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et la lune s'est moquée de moi // louis.

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MessageSujet: et la lune s'est moquée de moi // louis. et la lune s'est moquée de moi // louis. EmptyDim 17 Sep - 10:39

il y a des jours comme ceux-là, ou tu as l'impression que tout s'effondre de nouveau autour de toi. t'as froid. malgré la saison encore clémente. tu serres contre toi le pull que tu as retrouvé au fond de ton sac. tu pousses un soupir et te diriges vers l'appartement de louis. t'as pas vraiment le choix, de toute manière. et puis tu sais que si tu ne te pointes pas rapidement, il viendra te chercher par la peau du cul. tu fronces les sourcils en montant les escaliers avec lenteur, alors que ton corps souffre à chaque marche et que tu retiens un long soupir. tu toques faiblement et laisses le brun t'ouvrir. tu fuis presque automatiquement son regard comme souvent alors que tu passes une main sur ton visage fatigué et tiré. j'vois voir si y'a des trucs pour moi. tu souffles simplement, le saluant d'un hochement de tête alors que tu passes devant lui, comme trop souvent à ton goût. j'te demande pas comment ça va uh. forcément que ça va. il s'en ai un peu sortit, lui, au moins. tu laisses ton sac dans l'entrée et fronces les sourcils en fixant une des lettres sur la table. tu l'attrapes et ne manques pas ton nom sur l'enveloppe, enveloppe ouverte. putain, louis t'as ouvert mon courrier ?! tu te tournes d'un bloc vers ton ami, les épaules totalement crispées. parce qu'évidemment, sur l'enveloppe, il y avait marqué important. et en général, ce n'est pas des bonnes nouvelles. du type, t'as encore perdu des places sur les listes d'attente pour ta nouvelle greffe, ou des conneries dans le genre. à moins que ce soit un nouvel examen que tu dois faire, ton traitement à changer pour pas pourrir ton corps un peu plus, t'en sais trop rien en fait. tout ce que tu sais, c'est que ce genre de papiers, c'est personnel et que le fait que louis ait ouvert cette lettre, ça te déçoit et c'est un peu comme si on violait ton intimité. ça c'est ton truc à toi. ta merde. tu veux plus de l'aide des autres parce que t'as l'impression que tout le monde s'apitoie sur ton sort alors que tu demandes simplement à ce qu'on te foute la paix une bonne fois pour toute. qu'on arrête de vouloir à tout prix t'aider, putain.
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MessageSujet: Re: et la lune s'est moquée de moi // louis. et la lune s'est moquée de moi // louis. EmptyMar 19 Sep - 1:37


et la lune s'est moquée de moi.

Et il soupire, le garçon. Le petit tas entre les doigts, les grosses lettres teintées de rouge, de noir parfois, ancrées sur ce papier pâle et coupant, lui sautent à la figure. La gorge qui se serre, l’estomac qui se noue à chaque fois que la serrure enlace sauvagement sa petite clé. L’appréhension, l’envie d’ignorer, de détaler qui l’étouffe et le noie. Il attend. Il attend on ne sait quoi. Mais il laisse ses deux pupilles pétillantes se perdre dans le vide. Il soupire et ferme les yeux avant d’avaler les marches trois par trois. Il ne veut pas traîner, errer dans ces couloirs éternellement, il veut s’enfermer entre quatre murs et se laisser aller à un peu de désespoir. Il le sait, Louis, qu’à l’intérieur de ces enveloppes se dissimulent des papiers comme de petites bombes qui n’attendent qu’un geste de sa part pour le briser. Il voit son existence voler en éclat chaque fois que des factures se glissent entre deux pubs. Traquenards dont