu'à cette heure là, les parents d'noé, ils doivent dormir. manquerait plus qu'il les réveille. tim, il attend. patiente. les secondes qui paraissent devenir des heures. la patience qu'il n'a pas de base qui est mise à rude épreuve.
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MessageSujet: Re: je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) EmptyVen 22 Sep - 20:08

lassitude. le toit qu’elle est venue retrouver de son fessier, jolie toiture qu’elle vient rencontrer aussi souvent que possible. elle a pas de télescope, noé. elle pourrait. papa et maman n’y verraient sans doute aucun intérêt mais lui acheteraient… sauf qu’elle en veut pas vraiment. qu’elle veut juste regarder les étoiles sur son p’tit coin de paradis en ardoises sombres, les restes de ses cours de la journée comme seule berceuse à ses rêveries fantasmées. mais déjà, un nouvel appel résonne. elle soupire fort noé, le palpitant qui ne parvient pas à choisir entre l’excitation qui le parcourt à chaque fois que la situation se reproduit et l’effroi à jamais grandissant d’être ainsi traitée… et des mots qui viennent effleurer ses lèvres si délicates (sauf quand les mots grossiers viennent s’y amonceler). elle préfère faire toutes ces choses qu’elle décrit. c’est si dégradant d’avoir à placer des mots sur des choses si… primaires. si dégradantes aussi quand elles ne sont pas faîtes (pas dîtes) pour la bonne personne.
et pourtant, noé y trouve une certaine dose de réconfort. un peu d’impatience, un peu de plaisir aussi. pas du plaisir physique mais un plaisir un peu malsain. l’idée ô combien puissante d’être désirée (pas comme avec timéo. pas vraiment. pas de la même manière). et cette perversion qui serpente le long de sa langue toute rose, cette idée saugrenue d’être une rebelle qui ose dire haut et fort ce que tous font ou pensent tout bas. elle se cherche encore la gamine, entre pulsions et répulsions. entre les rêveries et l’agressivité. entre la naïveté et l’anarchie. complexité qui est la sienne. alors elle dit ces mots sales qu’elle répète avec habitude pour cette voix grave qui la pousse sans cesse à continuer. le souffle rauque qu’elle entend à l’autre bout du fil, qui lui donne quelques nausées qu’elle parvient encore à réfréner. elle devrait avoir l’habitude…
mais ça n’arrête pas de la choquer.
elle ne devrait pas avoir à dire ce genre de choses…
mais il ne devrait pas non plus y avoir de la gêne à parler de ces faits simples qui composent la vie, la reproduction, l’amour.
elle ne sait pas choisir quelle attitude adopter noé, toujours entre deux eaux…
sauf quand il est question de timéo.
l’appel se termine. l’oreille de noé est trop chaude, le temps passé avec l’appareil collé un peu trop haut. et aussitôt, la vibration du téléphone qui la fait grimacer. elle est persuadée qu’il s’agit d’un autre client qui ne lui fera gagner que quelques centimes difficilement amassés, que quelques piécettes qui ne changeront pas sa vie. mais un sourire fleurit directement sur ses lèvres purpurines quand elle voit le message de timéo.
et son sourire se fane. et elle ne parvient pas à choisir. demi-sourire, demi-déception. toujours la même rengaine, toujours la même sensation de ne pas compter… toujours l’envie que ça lui soit égal, qu’elle se fiche de lui autant qu’il se fiche d’elle. son corps, unique chose qui compte. et le désir qui remonte indéniablement.
