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getting on your nerves #côki

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MessageSujet: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyVen 22 Sep - 23:00

j'ai passé la journée à bien emmerder côme. ma journée de repos, certainement pas la sienne. j'attends une commande d'amazon, et ce, même pas impatiemment. même, pas du tout. j'ai commandé quelque chose de bidon, un truc à la con, juste pour pouvoir bien le faire chier, bien le harceler. je l'ai appelé toute la journée
je l'ai appelé à mon réveil.
je l'ai appelé en me préparant.
je l'ai appelé à sa pause de midi, sûrement.
je l'ai appelé en faisant les courses.
je l'ai appelé toute la journée, jusqu'à ce qu'il s'énerve, jusqu'à ce qu'il m'insulte, qu'il me dise d'aller me faire voir, et ça m'a bien fait rire. moi, j'y peux rien, c'est pas de ma faute. j'aime beaucoup trop l'énerver, côme, et il faut avouer qu'il me le rend bien, aussi. il ne se gêne clairement pas pour me rendre la pareille, et c'en est presque devenu notre sport, au-delà de notre passe temps.
je sais qu'il va bientôt arriver, d'ici quelques minutes, alors je suis installée au canapé. mini short et soutien-gorge pour seuls vêtements, parce qu'il s'agit là de mon second passe temps ; lui faire tourner la tête. et je l'attends, la télévision allumée, les pieds sur la table, la musique à fond dans l'appartement - en plus de la télévision -, un joint au bord des lèvres.
- bon, tu as mon colis alors?
il a à peine passé la porte d'entrée que je l'attaque déjà. pas de bonjour, pas de formalités. ça serait le rendre de trop bonne humeur.
trop sauvage l'enfant.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptySam 23 Sep - 21:27

Ça bouillonne, le sang qui n'fait qu'un tour en écoutant les réprimandes du patron. T'es incompétent sevaux, lent et carrément arrogant, tu le sais ça ? remarque à laquelle tu aurais bien rétorqué un t'as gueule bien placée, mais ce taff tu en as trop besoin pour jouer les caïds. Ça t'as fait mal de pas porter ton orgueil jusqu'au bout, de passer pour un fragile devant tes collègues, mais leurs regards en ont dis long, si tu veux gagner d'la thune et garder ton appartement, t'as pas le choix, comme tout ceux qui rament dans cette boite d'esclaves comme toi. La vibration de ton téléphone te ramène a ta vie extérieur, keiki et une histoire de colis. Foutage de gueule ? Possible. Tu n'y prête pas attention, sauf que les messages vont s'enchaîner tout au long de la journée. T'as pas le temps, et tu te fous complètement de savoir où est son putain de colis. Encore de l'argent foutu par les fenêtres, et toi, t'as pas la gueule à recevoir des ordres, ton humeur du jour ne te le permet pas. La journée passe, enchaînant les cartons déposés à l'arrache dans les boîtes aux lettres, de multiples appels pour entendre j'suis pas chez moi. Puis, des dizaines de papiers griffonnés sur les poignets plus tard,  tu déposes ton camion de service au hangar pour enfin te diriger vers la sortie, tu rentres chez toi en voiture. Mais la colère s'enchaîne à ton poignet, t'as qu'une envie : ne plus penser au travail pour relâcher la tension. C'était sans compter la voix nonchalante de ta colocataire, la dernière femme à être rentrée dans ta vie, comme un ouragan pas prévu.
Ta Kryptonite du moment.
Après avoir violé ton téléphone, elle s'attaque à toi en direct, sauf que la pression n'est pas retombée, que la haine du monde se lit sur ton visage. Elle a osé, bon elle n'est pas censé savoir que ta journée a été merdique, mais c'est pas une raison pour jouer les enfants gâtés.
- putain keiki, tu m'as pris pour ton chien ou quoi ? le ton est donné, et toi, toi t'as pas envie de rigoler la maintenant.
- t'as un numéro de suivi non ? Sors de ta grosse flemme et regarde par toi même. Me fais pas chier avec tes manières de reine.
Tu la regardes, sourcils froncés, yeux criards, elle qui ose se trimballer moitié nue sur ton canapé, doigts d'pieds en éventail.
- et puis habillé toi là merde, tu t'crois au quartier rouge ! c'est complètement improbable et debile ce que tu Luis dis la, mais impossible de réfréner tes paroles, tu n'as pas envie de la voir comme ça, de l'écouter se plaindre ni de supporter sa beauté qui t'est interdite.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptySam 23 Sep - 22:44

