the story of tonight (ann)

Elle sort, le coke encore dans la main et Candide qui commence déjà à râler. « bah, c'était un bon film de merde. » « T’sais pas profiter du film, just on time ? » C’était un fait, elle était une fan de star wars depuis qu’elle avait dix ans et elle en aurait fait crisser plus d’un avec ses posters s’ils n’étaient pas tous partis en fumée lors de l’incendie de sa maison à Belfast, mais ça, elle devait le taire Ann, sinon c’était raconter sa vie et elle voulait pas. « j'suis désolé ann, mais ça pue le marketing du genre "oh, on a désespérément besoin d'argent, donc faisons un spin-off complètement inutile sur un personnage mythique. je hais disney, p'tain, ils se sentent toujours obligés de ruiner les bonnes choses. » Elle lève les yeux aux ciels et jette son gobelet cette fois vide dans une poubelle environnante, une fois une main sur son sac à main et l’autre dans une poche arrière de son jeans. « De toute façon, si McGregor ne reprend pas son rôle dans celui sur Obi-Wan, je mange mon chapeau ! » C’était clair que cet acteur était plus crédible que n‘importe quel autre… Même Harrison Ford à soixante-dix ans et des poussières aurait pu faire une meilleure Solo que le gringalet qu’elle avait vu sur l’écran. « Mais ça m’divertit Candie. Et puis, t’étais là, c’est sweet de t’entendre rager à chaque réplique. Mais le boule de Clakre. Oh my gash. » C’était purement ironique, Ann, elle détestait Clarke de tout son être et de toute son âme. Même Game Of Thrones n’avait pas la même saveur de toute façon quand elle en venait à niquer avec ce brave Jon Snow. Mais soit, elle devrait faire avec, c’était une actrice sur le montant. Cependant, le silence reste pesant un moment, quand le jeune coloc à l’accent du Québec, léger en comparaison de son accent irlandais, articule. « oh-oh, mecs lourds à trois heures, fais gaffe. » « Damnú air ! » Lâche-t-elle dans un gaélique on ne peut plus courant, comme si cela n’avait jamais cessé d’être la langue qu’elle parlait tous les jours. Damn it, pour les plus novices, mais elle l’utilisait souvent, Candide ne serait sans doute pas surprit. Jurer en Gaélique, c’était sa seconde passion après le ménage. Elle laisse le jeune homme lui arracher l’arrière de ses cheveux avec son bras autour de ses épaules. Attitude protectrice que beaucoup auraient eue. Elle était le petit bébé la petite dernière en âge de la coloc, y avait de quoi la protéger. Et Dieu sait qu’elle savait pas se protéger toute seule. « Moi vivant vous la toucherez pas, bande de crevards. » Ça va, dépendre de combien y sont prêt à mettre, qu’elle pense alors que sa main vient entrelacer celle de Candide qui pend sur ses épaules. Elle tente de faire semblant de la rassurer alors que quelques insultes commencent à fuser. « Ça va aller Darling, on s’en va de toute façon hm ? » Oh la demoiselle est charmante et bla et bla. Ann, elle pouvait bien les laisser parler. Ce n’était pas dans ses habitudes de se battre ailleurs que sur Twitter. Le – t’façon c’est même pas ton mec — qui est lâché est entendu par la rouquine comme un défi. Elle a un sourire casanier avant de tourner la tête et d’embrasser un peu plus que passionnément ce pauvre Candide, sans doute médusé ou surpris. Elle ne sait pas trop. « Go fuck yourself ! » qu’elle dit en traînant Candide par le bras pour les dépasser, en espérant que les lourds ne les suivent pas.