« pas ce soir. »
elle répond, textote rapidement du bout des doigts. elle veut se faire désirer, noé. elle veut être considérée, noé, pour ce qu’elle est. pas simplement pour quelques courbes dont il aime s’emparer, claquement de doigts effectué pour qu’elle ramène son arrière-train qui lui plaît.
et pourtant. le temps passe, noé reste attentive avec l’envie impérieuse qu’il vienne quand même à elle. lui montre qu’il n’a que faire de ses exigences, qu’il la veut malgré tout. et le tambourinement léger contre la porte d’entrée qu’elle reconnaît entre milles.
noé qui dévale aussi silencieusement que possible les escaliers, lui ouvre la portée à la volée et lui prend la main pour monter dans son étage (tour d’ivoire improvisée). mais elle n’est pas contente noé. elle n’avait pas (vraiment) prévu noé qu’il viendrait. et toujours la même peur que les parents soient réveillés, qu’ils débarquent et changent sa vie de manière bien moins agréable.
« tu n’as pas reçu mon texto ? »
elle demande, le minois impassible, les sourcils légèrement relevés. elle ne montre pas la demi-colère qui séjourne dans son myocarde. et la demi-joie qui y a élit domicile aussi, quand elle l’a vu sur le pallier.
elle croise les bras sur sa poitrine dans une posture un peu plus offensive. et elle pose la question qui lui brûle les lèvres à chaque fois.
« pourquoi on ne va pas chez toi ? c’est dangereux ici, avec mes parents. »
moue boudeuse qui s’affiche sur son faciès. elle résiste, la jolie poupée, aux sentiments étranges et infimes qui la poussent à vouloir être plus qu’une simple gamine qui partage ses draps.
elle veut tellement plus noé… elle veut partager sa vie aussi. même rien qu’un peu… ce sera toujours mieux que pas du tout. qu’un corps à côté duquel il aime s’allonger, qu’un corps qu’il aime embrasser.
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MessageSujet: Re: je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) EmptyVen 22 Sep - 20:40

timéo, c'est comme un gamin. enfant qui persiste dans sa connerie. enfant qui sait très bien qu'il ne devrait pas faire ça, mais qui fonce quand même. la tête baissée. la tête la première surtout. prêt à se manger le premier mur qui se dresse sur son passage. enfant impatient. enfant qui perd patience après quelques instants seulement. quelques instants qui paraissent durer bien trop longtemps. seul sur le pallier de l'appartement. le silence pour seule compagnie. parce que dans l'immeuble, y'a pas un bruit. et tim, il peut pas s'empêcher de comparer ça à son immeuble. siège perpétuel de vie. le matin, les gosses qui courent dans tous les sens. l'après-midi où tous se décident à faire le ménage. en chœur. le soir, où l'alcool coule à flot. où quelques cris parviennent à ses oreilles. même les rues avoisinantes sont bruyantes. quelques jeunes qui se pensent malin à chanter à en perdre haleine. des paroles à côté de la plaque, l'air massacré au passage. douce symphonie qui rythme la vie de timéo.
le silence règne, mais un bruit s'approche. des pas. doux. qu'on parvient à peine à discerner. et il sourit timéo. parce qu'il sait que c'est noé qui approche. qui essaie de se faire discrète. et la porte s'ouvre. rapidement. et la gamine se dessine sous ses yeux. un sourire qui vient alors étirer ses lèvres. heureux de la voir là. de la voir enfin arriver. de la voir lui ouvrir la porte surtout. et en un rien de temps, elle l'entraîne à sa suite. jusqu'à son étage. son chez elle. là où elle a la paix. là où ils ont la paix. main dans la main avant de se retrouver face à face. les yeux dans les yeux. timéo qui ne bouge pas pour le moment. comme figé. il écoute ses paroles. pas reçu son message. ses sourcils se haussent. et sa main libre se glisse dans la poche de son jeans. en sortant son téléphone. il se contente d'appuyer