il est rentré, côme, et ça se voit, aux traits de son visage, à sa posture, à sa gestuelle, qu'il est pas d'humeur. il est probablement énervé, même. peut-être à cause moi, peut-être pas. la raison m'est bien égale, à vrai dire. on n'a pas de conversations réelles et profondes pour en venir à se raconter nos journées et demander à l'autre de s'ouvrir, de raconter ce qui ne va pas. dieu seul sait si ça arrivera même un jour. moi, j'y crois franchement pas.
et le jour où je l'accueillerais les bras ouverts et des mots doux au bord des lèvres quand il rentre n'est pas non plus prêt d'arriver.
alors il s'énerve, côme. il s'énerve, il m'envoie valser, comme d'habitude, comme depuis la première fois, probablement comme jusqu'à la dernière, jusqu'à ce qu'on se lasse un jour. je lève simplement les yeux au ciel.
- j'ai déjà regardé. toi, t'avais qu'à regarder dans ton camion.
au lieu de passer tes journées à ne rien foutre et râler, t'énerver sur tout et tout le monde. je suis peut-être une boule de feu prête à tout flamber, mais lui est clairement une boule de nerfs, et des fois, je me dis qu'il aurait bien besoin d'un massage. le pauvre. il est sacrément tendu.
- au quartier quoi?
encore une expression française, j'imagine. j'y comprends rien. le fait est que ma tenue ne lui convient pas, ou du moins l'énerve d'autant plus, et c'est bien la preuve que je viens d'obtenir l'effet voulu.
- pourquoi je m'habillerais? j'habite ici, moi aussi. je fais ce que je veux.
ne commence pas, côme. ne commence pas à me chauffer, tu vas être perdant, à ce jeu.
je me lève, pose le joint dans le cendrier et retire mon short. le soutien-gorge n'était pas suffisant, le string est d'autant plus provocateur.
- t'es gay, côme? ou peut-être frustré? ouais, sûrement frustré.
le pauvre. il doit être frustré, probablement, de m'avoir sous ses yeux et de n'avoir le droit de rien faire si ce n'est regarder. ça doit l'énerver, certainement. c'est d'autant plus beau. je m'approche.
ceci-dit, t'as aussi le droit de te mettre en sous-vêtements.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptySam 23 Sep - 23:21

T'es grave tendu la tout de suite, mais pas comme elle aimerait que tu le sois. C'est ce flux dans tes veines qui remue, t'as l'impression que tout ton corps marche dans le mauvais sens, que le temps va tourner à l'orage bientôt. Tu n'as rien du maître de maison sympathique, t'es pas le type de colocataire conciliant et ça se voit tout de suite, comment a-t-elle pu choisir d'habiter avec un gars comme toi ? Tu lui montres bien le vrai visage du français là, félicitations. Enfin, elle commence à avoir l'habitude, c'est pas la première fois que tu rentres chez vous dans cet état là. Keiki se fait un malin plaisir à te narguer, tu lui connaissais ce caractère affirmé, mais là pour toi, elle va trop loin.
- oui, parce que c'est un camion magique qui me dit où sont tous les colis sur cette terre rien qu'en lui léchant les roues. un gros putain de délire ironique que tu sors là et tu t'attends encore une fois à voir ses yeux perdus par des expressions satiriques qu'elle n'a comprendra pas. Tu te fous d'elle ouvertement, tu montres encore que t'es pas un enfant de cœur, tu sais que tu regretteras ses paroles. Malheureusement, elle est la seule présente quand tu as envie de relâcher ta mauvaise humeur, elle sera ton bouncing-ball ce soir tant pis.
- tu déconnes ? tu ne te rends pas compte de la galère quotidiennement qu'elle subit avec toutes nos références européennes, sauf que t'as pas envie de prendre le temps de lui expliquer. faire ta pute, tu comprends mieux là ?
- on est pas dans ton pays ici, il fait froid dehors, c'est l'automne, le temps des joggings et des femmes chaussettes-plaids, tu vois ? quand t'y penses ça fait rêver Hawaï, tu quitterais bien tout sur un coup de tête pour aller t'enfermer sur une île.
Elle enlève son short et toi, tu exploses intérieurement, ton regard se promène machinalement sur ce corps presque je qu'elle te propose sans permission. Pourquoi ça te gêne tant que ça Côme ? Tu devrais plutôt être reconnaissant, putain si tu racontais cette histoire à Medhi, il ne te croirait pas. La raison revient d'un seul coup, c'est pas ta meuf, ni un coup d'un soir, elle n'a pas à faire ça pour toi, c'est tout.
- bordel, arrête ça et habille toi. tes mots sortent comme des lames, tu es frustré sûrement, frustré de ne pas te permettre de toucher. Ça va foutre le bordel c'est pas possible autrement, surtout vous deux. Tu prends la couverture qui jonche l'accoudoir du canapé pour la lui balancer brutalement.
- tu sais qu'le voisin te matte toute la journée comme ça au moins ?! tu hausses le ton, ta main se lève en direction de la fenêtre sur cour. T'as la haine, mais ça elle n'a pas l'air de le comprendre.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptySam 23 Sep - 23:38

