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don't let me down. (lazare)

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Diane Delacour
- Diane Delacour -
> MESSAGES : 44

> PSEUDO : emy.

> FACE, © : emilia clarke, aslaug.

> AGE : vingt-neuf ans.

> OCCUPATION : rédactrice de guides de voyage.

> COTE CŒUR : nostalgique.

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MessageSujet: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyLun 28 Mai - 22:00

Cela ne faisait que quelques jours à peine que Diane s'était arrêtée à Bordeaux. Pour une seule et véritable raison... Pour une personne en particulier. Parce qu'elle a fait des erreurs, la jeune femme. Laisser Lazare sur une aire d'autoroute était la pire. La plus grosse erreur de sa vie... Elle n'a pas cessé de penser à lui depuis ça. C'était tellement stupide. Peut-être qu'elle aurait dû tout lui raconter... Le parcours du combattant que c'est, de vivre avec cette maladie, mais elle n'en a rien fait. Parce qu'elle a peur, qu'elle n'a jamais voulu qu'il la voit de cette manière. Elle voulait juste être avec lui, bien, sans se soucier du reste. Parce qu'elle pensait pouvoir vivre comme une jeune femme normale. Et aujourd'hui ? La greffe est faite, elle n'en a pas encore eu de rejets, touche du bois. Elle l'a cherché, Lazare. Elle a même engagé quelqu'un pour l'aider à le retrouver. Elle veut s'excuser... Lui expliquer si elle en trouve la force. Quand elle était avec lui, elle se sentait entière, vivante. C'était au-delà tout, ce qui les unissait. Les kilomètres défilaient, et à chaque borne, ils s'aimaient un peu plus. Diane, elle était plus amoureuse que jamais. Et là, elle est sur le point de le voir. On lui a dit qu'il était là actuellement, dans ce quartier et cet appartement précis. Son cœur bat la chamade, et ses pieds, ils cherchent à reculer tant elle est tétanisée. Il doit la haïr, c'est évident. Elle ne lui a pas donné la moindre explication quand elle l'a quitté, elle se maudit pour ça. Menteuse pathologique qu'elle est, l'habitude de cacher sa mauvaise santé à tout le monde. Il l'aurait peut-être quittée lui-même, s'il avait su qu'elle avait peu de chance de vivre aussi longtemps que lui. Zéro, en réalité. Elle est là, sur le pas de la porte, sans trop savoir dans quel état elle va le trouver. Ça fait une éternité, et elle en a rêvé, de le revoir. Lui peut-être pas. Tant pis, elle se lance et donne quelques coups contre le bois de la porte. Elle souffle. Les jambes qui tremblent. Son cœur qui lui hurle de ne pas prendre la fuite une fois de plus.
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Lazare Damour
- Lazare Damour -
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMar 29 Mai - 0:20