sur l'écran qui s'illumine de suite. et l'icône d'un message figure bel et bien en haut de ce dernier. il reporte son regard sur la jeune femme. alors pourquoi est-ce que tu ne voulais pas que je vienne ? ça semble logique. qu'elle lui ai envoyé un message pour lui dire de ne pas venir. surtout à la vue de sa réaction. comme si elle ne s'attendait pas à le voir arriver. la main de la gamine se tire de la sienne pour venir croiser ses bras contre sa poitrine. et les mots quittent ses lèvres. rapidement. question qui fait rouler des yeux l'homme. question à la con. à laquelle il n'a même pas vraiment de réponse. pourquoi jamais chez lui ? sûrement parce que c'est toujours lui qui demande à la voir. jamais elle qui s'pointe à l'improviste. d'toute manière, elle doit même pas savoir où il habite. c'est surtout ça l'truc. et c'est plus simple si elle ne le sait pas d'ailleurs. bien plus simple. parce que justement, c'est plus dangereux ici. c'est pas faux. pas totalement. tim, il aime le fait de prendre le risque de se faire prendre par les parents de la gamine. de se faire mettre à la porte par le père de famille. ça le ferait marrer. au moins quelques instants. avant de se rendre compte du ridicule de la situation. qu'il devrait avoir passé l'âge de s'amuser de si peu. la trentaine qui approche et lui qui s'amuse de jouer quand le chat à le dos tourné. homme qui aurait l'âge d'être père. d'avoir des responsabilités. de vraies responsabilités. mais qui se comporte encore comme un gosse. un type à peine majeur. tim, il s'approche de noé. ses mains qui viennent se glisser sur ses hanches, pour finalement l'attirer contre lui. parce que c'est bien mieux comme ça. quand elle se laisse aller contre lui. c'est plus simple surtout. donc ... tes parents dorment, c'est bien ça ? sourire en coin. qui laisse présager ce qui traverse ses pensées surtout. et en un rien de temps, ses lèvres viennent se poser sur son cou. simple baiser. juste pour voir sa réaction. si elle va continuer de poser des questions ou si elle va se taire. se taire et laisser les choses se faire. tim, il ne vient jamais ici pour rien de toute manière. jamais juste pour la voir, pour discuter, non plus.
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MessageSujet: Re: je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) EmptyVen 22 Sep - 23:51

elle a jamais demandé ça, noé, d’être une petite fille de bourge. elle a jamais demandé ce monde totalement guindé, les dorures qui serpentent le long des murs et les colliers hors de prix qui ornent son cou gracile. noé, elle aimerait n’avoir jamais été comme ça. noé, elle prend des risques tard le soir quand elle se perd dans les quartiers plus chauds pour obtenir un peu plus de vie, pour obtenir un peu plus d’attention. elle a besoin de ce monde un peu sali, un peu plus vrai, de ce monde dégoulinant des péchés et des vices cachés.
elle a l’impression d’être cette gamine capricieuse incapable de se satisfaire de ce qu’elle a. c’est faux, totalement faux ; elle apprécie sa vie… d’une certaine manière. mais il paraît que l’être humain est incapable de se contenter de ce qu’il a. alors noé ne cesse jamais de désirer d’autres choses, une autre vie, du changement. et elle se sent si loin, noé, de timéo…
il ne lui a jamais parlé de lui. jamais vraiment, toujours évasivement. mais elle la sent d’une certaine façon, cette différence entre eux. l’héritière d’une grande entreprise qui descend les marches marbrées pour mieux les remonter vers le monde doré. et timéo… elle ne sait pas si timéo est pauvre. elle n’y prête aucune attention. mais elle a toujours ce sentiment que ça compte. que si elle était issue de son monde à lui, peut-être que leur relation évoluerait d’une certaine manière. qu’il la considérerait plus comme… quelqu’un d’accessible.