je ne suis peut-être pas d'ici, je ne comprends peut-être pas toujours bien le français, mais y en a des choses que je comprends très bien. comme le ton qu'il prend pour me parler. comme le regard qu'il me jette. comme sa phrase, à peu près. je suis loin d'être stupide, et j'ai bien compris qu'il se foutait de ma gueule, avec son camion. qu'il fasse un peu ce qu'il veut avec son camion, et avec le colis. qu'il se le mette bien où je pense, j'en ai strictement rien à faire.
il s'énerve trop. trop fort et trop vite, ça perd tout son goût. c'en est même plus drôle, maintenant. je lève juste les yeux au ciel, et il recommence avec ses expressions que je ne comprendrais jamais.
ma question était un peu rhétorique. je me fous bien de savoir de quel quartier il parle. mais maintenant qu'il répond, je l'ai bien entendu, et j'ai bien compris. celle-là, d'expression, crois-moi bien que je la retiendrais.
- c'est moi que tu traites de pute?
tu veux vraiment, sérieusement t'amuser à ça, côme? tu veux t'aventurer là-dedans? me traiter de pute sans gêne, sans problème. tout ça pour une question de tenue. on m'avait dit que les français étaient les rois du machisme, du harcèlement sexuel, du harcèlement de rue. visiblement, même le harcèlement de colocation, en fait partie.
il a deux solutions, côme. soit il s'arrête, et tout ira bien jusqu'à ce que je recommence à le provoquer. soit il continue, et il finira tout simplement par se prendre une patate dans le nez.
je me lève et j'enlève mon short. pelure par pelure, je finirais par tout enlever un beau jour. viendra le jour où j'oublierais peut-être de mettre une serviette autour de moi en sortant de la douche, juste pour lui faire tourner la tête, juste pour le faire rêver, et le torturer à ce qu'il n'aura jamais.
je me prends une couverture en plein sur la figure alors que j'avance jusqu'à lui. mes oreilles bourdonnent de la colère qui monte et un mot sur deux est coupé. j'en comprends rapidement le sens. globalement.
- que le voisin se régale, qu'il regarde! j'ai pas honte.
quelques pas encore, je pousse la couverture au sol, et pousse côme, cette fois. mes mains contre son torse je le pousse de colère. de rage, du feu qui brûle au fond de mes yeux. j'vais tout faire flamber, l'appartement, et toi avec. toi en premier, en fait.
- c'est quoi ton fucking problem? twat. qu'est-ce qui va pas chez toi? qu'est-ce que ça peut te faire, hein?
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyDim 24 Sep - 9:55

tu comprends pas son jeu, et tu te fous de savoir si se trimballer à poil c'est une coutume dans son pays, mais ici ça ne se fait pas, surtout pas en colocation. la situation d'échappe totalement, parce que tu commences à la connaitre un peu, apprivoiser ses réactions, sauf que vous êtes pareils tout les deux du genre à cramer tout sur leur passage. si tu pouvais la prendre par le bras et l'enfermer dans sa chambre tu le ferais, t'es pas son père non, c'est plutôt imagé comme réaction. en gros si tu pouvais la garder cacher aux yeux de tous, tu n'hésiterais pas. tes mauvais démons ressurgissent par sa faute et ça te brûle la gorge de sortir ces mots là à son égard, sauf que t'es bien trop énervé pour t'en rendre compte sur le moment.
elle insiste, continue de te narguer et comprend enfin le sens de tes phrases. c'est piquant, méchant et surtout blessant les mots que tu craches là devant elle, mais finalement c'est peut-être ce qu'il lui faut pour lui faire entendre ton point de vue ? non, apparemment c'est une mauvaise idée, le plaid que tu viens de jeter ne fait que raviver la flamme qu'elle porte au fond d'elle et c'est pas bon signe.
t'as juste le temps de répondre:
- je m'en tape que t'aies pas honte putain, ça se fait pas c'est tout, tu dois pas faire ça !
parce que ça te dérange Côme au fond, parce que t'as pas envie qu'il la regarde ce gros connard de voyeur. mais elle ne comprend pas ça, sûrement même qu'elle s'en fiche de ce que tu penses, de ce que t'as envie, et ça te fais bien chier.
Elle se précipite sur toi en furie, t'es allé trop loin, tu le sais parce qu'elle commence à parler en anglais et cette fois, c'est toi qui comprend rien. elle a l'air de t'insulter, mais tu ne sais pas ce qu'il veut dire ce mot, twat, mais ça à pas l'air cool. ses mains sur toi, elle te pousse et tu recules d'un pas, tes bras se relèvent automatiquement car tu ne veux pas la toucher par peur de ne plus vouloir arrêter.
- parle français avec moi déjà, tu grognes, tes pupilles noires lui jettent ta rage au visage. tu comprends rien, t'façon, j'ai rien à ajouter. tu peux tout enlever vas-y, mais moi j'me casse.
qu'elle fasse comme bon lui semble, tes mots n'ont pas l'air de lui faire quoi que ce soit, puis à part pour payer le loyer, tu ne lui sers à rien d'autre, ça tu l'as bien compris. tu la toises, parce que tu ne pourras jamais t'en empêcher et même si ça te brûle la rétine jusqu'au fond d'ton crâne. tu poses une main près de sa clavicule pour la faire reculer à son tour, l'éloigner de ton espace vital, à cause d'elle, tu ne respires plus là tout de suite. tu détournes le regard l'air dégouté et dans un dernier élan de folie tu viens frapper le mur derrière toi, de toute tes forces. ton visage ne reflète aucune émotion, tu es dos à elle maintenant, tu ne veux plus la regarder.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyDim 24 Sep - 10:34