il est impossible de s’échapper si ce n’est de mourir ou payer. Alors, le gamin, il passe rapidement l’encadrement de sa porte et jette le petit tas sur la table. Il s’en éloigne un instant, comme pour faire le plein d’oxygène avant le grand saut, avant de plonger, de se laisser submerger par la houle administrative. Il les regarde de loin. Se mord la lèvre inférieure. Avance d’un pas. Recul de deux. Et, finalement, pose son cul sur une chaise. Il inspire, attrape un premier obus qu’il déchire sauvagement. Ses pupilles s’agitent et détaillent les lettres qui s’enchainent et s’emmêlent dans des phrases qui effrayent, de grands mots employés pour faire peur, pour presser le monde. Elles défilent, les petites enveloppes, elles se laissent manipuler, déchiqueter et, comme les corbeaux, oiseaux de mauvaise augure, annoncent le cataclysme financier qui lui tombe sur le coin de la gueule, au garçon. Il se laisse glisser dans sa chaise, comme un bambin que l’on viendrait de gronder. Il croise les bras sur sa poitrine, rumine, peste et soupire. Elle attire son regard. Etrangère à ses yeux, il s’en approche, la détaille. Il l’attrape entre deux doigts. Ce n’est pas son nom, mais c’est urgent. Il hésite un instant, pince ses lèvres. Il a le droit, au fond, d’être au courant. Il l’héberge de temps en temps, lui offre un petit coin où récupérer ses petites bombes à lui. Louis, il n’aime pas fouiner, gratter l’existence d’un autre que lui, tenter de sauver les vestiges d’une autre âme que la sienne. Mais il l’aime bien, le garçon. Il ne peut le laisser dépérir entre deux ruelles, au détour d’une avenue, ignorer sa carcasse qui tombe en lambeaux depuis un temps maintenant. Alors, il l’arrache, elle aussi. Il s’acharne sur l’enveloppe, la mâchoire serrée, une certaine appréhension naissant au creux de son estomac. Et il lit. Et il ne comprend pas vraiment, Louis, il essaye pourtant, il tente de déchiffrer les grands mots, les mots savants, les mots un peu effrayants, les mots tout court. Ses billes scintillantes passent une fois, deux fois, mille fois sur les phrases. C’était mauvais. Trop mauvais. Il sursaute quand des doigts inconnus viennent heurter le bois de la porte d’entrée. Il se lève rapidement, enlace la poignée de ses maigres doigts avant de tirer le petit panneau vers lui. Ses lèvres se pincent dans un léger sourire quand, sous son nez, se dessine la frêle silhouette de son ami. Sa voix résonne, faible, quelques mots qu’il souffle avant de glisser à l’intérieur. Le garçon, il ne répond pas, il ne relève pas les remarques, les propos, écrasé par le poids des responsabilités, de la vie, de la mort, de l’entre deux. Et il les entend, ces éclats un peu plus vifs, plus agressifs, ils se heurtent à lui comme de petites baffes qui le tirent de ses rêveries. « Oui. » Qu’il souffle « Pique ta crise qu’on en parle. » Louis, il se laisse tomber en arrière, la porte d’entrée retenant sa carcasse. Il croise les bras sur sa poitrine et encaisse. Il encaisse les reproches, l’acidité des mots. « Faut bien que quelqu’un s’occupe de toi, alors oui, j’ouvre ton courrier pour voir quelle merde va encore te tomber sur la gueule pour essayer de te tirer de là, parce que je suppose que toi,  t’aurais mis la lettre au fond d’une poubelle sans jamais m’en parler. » Il inspire. Il a mal, le garçon, à l’intérieur. Il souffre de l’injustice du monde qui lui tombe sur le coin de la gueule. L’argent qui part, les amis avec. « Toi, t’en as peut-être rien à foutre, mais moi si, j’veux t’aider. » À défaut de s’aider lui-même.