putain, noé elle aimerait juste tellement être une autre. une autre qui scierait à timéo. non. non, ce n’est pas ça. noé ne veut pas de timéo. noé ne sait pas. y’a comme ce fil rouge entre eux qu’elle essaie sans cesse de découper, de déchiqueter, de déchirer, de supprimer. mais il subsiste, et elle est incapable de le repousser très longtemps. fichu palpitant qui refuse d’obéir à son propriétaire. après tout, il est banal timéo. c’est juste… timéo. elle pourrait trouver un autre timéo partout dans les rues. il pourrait s’appeler jacky. soren…
de toute façon, y’a souvent des soirs où noémie soupire sur les tuiles du toit de la maison avant de descendre pour aller s’amuser toute la soirée avec un timéo bis. elle veut pas noé être dépendante de quelqu’un. elle veut pas, noé, donner son cœur et l’perdre à jamais. timéo, il l’aura jamais. jamais totalement. surtout pas si leur relation demeure à ce stade de…
de vulgaires sex-friends. oh que ce mot la vexe. noé, elle passe toujours pour la tchoin d’la soirée quand elle attarde ses mirettes sombres sur le téléphone rétroéclairé en attendant un de ses messages. noé, elle est déjà un peu trop dépendante… alors noé elle essaie d’s’en aller. elle augmente le nombre de soirées à rire trop fort aux blagues vaseuses et lourdes des intéressés.
mais noémie, elle oublie toute sa colère, toute son amertume, dès que timéo affiche un sourire.
retour dans le havre de paix. dans cet endroit idyllique qui n’appartient qu’à elle, dans cet endroit qu’elle a customisé à foison.
alors pourquoi est-ce que tu ne voulais pas que je vienne ?
il n’a même pas l’air déçu… et c’est sans doute ce qui égratigne le plus le myocarde indigne. c’est juste une question posée à la va-vite, grosse curiosité. elle répond pas noé, à côté d’ça elle préfère en poser une autre. pourquoi jamais chez lui. parce que c’est ça la réponse. elle ne voulait pas qu’il vienne parce qu’elle se sent obligée de le repousser. parce qu’elle a peur d’se faire utiliser, d’s’engager un peu trop dans une relation sans avenir.
parce que justement, c'est plus dangereux ici.
la réponse à la nouvelle question ne plaît pas davantage. elle a les pensées embrouillées noé. encore plus quand timéo s’avance, poser les mains sur ses hanches, l’attire contre lui et murmure quelques palabres pleines de sous-entendus.
donc ... tes parents dorment, c'est bien ça ?
ses lèvres qui réchauffent l’épiderme sensible du cou de noé. et la gamine qui résiste, crispe les mâchoires, ferme les yeux un instant et se recule celui d’après. la déception brille un peu trop fort dans ses prunelles chocolatées.
« donc c’est ça. c’est juste pour ça que tu viens. »
elle lui tourne le dos. noémie ne pleure pas, noémie ne pleure jamais. surtout pas pour un connard dans son genre qu’elle aurait dû arrêter de fréquenter y’a déjà quelques mois.
« écoute, si c’est juste pour tirer ton coup, tu peux t’en aller. »
elle soupire, le regarde à nouveau. elle est forte noé pour cacher ses sentiments. elle est sans doute plus forte que timéo. parce qu’il devinera jamais qu’elle est affectée. parce qu’elle devrait même pas l’être, parce qu’un gars comme timéo c’est censé pulluler dans les rues. mais c’est pas timéo.
putain, noé elle le connaît même pas en réalité. en un an environ, elle a glané que quelques petites infos en passant. c’est stupide d’avoir des sentiments pour un fantôme. pour un fantasme.
« j’suis pas d’humeur là. mais comme d’hab’, t’en as rien à péter, pas vrai ? »
elle sourit, rit presque légèrement. encore une fois, elle est vexée profondément noé mais elle montre rien. enfin, pas trop.
« va voir une autre de tes putes steuplé. »
elle lâche finalement en allant s’positionner à côté du rebord de la fenêtre pour regarder le ciel étoilé. il a aucune raison d’rester timéo… pas si noé a rien à lui donner. mais noé elle en a assez de donner, donner encore sans compter, pour finalement être oubliée… laissée sur le bas-côté jusqu’à la prochaine soirée alcoolisée.