toute la colère qui m'habite renvoie un flot en moi. comme un tsunami qui me submerge, qui fait disparaître tout le reste. la sauvagerie qui prend le dessus, vexée de l'entendre me dire que je ne devrais pas me promener en sous-vêtements là où je vis. là où on vit, certes, mais il doit bien être le premier gars à être dérangé par mes tenues trop légères. tout m'engloutit et je le pousse sans réfléchir plus que ça. je provoque la bête, sachant pertinemment qu'il s'énerve tout aussi facilement et rapidement que moi.
ma fierté prend un coup à me balancer que je ne comprends rien de toute façon. c'est vrai. mais putain je fais des efforts, et lui aussi pourrait en faire.
- alors va-t'en, personne ne te retient!
et puis tout dégénère. quelques regard appuyés sur mon corps, et la catastrophe continue.
côme me pousse en arrière, côme continue d'attiser la flamme au fond de mes yeux. elle crépite, flambe. une légère partie vient de l'excitation de la situation tandis que tout le reste  n'est que colère, et même rage. la rage qu'il partage aussi, au fond de ses yeux à lui.
le temps que je regarde au sol pour tenter de ne pas m'énerver encore plus, un bruit sourd percute mes oreilles. il a frappé dans le mur, cet idiot.
- fuck! you're fucking crazy, man. we're gonna have to pay for this!
aucune réaction, il reste dos à moi. il n'a probablement même pas compris. ou il s'est peut-être réellement fait mal. et subitement, une once d'inquiétude se mêle à la rage en moi. je souffle, remets mon short et m'approche. doucement. non pas que j'ai peur de me prendre un coup, il s'en prendrait un autre en retour. mais tout à coup, sans raison, la douceur tente de reprendre le dessus.
- tu t'es fait mal? montre-moi ta main.
ça reste sec, ça reste abrupt. presque autoritaire, sans laisser rien transparaître d'autre.
et pourtant, je lui en veux. je lui en veux de me traiter de la sorte. je lui en veux de me traiter de pute. je lui en veux d'avoir frappé dans le mur d'un appartement qui n'est pas le notre.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyDim 24 Sep - 11:10

dans une autre vie peut-être, tu aurais profité de la situation, sauf que t'as des soeurs, dont une petite et que tu veux respecter les femmes comme tu les respectes elles. t'es un gros naze parfois, mais t'es loin d'être indécent, sauf avec celles qui le veulent. tu n'as qu'une question en tête quand tu la regardes faire ça, c'est pourquoi ? impossible de pour toi de voir une once de normalité là-dedans, à part pour se faire remarquer. et c'est bien là le problème, ça ne te plait pas qu'elle veuille se montrer ainsi, pourtant Côme, t'en sais rien si le voisin il regarde au final, le spectacle il n'est que pour toi. tu pourrais mater son cul à longueur de journée, en profiter sans rien dire, qu'est-ce qu'il te prend réellement ?
t'es bien trop sanguin, c'est la journée que t'as sur le dos qui te fait foudroyer l'appartement et elle au passage. tu te dis qu'elle l'a cherché, à t'énerver avec son colis de merde. lorsque tu dis partir, elle n'a pas l'air de vouloir te retenir, et là c'est l'explosion et le mur qui en prend pour son grade. y'a un trou maintenant, une marque que tu vas devoir effacer sans savoir te servir d'un quelconque outil. tant pis, merde, tu paieras et c'est tout, tu feras des heures supplémentaires, ça ne changera pas de ton quotidien.
keiki braille derrière toi en anglais, sauf que t'as un bourdonnement dans le crâne qui t'empêche d'entendre quoi que ce soit. t'es presque sonné, mais la douleur n'y est pas, pas encore du moins. tu la sens s'éloigner pour revenir, te demande comment se porte ta main. rien de plus. tu finis par te retourner, le regard toujours sombre avant de lâcher aussi froidement.
- qu'est-ce que t'en as a foutre, sérieux.
t'es rien pour elle, comme l'inverse, au pire si vraiment tu as mal, tu iras aux urgences seul, comme tout le monde, parce que ce n'est pas son problème. le ton redescend sans pour autant devenir amical, tu baisses les yeux après l'avoir regardé une dernière fois, avant de te diriger vers le cuisine, tu lâches:
- mets un tee-shirt.
c'est encore trop pour toi, tu ne veux plus t'embrouiller pour ces conneries, l'envie de passer à autre chose. tu as le pas lourd et même si la colère s'évapore peu à peu, la douleur chasse la situation de tes pensées. tu chopes des glaçons dans le congélateur, les insère dans un torchon pour poser le bâillon sur tes phalanges endolories. t'aurais bien besoin de fumer là, tout de suite.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyLun 25 Sep - 17:05