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MessageSujet: Re: et la lune s'est moquée de moi // louis. et la lune s'est moquée de moi // louis. EmptyMar 19 Sep - 16:39

la vie, elle est comme ça. la vie elle est dure. tu le savais avant même de t'en rendre compte, parce que la vie, elle a pas été clémente. la vie, elle t'a pointée du doigt avant même ta naissance. toi. le gosse, l'embryon, l'œuf qu'à putain de rien demandé. toi, t'allais pas avoir une vie normale, non. déjà dans la merde avant même d'essayer de survivre à ta propre naissance. combat. épreuve. nouveau-né qui doit apprendre à respirer, espérant que son cœur ne cède pas durant les premières minutes de sa vie. et il faut croire que quelqu'un l'a haut à pensé que c'était mieux que tu crèves pas de ta vie. et toi, du haut de tes quelques minutes et de tes quarante centimètres de haut, tu t'es putain d'accrocher à cette vie et t'as grandit. trop vite. gamin balloté à l'hôpital, subissant soins et examens trop chers pour tes propres parents. et pourtant ils ont toujours tout fait. et toi, tu pensais que t'allais t'en sortir comme dans les films. mais non. t'as bien vite déchanté. la vie c'est pas comme dans les vies, c'est pas tout beau et tout rose. la vie, c'est une chienne. parce que la vie, elle a jamais vraiment voulu de toi. et pourtant, toi, t'es prêt à la quitter, la vie. t'es prêt à pas te réveiller demain matin, mais t'sais que ton entourage est pas prêt alors t'essayes de te battre, un peu, histoire de. histoire de faire comme si t'en avais quelque chose à foutre. c'est pour ça que tu continues de passer assez régulièrement chez louis pour lire ton courrier. que des putains de phrases dans lesquelles y'a des mots qui te ferraient gagner une partie de scrabble sans problèmes. tu ne comprends pas toujours tout, mais tu t'es fait au jargon médical. et p'être bien, qu'au fond, y'a cette vocation qui commence à naître. toi si un jour t'as la chance de survivre, tu veux donner un espoir aux autres, aussi mince soit-il. mais encore faudrait-il que ton corps tienne le choc et que t'arrives à t'en sortir. ça c'est une autre épreuve. ton sang ne fait qu'un tour dans tes veines quand tu te rends compte que louis a ouvert une des lettres tamponnée importante et portant ton nom. tu te retournes d'un bloc vers lui, tes poings se serrant pas automatisme alors qu'il te confirme tout ça. pique ta crise qu’on en parle. faut bien que quelqu’un s’occupe de toi, alors oui, j’ouvre ton courrier pour voir quelle merde va encore te tomber sur la gueule pour essayer de te tirer de là, parce que je suppose que toi, t’aurais mis la lettre au fond d’une poubelle sans jamais m’en parler. tu fronces les sourcils, te mordant délicatement la lèvre inférieure. qu'est ce que t'en sais louis, putain ?! pourquoi j't'en aurais parlé déjà ? t'es pas mon père. même pas un frère, qu'est ce que tu peux bien en avoir à foutre de ma vie ? t'as juste pitié comme tout les autres, c'est rien d'plus et tu d'vrais arrêter parce qu'à un moment votre pitié elle servira plus à rien. quand tu s'ras mort allongé dans un cercueil ça servira plus à rien et p'être que tout le monde comprendra que t'avais pas besoin de leurs regards de pitié et de leurs semblant d'aide. toi, t’en as peut-être rien à foutre, mais moi si, j’veux t’aider. tu lèves les yeux au ciel, un rire nerveux s'échappant de tes lèvres. m'aidez ?! mais, bordel, t'as toujours pas pigé que j'peux juste attendre ? tu fouilles les poches de ton pull pour en sortir un bipper. juste attendre que cette merde sonne pour que j'sois greffé à nouveau, avec, p'être, un mince espoir que cette fois la greffe prenne. c'est tout louis. y'a rien à faire. alors arrête. arrête de vouloir faire comme si t'avais le pouvoir de faire changer les choses, parce que t'as beau y mettre toute ta pitié et tout ce que tu veux, ça changera jamais rien. tu marmonnes en soupirant. c'est privé putain louis, c'est ma vie privée que tu investis en ouvrant ces lettres ! est-ce que moi, j'en ai quelque chose à battre de tes impôts ? non. alors laisse mes résultats médicaux en paix. c'est tout ce que je te demande. tu souffles finalement en fermant les yeux, essayant de calmer les battements incessants de ce cœur étranger qui s'obstine à battre dans ton torse.
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MessageSujet: Re: et la lune s'est moquée de moi // louis. et la lune s'est moquée de moi // louis. EmptyJeu 21 Sep - 19:28


et la lune s'est moquée de moi.