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MessageSujet: Re: je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) je sirote ma détresse, je pirate ses caresses. (noémie) EmptySam 23 Sep - 13:40

timéo, c'est pas un gars qui se confie facilement en temps normal. c'est pas le gars qui ira voir ses potes pour demander de l'aide. qui ira s'plaindre des emmerdes qui lui tombe dessus. non. lui, il encaisse et ferme sa gueule. tim, il aime pas ça, demander de l'aide. parce qu'il sait qu'il sera redevable au final. parce qu'il sait qu'on lui fera la morale. et a quasi trente ans, il a passé l'âge d'se faire remonter les bretelles. même si cet âge, il ne l'a jamais vraiment eu. gamin livré à lui-même au sein d'une ribambelle de gosses. maman qui est partit. le père de famille jamais complètement là. pas mentalement. physiquement toujours à la maison. comme le cinquième pieds de la table de la salle à manger. gamin qui s'est fait tout seul. et qui a aidé les plus jeunes. qu'il a quasiment élevé sûrement. tim, c'est celui qui prend les problèmes des autres à sa charge en fait. qui s'en occupe avant les siens même. on pourrait clairement le lui reprocher. alors le fait qu'il ne s'est jamais confié sur sa vie, ou même sur un quelconque fait qui le concerne, à noé, c'est pas franchement étonnant. il n'a même pas l'envie de le faire. pas l'envie de rendre ce qui se passe entre eux un peu plus sérieux. pas l'envie de donner un peu plus d'importance à la gamine. il finirait par le regretter. elle finirait par se faire des idées. il a pas envie de tout ça. de compliquer ce qui le semble déjà bien assez. ce qu'il complique déjà trop surtout. c'est tim qui complique tout. toujours. c'est lui qui revient vers elle, avant de repartir au petit matin. c'est lui qui ne donne aucun signe de vie pendant des semaines avant de revenir la bouche en cœur. comme si il ressentait un putain de besoin de la voir. de l'avoir surtout. chose qu'il n'admettra jamais. trop fier pour ça. tim, il tient à son indépendance, à son célibat. noé, elle lui prend déjà la tête alors qu'il n'y a rien de sérieux entre eux, alors il n'ose même pas imaginer ce que ça donnerait s'ils étaient ensemble. pour de vrai. pour de bon.
il sait pas ce qu'il veut timéo, c'est ça le problème. indécis. depuis toujours. tim, il a jamais de suite su ce qu'il voulait faire. gamin qui voulait gagner de l'argent mais ne pas commencer trop tôt. gamin qui voulait aider à nourrir la famille mais qui refusait de tomber bien bas. et au final, il l'a fais. dealeur. encore à quasiment trente ans. triste vie qu'on dit. mais lui, ça lui va. il a l'habitude maintenant. de sortir en fin de matinée pour épuiser un stock quelconque avant que la nuit ne tombe réellement. se mettre à courir dès que les sirènes se font entendre. et quand il commence à s'barrer en courant, y'a les gosses du coin qui s'foutent de sa gueule. c'est bien là la seule occasion qu'il leur donne. sauf qu'ils finissent toujours par le regretter. aujourd'hui, il n'a pas bossé. pas l'envie. pas le besoin. et pas le temps surtout. programme chargé. grasse matinée. glander. puis retrouver ses potes dans un bar de la ville. ça devait être une soirée cool. tranquille. qui ne durerait pas. parce qu'il faut bosser le lendemain. foutaises. la lune a fait place dans le ciel depuis des heures déjà et tous étaient encore au beau milieu de ce bar, des verres d'alcool défilant toujours sous leur nez. mais personne ne pense au lendemain. à la gueule de bois. à la galère pour se lever et trouver le courage d'aller au boulot. c'est timéo qui a le moins de raison de se plaindre. il a pas vraiment d'heure pour commencer. dix heures sûrement. c'est tard. ça lui laisse le temps de dormir. de faire traîner un peu plus sa soirée surtout. mais c'est le premier à quitter le commerce pourtant. sauf que tous savent qu'il ne rentre pas sagement chez lui. parce qu'ils l'ont vu, le nez dans son téléphone. juste avant qu'il ne se lève. l'air un peu trop pressé.