la flamme récemment attisée, grandie, immensément flambante commence à se calmer petit à petit. elle se réduit, elle devient timide et mes yeux reprennent doucement leur couleur bleue, font disparaître le noir qui les habitait jusqu'alors.
peut-être que ça vient du poing de côme qui s'est abattu violemment dans le mur, tant violemment qu'un trou témoigne de son passage.
peut-être que ça vient de l'épuisement de crier, de s'énerver, de se battre, sans cesse, et mon coeur n'en peut plus.
peut-être que c'est un retour de joint qui s'abat sur moi et détend mes neurones subitement. ça, j'y crois moins.
sans doute que c'est la vue de côme blessé, de le voir souffrir, sans pour autant vouloir laisser transparaître quoi que ce soit. le voir faire le dur pour imposer encore, et toujours plus de distance. la sauvagerie laisse place à la douceur, à l'envie de vouloir l'aider, et au léger pincement qui endolorit mon coeur de le voir dans cet état, en partie par ma faute.
j'suis pas stupide, j'suis pas foncièrement méchante. je peux bien me rendre compte des effets qu'ont les mots, parfois. les maux qui remplacent les mots.
repoussée une fois de plus. encore et toujours. comme deux aimants opposés. incapables de s'approcher sans tout faire trembler. incapables d'avoir un peu de bienveillance l'un envers l'autres sans que ça ne paraisse soupçonneux.
j'obéis. sagement. je ferme ma gueule, cette fois. j'enfile un t-shirt. vraiment pour lui faire plaisir, vraiment pour qu'il arrête de me prendre la tête, qu'il se calme un peu. peu importe à quel point je vois les regards qu'il me lance constamment. peu importe tout ça. je l'enfile, ce putain de t-shirt, et peut-être qu'il me laissera l'approcher, cette fois.
j'attrape le cône laissé trainer dans le cendrier, le rallume et retourne à la charge. je le rejoins à la cuisine, côme qui s'est enroulé des glaçons autour de la main.
- c'est bon, je suis habillée. j'ai le droit de t'approcher maintenant?
un brin sarcastique, surtout sèche, ma façon de parler. je l'emmerde, côme. je l'approche quand même, qu'il le veuille ou non. je lui cale le joint entre les doigts, et de mes mains libres j'attrape son poignet, sa main abîmée, retire les glaçons pour examiner.
- ne commence pas à râler, je regarde, c'est tout.
non, t'as pas le choix, tu vois. oui je suis capable d'empathie, tu vois.
j'suis pas médecin, ni pompier, mais je sais reconnaitre certaines choses. à force de m'en être cassé les doigts et tordus les poignets à frapper partout, moi aussi, j'en serais presque devenue une experte. je fronce le nez, fronce les sourcils. c'est franchement pas beau à voir.
- tu devrais au moins passer du désinfectant. est-ce que tu peux bouger tes doigts?
je vais probablement me faire jeter, encore une fois. pourtant, j'use de douceur. peut-être pour la première fois depuis qu'on vit ensemble.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 10:24

t'aimerais brûler cette journée une bonne fois pour toute et passer à autre chose. te coucher, dormir, que tous les évènements ne soient que du passé. la trace de ton poing ancré dans le mur te rappelle beaucoup trop de souvenirs négatifs, mais tu n'as toujours pas décidé de changer ta façon de réagir. Une femme dans la norme t'aurais déjà envoyé chez le psy à cause d'une telle réaction, toi, t'as jamais appris à contenir ta colère, à faire semblant. sauf que t'es trop violent, t'es un spectacle ambulant à toi tout seul. keiki n'a pas l'air choquée, ta réaction a tout de même réussi à faire baisser la flamme dans ses yeux.
tu préfères la voir comme ça, c'est rare d'ailleurs, t'es jamais sûr de savoir si c'est une bonne chose ou pas. toujours sur la défensive, la glace sur tes doigts à au moins le mérite de calmer ta hargne et t'empêcher de parler. tu grimaces sous la douleur, même si tu as connu bien pire que cette tension qui lance tes os à cet instant.
elle se fait plus docile, s'exécute et enfile un haut plus descend. tu te dis finalement que ton ordre était purement dicté par la colère qui t'animait jusqu'alors, rien de plus. avec ou sans, tu la trouverais belle même en jogging.
cette pensée disparait rapidement alors qu'elle s'approche à nouveau pour te filer son joint. meilleure chose à faire dans ce genre de cas, tu aspires la fumée comme si c'était la dernière fois, plein poumon en la laissant attraper ton poignet. tu laisses ton grognement de côté, tu pries pour que l'herbe face effet le plus rapidement possible et que tout s'arrête enfin.
- du désinfectant ? non c'est bon ça ira.
tu n'as besoin de rien d'autre que du calme pour une fois, du calme et qu'ta main arrête de violenter les murs à tout bout de champ, tes phalanges ont déjà une drôle de gueule depuis le temps. elle est encore sur la défensive, fronce ses sourcils alors que tu te plonges sans gêne dans le bleu de ses yeux. ton visage s'assagit alors, jetant un dernier coup d'œil au haut de ta main puis sur ta paume, t'auras du mal à conduire demain, mais tant pis.
tu ne veux pas insister, tu ne lui avoueras pas que ce n'est pas la première fois que tes excès de colère ne font faire ce genre de connerie, tu préfères passer à autre chose.
cette proximité là, t'aimerais la garder encore un moment, parce que ça te fait plaisir qu'elle ne te jette pas pour une fois, qu'elle s'intéresse à toi. tu la laisses examiner tes doigts pour finir par les bouger légèrement, sans trop forcer.
- ils sont en vie regarde.
mais très vite, tu veux passer à autre chose.
- tu veux manger quoi ce soir ? on commande un truc. j'irais me doucher en attendant.
bonne idée, ça calmera une bonne fois pour toute tes abus de confiance et tu pourras enfin passer à autre chose.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 10:54