Il laisse pas les camarades derrière, Louis. Il abandonne personne, il reste droit, loyal, il les accompagne jusqu'à ce que la vie, elle, se taille loin d'ici, loin de leurs corps. Il en a vu, le gamin, des cadavres s'entasser dans des squattes insalubres, de maigres carcasse gelées qui ne passaient que très rarement la nuit. Le monde d'en haut, les oiseaux perchés aux fenêtres, il ne les voient pas, eux, les rats d'en bas disparaître les uns après les autres. Les frères qui luttent, s'arrachent à leurs démons avant que ces derniers ne le reprennent définitivement, ne les enlacent de leurs bras meurtriers. Le garçon, il a appris à ne plus s'attacher, il a appris à balayer le moindre sentiment naissant, la moindre sympathie pour l'être humain, mais Maé, lui, il n'y arrive pas, il n'y arrivera jamais. Ca le tue, Louis, de voir son ami s'abandonner à une mort certaine, se laisser traîner sans essayer de se débattre, d'hurler contre tout, contre tous. Il ne fait qu'attendre.  Alors, le gamin, lui, il continue d'espérer. Il essaye d'y croire, de faire transparaître une once d'espoir quand lui-même doute de sa survie. Quand ses deux billes scintillante se posent sur les grosses lettres qui effrayent et repoussent, il a un haut-le-cœur. Il le sait, qu'entre cette fine couche de papier un peu froissée sommeille une petite bombe qui, dès la lecture entamée, lui explosera à la gueule. Il se laisse lacérer une fois, deux fois, il ne comprend pas vraiment, mais c'est mauvais. Quand il rentre, Maé, quand ses maigres doigts tiennent fermement les restes de l'obus, Louis, il sait que des éclats de voix se heurteront à lui, résonneront dans son esprit, le marqueront peut-être. Et il se prépare. Il s'enveloppe d'une carapace qu'il sait impénétrable, de celles qu'il avait l'habitude de revêtir dans les rues qu'il fréquentait. Les mots se perdent, se répondent, se mettent à terre et s'annulent. Elle se fissure, elle s'effrite doucement sous les propos de son ami. C'était violent. Une bourrasque qui vous happe et vous plaque contre le sol, vous écrase et vous déchire. Le garçon, il laisse son regard fuir, chercher un point où se poser, où se fixer pour ne pas voir le visage de Maé. Les traits qui se tordent, accompagnent les éclats de voix qui embrasent l'air et le rend irrespirable. Il s'avance brusquement. La mâchoire serrée, les crocs qui se briseraient presque.  « Alors quoi, hein ? » Il éclate de rire, un rire amer, un rire acide, de ceux qui transpirent la frustration.  « Parce que toi, t'attends sagement, moi, j'ai pas le droit de m'inquiéter ? » Louis, il bascule sa tête de gauche à droite.  « Non, Maé, je m'arrêterais pas, parce que c'est pas de la pitié, je suis pas en train de te plaindre, de te prendre dans mes bras pour te rassurer, c'est une réaction normale quand on tient à quelqu'un, de s'en faire pour lui, il est pas forcément question de pitié. » Il hausse le ton, sa voix s'écrase contre les murs, les transpercent et se perdent dans les couloirs, chez les voisins, chez les curieux.  « Alors peut-être que je peux pas changer le monde, peut-être que je peux pas changer ce qui est en train de te tuer, mais je peux m'en faire, je peux continuer d'espérer que ça aille mieux pour toi, parce que t'es un pote, merde, on se lâche pas comme ça, je peux pas te laisser venir, je peux pas te laisser prendre ton courrier et te voir repartir, ignorer tout ce qui est en train de t'arriver et m'occuper de mes putain d'impôts. » Il passe un main sur son visage, reprend son souffle, ses esprits.  « T'acceptes pas qu'on puisse s'inquiéter pour toi sans pour autant avoir de la pitié ? Très bien. » Il se pousse, le garçon, il bouge sa carcasse de quelques pas à peine.  « T'as rien à foutre là vu que t'as l'air de vouloir broyer du noir dans ton coin, vu que t'as l'air de t'en foutre pas mal du monde autour de toi et de ce qu'on peut ressentir, je vais m'occuper de mes factures et oublier que t'es en train de claquer sous mon nez, mais que c'est pas grave, parce que t'es Maé, et qu'on a pas le droit de s'en faire pour toi.  » Ça le tue, vraiment,  Louis, le voir son ami s'abandonner à la faucheuse.
