time to come home (daphné)

Sujet: time to come home (daphné) Dim 22 Oct - 22:53

Un pied à peine poser sur le parquet et déjà ça sent la maison, ça sent l'enfance et ça sent bien. Ça fait un bail qu’il est parti, qu’il n’y vit plus, mais il dit encore « sa » baraque. Parce que c’est encore chez lui, parce que les murs l’on vu grandir. Pourtant, il reste toujours cet étrange mélange ressenti, ce calme envahissant confrontant une tension palpable. Parce qu’il s’attend à tout, à n’importe quoi. À une pluie d’insulte comme à une étouffante affection. Il attend le brouhahas, les cris surexcités et les protestations qui ne cherchent qu’à être libérées. Il attend, Valère, la tornade qui frappe comme à chaque fois qu’il revient chez les Thomas, chez lui. Mais la tempête qu’il appréhende, qu’il espère presque, ne vient pas tout de suite. Au contraire, il est accueilli par un silence inhabituel, anormal. Pas une mouche. Par un hurlement. Valère fige, un instant, attendant le pire, la blague qui se déversera sur lui. Mais elle ne vient pas. Même pas lorsqu’il traverse le salon et ne trouve aucune larve humaine sur le sofa. Même pas lorsqu’il rend à la cuisine et qu’aucun animal sauvage ne dévalise le réfrigérateur.
Mais sur le plan de travail, un mot gribouillé rapidement, quelques phrases, réponse et soulagement aux inquiétudes qu’il refusait d’admettre : Repas familial toujours à 19h. Plus de bouffe, la faute des gosses. Au marché ! Xox
Et il est encore tôt, à peine 17h30, alors évidemment qu’il est le premier à débarquer. Les mômes seront là en dernier, mais les premiers à sauter sur la bouffe.
Val se dirige vers le frigo, y prend une bière qui traîne avant de retourner au salon.
Il va s’écraser sur le divan, s’en permet un peu, défait sa cravate qu’il n’avait pas arrachée en quittant le boulot. Il prend un livre qui traine, un Balzac, lecture sans doute obligatoire d’un des gamins. Il s’installe, non sans allumer la tv, le son élevé, contrer le silence anormale de la demeure. Et installé ainsi, bruit de fond qui l’apaise, il se sent bien, à la maison. Enfin, le temps que la famille débarque et ça part en couille.

Sujet: Re: time to come home (daphné) Mer 25 Oct - 21:43

il est presque dix huit heures lorsque daphné se décide à partir en direction de la maison familiale. elle est bien en avance mais qu’importe, ça va lui permettre de discuter avec ses frères et sœurs, d’aider sa mère adoptive à la cuisine, de reprendre cette vie qui lui a tant apporté. elle se connait, elle va probablement y passer la nuit, alors dans son sac à main elle glisse son pyjama et une trousse à maquillage. elle a quitté la maison il y a quelques années maintenant, mais elle adore y retourner. il ne se passe pas une semaine sans qu’elle ne passe en coup de vent, qu’elle ramène un des enfants qui l’a appelé à la sortie du lycée. parfois, cette maison lui manque, surtout le soir, quand elle est seule dans son trente cinq mètres carré. parce que chez les thomas, le silence n’existe pas. et quand elle ouvre la porte de la maison, elle est surprise de n’entendre que la télé. a cette heure ci, en principe c’est encore la course aux devoirs dans le salon, la foire dans les salles de bains. mais non. aujourd’hui c’est calme. alors daphné, elle pose son sac dans l’entrée et suit le bruit de la télé, direction le salon. la brune sourit à la vue de son frère ainé, affalé sur le canapé, livre à la main et bière sur la table. c’est ce genre de scène qui lui manque quotidiennement à daphné. « salut le plus beau » la brune passe derrière le canapé et se penche pour faire la bise à son frère. « comment ça va ? » machinalement, elle vient s’avachir à son tour sur le canapé. l’avantage d’une grande famille : un grand canapé où on a pas besoin de se battre pour avoir une bonne place. « c’est bien calme ici, personne n’est encore là ?! » elle est vraiment étonnée daphné, parce que d’habitude à cette heure ci ça commence à être la foire. et puis elle se relève un peu pour piquer un peu de la bière de valère. même si elle aime pas trop ça, c’est toujours plus près que d’aller chercher un verre d’eau dans la cuisine. comme quoi, il y a des habitudes qui ne changent pas.