le calme semble réussir à revenir peu à peu, doucement mais sûrement, dans l'appartement, dans la pièce. la tension est encore présente, bien palpable. électrique. et pourtant, tout se calme petit à petit. mes yeux reprennent une couleur normale et mes muscles se détendent. les siens, pas tout à fait.
je me dis que ça devrait aller mieux, maintenant que je suis entièrement habillée. ça me fait chier, sincèrement. ça m'emmerde profondément, de ne pas pouvoir rester dans la tenue qui me convient le mieux dans l'endroit où je vis, et c'est dans ces moments-là que je regrette profondément d'avoir voulu vivre en colocation avec côme. pourtant, c'est aussi dans ces moments-là, ceux de colère certaine, ceux de tension, ceux d'énervement et de crises, que je me dis que c'est probablement la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que je suis à bordeaux.
du mouvement, de l'action, une absence de monotonie. de la sauvagerie.
côme attrape le joint, moi j'attrape sa main, et j'ai un léger tiraillement sur ma joue droite quand il fume. comme un semblant de sourire en coin qui tente de s'imposer. presque.
- t'es tout râpé, tu devrais te désinfecter, mais.. fais comme tu veux.
continue de n'en faire qu'à ta tête, continue de tenter de faire le grand, le dur, tout en faisant des caprices d'enfant.
je continue d'examiner, il bouge ses doigts quand je le lui demande et cette fois le sourire réussit à s'imposer. il a fait sa loi sur son visage sans que je n'ai réussi à l'en empêcher. au moins, ses doigts ne sont pas cassés.
je relève la tête, étonnée du revirement de situation.
côme, t'as vraiment envie de manger avec moi, là?
agréablement étonnée. je reste l'air bête, ce maigre sourire qui s'enfuit, qui part se cacher, mes yeux qui sont perdus, presque affolés, plongés dans les siens sans ne plus réussir à s'en dépêtrer, complètement coincés désormais, et mes jambes qui voudraient fuir, partir en courant mais qui restent bloquées au sol, immobiles.
une, deux, trois, quatre, cinq. je tente de compter les secondes pendant lesquelles j'ai fait un arrêt sur image. impossible. je perds le fil. elles sont trop nombreuses, et trop longues. trop de choses me passent par la tête pour y arriver.
- je.. hm, je sais pas..
la proximité et le calme me font chavirer, perdre mes moyens, et ne plus être capable de répondre de quoi que ce soit. côme, j'l'ai jamais vu comme ça. côme ne m'a jamais vue comme ça, non plus. rien n'est normal, rien n'est habituel.
mon cerveau me fait le lâcher subitement et reculer de trois pas quand mon coeur voudrait m'en faire avancer d'autant que possible.
- j'en sais rien, prends ce que tu veux. je vais.. je vais acheter ce qu'il faut pour le mur.
j'enfile mes chaussures rapidement, trop rapidement, les lacets défaits, je pars chercher un pull dans ma chambre.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 11:15

keiki ou l'enfant sauvage, impossible de gratter cette carapace depuis que vous habitez ensemble. au départ, c'était pas plus mal, vous n'aviez rien à voir ensemble, juste quelques règles de colocation à respecter et puis chacun faisant sa vie de son côté. sauf qu'au fond, elle t'intrigue tellement que toutes ces disputes ont bien le coup du rapprochement.
elle a trop de caractère pour toi, ou bien c'est toi qui a trop de caractère pour elle.
la colocation est bancale depuis le départ, mais vous vous y êtes accommodés tant bien que mal. tu ne lui laisses pas vraiment le droit à l'erreur tu le sais, le moindre faux pas est menacé, le moindre écart épié et honnêtement t'as du mal à réaliser que tu voudrais imposer ton emprise. sauf qu'elle n'est rien pour toi, juste une femme qui habite sous le même toit. tu ne sais même pas si vous avez des points communs et sa réaction te fait te sentir encore plus loin d'elle.
certes, tu as la peau éraflée, mais d'habitude tu laisses ta peau faire le boulot, pour l'instant tu n'as jamais eu de problème de cicatrisation. elle lâche l'affaire, mais quand tu lui proposes de manger un truc avec toi, c'est comme si tout s'écroulait. tu vois dans son regard la gêne que tu viens de causer, sauf que t'as du mal à comprendre le problème. quelques longues minutes de latence ou tu fumes encore en attendant sa réponse, mais il n'y a que des balbutiements qui sortent de sa bouche. tu la regardes, l'air concentré, interrogateur.
elle recule sans d'indication précise, avant d'ajouter vouloir acheter quelque soi-disant produit pour le mur. incompréhension totale, elle se précipite vers sa chambre après avoir récupéré ses chaussures. tu n'as pas le temps de lui parler qu'elle s'évapore à nouveau. c'est cet élan qui te pousse à la suivre dans le couloir avant qu'elle ne sorte de sa chambre.
- tu comptes aller où à cette heure là dis-moi ? laisse tomber le mur, je m'en occuperais plus tard, qu'est-ce qu'il te prend ?