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MessageSujet: Re: et la lune s'est moquée de moi // louis. et la lune s'est moquée de moi // louis. EmptyMar 26 Sep - 20:01

tu ne veux pas faire de mal autour de toi. tu ne veux blesser personne. c'est pour ça que tu ne t'attaches pas, que t'envoie le monde chier, que tu refuses l'aides de ceux qui te sont précieux. parce que t'es une putain de grenade qu'on a dégoupillée et quand tu crèveras ça aura le même impact qu'une de ses explosions qui tue tout ce qui vivait à des kilomètres à la ronde. et toi tu veux pas ça. tu veux qu'eux, ils soient heureux. qu'ils vivent, eux. tu veux pas qu'une foi ta vie terminée, la leur ne soit qu'un ramassis de tristesse et de pensées noires. tu veux les préserver, mais tu sais pas faire toi. alors quoi, hein ? parce que toi, t'attends sagement, moi, j'ai pas le droit de m'inquiéter ? non, maé, je m'arrêterais pas, parce que c'est pas de la pitié, je suis pas en train de te plaindre, de te prendre dans mes bras pour te rassurer, c'est une réaction normale quand on tient à quelqu'un, de s'en faire pour lui, il est pas forcément question de pitié. tu fronces les sourcils. si. bien sur que si. tout le monde à pitié. ta mère qui essaye de te faire revenir à la maison, ton père qui t'observes juste, avec ce regard la. tes sœurs, le monde autour de toi, les gens qui t'observent dans la rue, les médecins qui persistent à s'excuser, tout le temps, à t'regarder et te causer comme à un gosse. mais t'en ai plus un toi, t'es conscient de ce qu'il t'arrive, tu sais que tu vas crever jeune, t'as pas besoin qu'on te le dise avec des pincettes. alors peut-être que je peux pas changer le monde, peut-être que je peux pas changer ce qui est en train de te tuer, mais je peux m'en faire, je peux continuer d'espérer que ça aille mieux pour toi, parce que t'es un pote, merde, on se lâche pas comme ça, je peux pas te laisser venir, je peux pas te laisser prendre ton courrier et te voir repartir, ignorer tout ce qui est en train de t'arriver et m'occuper de mes putain d'impôts. t'acceptes pas qu'on puisse s'inquiéter pour toi sans pour autant avoir de la pitié ? très bien. tu te mords l'intérieur de la joue. il a pas tord, mais tu refuses de te faire une raison. non. tu veux pas de son aide, tu veux pas qu'il s'implique de trop ... qu'il ... tu veux pas qu'il soit blessé ou triste, d'une quelconque manière que ce soit. parce que vous avez vécu dans la merde tous les deux et qu'il a eu la chance de s'en sortir. tu veux que ça continues, qu'il soit bien, heureux dans sa vie, qu'il s'en sorte, que cette société lui laisse une petite chance. t'as rien à foutre là vu que t'as l'air de vouloir broyer du noir dans ton coin, vu que t'as l'air de t'en foutre pas mal du monde autour de toi et de ce qu'on peut ressentir, je vais m'occuper de mes factures et oublier que t'es en train de claquer sous mon nez, mais que c'est pas grave, parce que t'es maé, et qu'on a pas le droit de s'en faire pour toi. tu fermes les yeux un moment, ton corps balance et ton cœur s'emballe. tes doigts viennent se crisper contre ta poitrine, tu te concentres sur ta propre respiration et tu écoutes le tambourinement infernal se calmer légèrement. j'veux pas que tu, que vous vous attachiez louis. parce que c'est inévitable, merde, j'vais crever. et si c'est pas demain, ce sera dans un mois, ou p'être dans un ans. mais j'vais crever jeune. et si un jour, j'atteins les trente ans alors j'aurais déjà gagné une bataille, mais pour le moment c'pas partit pour. alors ouai, ouai j'envoie le monde chier parce que j'veux faire souffrir personne. parce qu'en ne m'attachant pas, ma mort elle fera moins de mal. c'est tout louis. et j'veux pas que tu sombres juste parce que moi, j'suis dans la merde. t'as eu ta chance, t'as réussis à t'sortir de la rue et putain, j'suis tellement heureux pour toi. j'veux pas tout gâcher en foutant ma merde et en crevant du jour au lentement. j'veux qu'tu sois putain d'heureux dans ta vie. toi. ariel. alan. vous tous. j'veux pas que vos vies tournent autour de moi parce que j'suis beaucoup trop instable pour ça. parce que du jour au lendemain ma vie elle peut s'arrêter. pas la votre. et j'veux pas vous faire trop d'mal quand ça arrivera. tu reprends ton souffle. t'as sorti tout ça d'une traite, sans même t'en rendre compte, sans même te rendre compte du tremblement dans ta voix, sans te rendre compte de l'émotion qui se noue au fond de ton torse. tu passes tes doigts tremblant sur ton visage et tu fixes le sol, l'espace entre tes deux chaussures, aussi inintéressant soit-il.
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