et tim, il se retrouve face à noé quelques instants plus tard. déjà seuls dans l'antre de la gamine. son étage. rien qu'à elle. il connait pas ça tim. pas chez ses parents du moins. non, lui, il a du partager jusqu'à sa chambre avec les autres. son lit même parfois. mais ça ne l'a jamais vraiment dérangé. parce que c'était nécessaire comme situation. parce que c'était pas de la faute de son frère ou de sa soeur qu'il manquait des lits. tim, il connait pas les grands espaces rien que pour lui. même son appartement est d'une taille minime. juste ce qui est nécessaire. rien de plus.
noé, elle semble pas ravie de le voir. balance qu'elle lui a envoyé un message, chose véridique. balance qu'elle en a marre qu'ils ne se voient qu'ici, alors que ses parents sont juste en-dessous. mais timéo, il essaie de chasser ces questions. de passer à autre chose. rapidement. ses mains qui prennent place sur ses hanches. ses lèvres qui trouvent dans un geste presque naturel la peau de son cou. le parfum de la gamine qu'il respire à plein poumon. comme s'il se retrouvait en pleine nature, à faire le plein d'air frais. d'air pur. un truc revigorant. qui fait sourire. à coup sur. sauf qu'il a pas le temps de profiter. noé qui se faufile entre ses doigts. s'éloigne de lui. alors les sourcils de tim, ils se froncent. l'incompréhension. mais elle ne laisse pas le silence emplir bien longtemps la pièce. elle parle. parle. parle. les mots qui se succèdent. les phrases qui s'enchaînent. gamine qui ne tient pas en place. elle lui tourne le dos dans un premier temps. avant de planter à nouveau son regard dans le sien. tim, lui, il ne bouge pas. il écoute juste. assimile les mots. visage impassible de noé qui lui fait face. il aime pas ça. il aime savoir ce qu'elle pense. ce qu'elle ressent. il aime voir un sourire naître sur ses lèvres quand il se pointe. il aime entendre de simples soupires d'aise franchir ses lèvres. sentir ses doigts se glisser sur sa peau. sauf qu'elle veut pas coopérer ce soir. vexée qu'il ne vienne que pour son corps. que pour profiter de sa peau contre la sienne. de quelques instants de bonheur avant de se tirer. t'es chiante quand tu fais ça noé. les mots qui quittent difficilement ses lèvres. l'homme qui devrait sûrement partir sur ces mots. partir puisque la gamine ne semble pas décidée à lui donner ce pour quoi il est venu ce soir. sauf qu'il reste là. toujours à la même place. observant juste noé se diriger vers le rebord de la fenêtre. et ses sourcils se haussent sous ses dires. un faible rire résonnant dans la pièce. rire qui ne dure pas. peur d'alerter les deux adultes qui dorment non loin de là. tim, il marche. fait quelques pas. avant de se laisser simplement tomber sur le lit de la gamine. la tête au beau milieu des coussins. les yeux qui observent le plafond qui semble un peu trop haut. tu m'fais marrer à agir comme si t'en avais pas envie. comme si t'étais vexée que j'vienne, juste pour ça. pour t'faire plaisir. pour m'faire plaisir. il vient croiser ses mains sous sa tête. prend ses aises dans ce lit qui accueille son corps un peu trop souvent. tim, il plonge de nouveau sa main dans sa poche. pour en sortir son téléphone. juste pour regarder l'heure. et finalement, c'est des messages qui attirent son attention. ses potes qui forcent un peu. un truc qui l'fait marrer doucement. avant de simplement refermer l'application et de se concentrer sur l'heure. peut-être que s'il part, il arrivera à terminer la soirée avec ses potes dans ce bar. peut-être qu'ils y sont toujours. mais tim, il veut pas bouger. il veut pas se pointer dans le bar et s'faire charrier parce qu'il est déjà de retour.
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