là tout de suite, tu as peur de la brusquer encore plus, mais ton incompréhension se voit sur ton visage et elle qui tourne comme un animal en cage, tu te demande ce que tu as bien pu lui faire, encore. tu t'avances en attrapant son poignet au passage.
- stop, si t'as pas faim tu peux le dire.
tu essaies toutes les options, et sûrement que ce rapprochement tu vas le regretter en la regardant s'échapper à nouveau. tes yeux se perdent à nouveau, la sensation que te procure cette emprise n'a d'égale et tu remarque seulement que c'est la première fois que tu es rentré dans sa chambre. sans y avoir été invité. attention à toi.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 12:59

j'ai presque le regret immédiat de ma réaction quand, après tant de pause sans bouger, sans parler, sans broncher, je me mets à fuir à toute allure, loin, le plus loin possible de côme. j'aurais pas dû. non, j'aurais pas dû reculer comme ça, j'aurais pas dû bégayer comme une idiote, j'aurais pas dû trouver un prétexte pour partir.
en fait, j'aurais dû trouver une réplique sarcastique, un peu moqueuse à lui lancer à la figure. un truc du genre ça est, monsieur a fini sa crise, la vie peut enfin reprendre son cours? mais non. sur l'instant, c'est pas sorti, ça n'a pas voulu. j'aurais dû, j'ai pourtant pas voulu. le calme qui a surgi après la tempête m'a fait paniquer. sa douceur, surtout.
c'est pas de côme. c'est pas de moi. c'est encore moins de nous l'un en face de l'autre. c'est jamais arrivé, et c'est peut-être ça, combiné à notre proximité qui a fait battre mon coeur la chamade dans un élan d'adrénaline. on aurait dû s'envoyer sur les roses encore, pourtant on l'a pas fait.
on l'a sûrement déjà trop fait.
j'en sais rien, côme, j'ai aucune idée de l'heure qu'il est, j'ai pas de montre à mon poignet, je n'sais plus à quelle heure vos magasins ferment. je n'saurais même pas quoi prendre comme truc pour le mur, de toute façon. je n'sais pas ce qu'il me prend. la vérité, c'est qu'à cet instant, je ne sais plus rien, sauf que j'ai un truc bizarre qui m'électrise la nuque.
j'ai enfilé mon sweat-shirt, j'ai enfilé des chaussettes et mes chaussures, je m'agite dans ma chambre à la recherche de mes affaires, de quelque chose sans trop savoir quoi, et côme m'attrape par le poignet subitement. je m'arrête, je me retourne.
nouveau moment de silence, mes yeux dans les siens.
animal effrayé, face au prédateur. jambes à nouveau paralysées. incapacité de réflexion rapide pour s'esquiver, pour se sauver. j'suis prise au piège. dans ma propre chambre. ma chambre dans laquelle je ne l'ai jamais vu. je le réalise à peine. trop de nouveautés, et la sauvagerie reprend le dessus doucement dans ma tête. les pulsions, et le boum boum incessant de mon coeur qui, trop rapide, fait parvenir un flux de sang si important à ma tête que je viendrais à en avoir le tournis.
des millions de choses me passent par la tête à cet instant. mon regard glisse à ses lèvres.
pause. ralenti.
de ma main libre, je l'attrape par le col, je le tire à moi, de toutes mes forces, aussi rapidement que je le peux, sans même chercher à le faire lâcher mon poignet. ça m'est bien égal à cet instant. ça m'est bien égal parce que mes lèvres viennent s'écraser contre les siennes. danse infernale, étreinte sauvage. picotements dans l'estomac qui me font réaliser que c'était donc ça, c'était cette chose qui me rendait folle, élevait l'animosité, et dont j'avais besoin depuis le début.
arrêt. retour en arrière. lecture.

les mots de côme résonnent dans ma tête. rien ne s'est passé, en vérité. je n'ai pas bougé d'un poil, et mon regard se reporte à nouveau dans ses yeux. l'enfant s'est à nouveau calmée, la bête est apaisée. ou presque. à voir combien de temps je tiendrais encore comme ça.
ma tête fait non, lentement. nouveau regard à ses lèvres.
- si.. si, j'ai faim.
j'ai juste faim de beaucoup trop de choses à cet instant précis.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 15:11

il se passe quelque chose dans ses yeux que tu as du pas à décrypter, elle passe un certain temps dans le vide total et toi, tu ne peux t'empêcher de vouloir lire dans son regard. te noyer dans ses yeux bleus océans et t'y perdre à l'infini. ils sont déroutants ses yeux, remplis en vide à la fois quand on regarde d'un peu plus près. t'as même jamais été aussi proche de son visage, de son corps et ce n'est pas pour te déplaire. y'a une truc qui se passe là, tout de suite, sans pouvoir le décrire, c'est instantané, ça se vie sans se prédire.
dans ton poignet, son pouls s'emballe et tu le sens, tes pupilles se perdent sur sa peau, intrigué par la perspective d'un changement de situation. tu en es presque sonné de la voir aussi démunie.
l'animal sauvage devient plus sage, sans avoir rien demandé et ça te perturbe.
ça vient du ventre,
ça rend cotonneux,
ça parait impossible,
mais ça fait du bien d'y penser.
tu sens le coup monter tout à coup, comme pris à la gorge, plus rien ne sort. t'es perdu dans les quelques mots qu'elle ose faire sortir, ils ont un goût amer, une impression de rien. elle ne te parle que pour te répondre car elle est ailleurs à ce moment là, et tu ferais tout pour savoir où. impossible de lui demander, alors tu mets les mots au placard et sort enfin des sentiers que t'as creusé autour de toi depuis des mois. depuis elle. comment trouver les verbes quand il n'y en a pas, c'est le moment présent que tu vis, tu l'fais pour toi.
sûrement que c'est une mauvaise idée, mais sur le coup tu n'y penses pas, tu le fais, tu agis comme tu aurais dû le faire depuis des mois. enfin, il y a quelques mois tu ne voyais pas tout ça, tu la vu là, il y a quelques secondes, pas avant.
- ça tombe bien, moi aussi.
que tu sors avant de t'approcher encore. trop près, trop vite pour qu'elle n'est le temps de se pousser, de l'éloigner. elle va sortir les griffes, tu t'y attends, mais tu prendras ça à la rigolade, quitte à mettre une mauvaise ambiance.
tu sens que tu dois le faire, pour être sûr, ou juste pour essayer.
c'est l'envie qui te guide rien d'autre, car sa peau contre la tienne glisse comme si elle était faite pour ça, parce que sa bouche avec la tienne ne font plus qu'un et que tu aimes ça. tu l'embrasses un peu fort, pour garder l'emprise, conquérir l'insoumise sans lui laisser le choix. tu ne sais faire que ça.
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MessageSujet: Re: getting on your nerves #côki getting on your nerves #côki EmptyMar 26 Sep - 16:14

tout s'emballe. le palpitant prend son envol d'un coup, d'un battement trop fort, trop rapide, trop puissant, à m'en faire tourner la tête et peut-être même à en réveiller les voisins. côme aussi a dû le remarquer. mais moi, à cet instant, je ne remarque rien. je me retrouve complètement perdue dans mes pensées et dans mes rêveries. j'en suis presque à ne plus pouvoir faire la différence entre la réalité et les images qui ont défilé devant mes yeux quand je reprends mes esprits.
mon coeur bat moins fort, j'arrive enfin à reprendre ma respiration qui s'était quasiment arrêtée jusque-là, le souffle coupé par les émotions que je me suis fait vivre toute seule.
quatre mots envoyés à l'arrachée alors que mon regard se perd encore, sonde le visage de côme qui s'est probablement rendu compte de quelque chose sans pouvoir voir s'il avait vraiment tout vu, s'il se doute de quoi que ce soit.
certainement que oui.
son comportement à lui aussi, a changé. je serais incapable de dire de quoi il s'agit, pourtant je le vois, et je le sens. quelque chose a changé entre nous deux, dans la pièce. quelque chose est devenu moins tendu, moins oppressant.
l'enfant sauvage telle qu'il l'a voit, calme et douce, montre rarement ce côté de son visage. chanceux.
il s'approche, et mes jambes m'empêchent de reculer. je n'en ai même pas le temps, de toute façon. mon regard se contente simplement de rapidement passer de son bras à sa main, toujours autour de mon poignet, et de là, jusqu'à son visage encore, une fraction de seconde avant que ses lèvres se plaquent contre les miennes, avant que mes rêveries se réalisent.
mon estomac se retourne sur lui-même, et je suis incapable de savoir si le feu qui me monte est un feu de colère, ou un feu de joie. un feu, quoi qu'il en soit. je n'arrive de toute façon plus à discerner quoi que ce soit, ce soir.
ma main glisse à sa nuque, prise dans l'action, prise dans la passion, mon cerveau et mon coeur arrivant enfin à se mettre d'accord plus ou moins, le temps de quelques secondes, pour me laisser aller aux désirs, pour permettre à mon corps la détente et les frissons. la satisfaction.
mais quelques secondes seulement. le temps d'un baiser sauvage. ma main redescend à son torse et je le pousse, un peu violemment, en arrière, sans le suivre pour autant. je romps tout. et dans mes yeux, c'est un complet mélange de sentiments, d'émotions. un peu de colère, de la culpabilité, et surtout, beaucoup d'envie de recommencer.
- qu'est-ce que tu fais?
qu'est-ce que t'attends? recommence. recommence, recommence, recommence.
- ça.. ça va pas?
recommence, putain. tout lui crie de recommencer, il n'y a que ma voix qui ne suit pas. j'sais plus où j'en suis, j'suis complètement paumée.
- t'es pas clair, dans ta tête.
mais j't'avouerais que moi non plus, j'suis pas très claire, dans ma tête, pas du tout, même. à s'engueuler cinq minutes avant, à s'énerver, à frapper dans les murs, et à s'embrasser maintenant. viens, on recommence.
mes rêveries prennent forme pour de vrai, cette fois. je l'attrape par le col, je l'approche encore, encore plus qu'on pourrait, qu'on devrait, pour l'embrasser à nouveau, avec toute la sauvagerie du monde, du fond de mes entrailles, comme j'en rêvais sans me l'avouer.
gâche pas tout, côme.
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