Il allait ici, se rendait là, il errait entre les grandes artères, rat des villes qui rasaient les murs et s'engouffraient dans les plus petites ruelles pour ne pas être vu, ne pas être remarqué, dévisagé. Les veines étroites de Bordeaux lui servaient de foyer le temps d'une nuit. On ne s'y aventurait pas, elles étaient bien trop sombres pour les oiseaux au plumage précieux, le commun des mortels ne s'y risquait jamais, bien trop angoissé à l'idée d'y perdre quelques plumes. Il n'était que de passage, ce soir là, il n'avait fait qu'effleurer les pierres marquées par le temps et les rixes. Sa silhouette glissait, dansait sur le bitume au rythme de ses pas et des halos artificiels des lampadaires qui, alignés comme de parfaits petits soldats, chassait de leur éclat les démons qui se tapissaient dans l'ombre, épiant les proies noyées dans l'ivresse, faciles, fragiles. Il traînait des pattes, le garçon, prenait le temps d'observer chaque bulle scintillante accrochées sur le voile noir, ces billes qui brûlaient à des années lumière d'ici, de lui, du monde. Il appréciait ces heures creuses où les hommes et les femmes se lovaient dans les bras de Morphée pour s'échapper loin d'une réalité bien souvent impitoyable. C'était à son tour, à lui aussi, de goûter au luxe de draps frais, d'un tissu propre lui courant la peau pour le réchauffer. Une âme bienfaitrice qu'il connaissait à peine lui laissait quelques mètres de carré pour une nuit, une seule. Il était heureux. Comme un gamin à qui l'on confierait un nouveau jouet, il avait soudainement accéléré le pas en s'imaginant la sensation agréable de l'eau chaude lui caressant la chaire, celle d'une douche dûment mérité. Il s'y était précipité, à son arrivée, jetant ses affaires dans un coin, il avait peur, peur qu'elle disparaisse soudainement, que, comme un mirage au milieu d'un désert ardent, l'image de cet appartement libre pour un soir s'efface pour ne laisser que quatre murs crasseux d'un bâtiment désaffecté. Mais il était bien là, glissant sur un matelas moelleux et agréable, il était bien là à se laisser happer par l'épuisement. Il n'avait rouvert les yeux qu'aux petites heures du matin. Les doux rayons du soleil glissaient sur son visage endormis tandis que des phalanges s'étaient écrasées sur le bois léger de la porte d'entrée. Il s'était levé rapidement,  s'enroulant dans le draps avant d'enchaîner les pas incertains jusqu'à l'unique issue qu'il avait ouvert brusquement, ses mains glissant sur ses joues. « Bonjour, j'suis désolé, elle est pas encore rentrée, est-ce que vous pouvez repasser un peu plus tard ? » Il ne l'avait pas vu, pas de suite, cette chevelure qu'il avait admiré mille et une fois, ces billes océan dans lesquelles ils s'étaient jeté plus d'une fois, non, il ne l'avait pas remarqué pas au travers du brouillard qui se dissipait lentement. Il peinait à émerger, le garçon. Quelques secondes, il lui avait fallu quelques secondes avant que son coeur ne rate un battement, avant que les traits de son visage ne se tirent en une légère grimace qui témoignait de cette souffrance qui remontait, lui remuait l'estomac, les boyaux, le corps entier. Elle était là. Elle était là. Putain, elle était là. Il avait reculé d'un pas, de deux, sans un mot, sans un bruit. Il ne pouvait fuir, la frapper, hurler, il ne pouvait rien faire, rien si ce n'était d'admirer cette silhouette dressée devant lui. « Non » Il plissait les yeux, fronçait les sourcils. « Tu peux pas être là, tu peux pas exister. » Il tanguait. « Je comprends pas. » Et il se répétait. « Je comprends pas. » Elle ne passait pas, l'information, il ne voulait pas l'assimiler, se résoudre au fait que si, si elle se tenait bien devant lui, elle, sa douce, ce démon, cette être immonde.
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Diane Delacour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMar 29 Mai - 1:20

La perspective de ces retrouvailles, c'était à la fois beau et terriblement angoissant. Beau, parce que Lazare n'a jamais quitté l'esprit de Diane depuis leur rencontre. Jamais au grand jamais elle ne l'oubliera. Elle l'a quitté, oui, parce qu'elle pensait qu'elle pourrait ne jamais revenir, et parce qu'il ne devait pas la voir telle qu'elle était vraiment. Malade, à prendre des médicaments en cachette, quand lui dormait profondément. Elle a déraillé, Diane, elle s'en veut. Il est là, le côté angoissant. C'est qu'il doit la détester et vouloir la jeter, la blesser autant qu'elle a pu le blesser. Il était amoureux d'elle, et elle le savait. Ça se sentait dans la manière dont il la regardait, dans cette manière qu'il avait de toucher ses cheveux, bruns à l'époque. Elle a tout changé, bouleversé tout ce qui avait pu avoir un sens, tant elle était certaine qu'elle pourrait ne pas supporter la greffe. C'était stupide, comme raisonnement. Aujourd'hui, elle est en vie et ne veut pas gâcher la chance qu'on lui offre. Elle l'a retrouvé, avec un peu d'aide. Elle a réussi, et son cœur s'emballe devant la porte. Elle a frappé. Les secondes qui suivent, semblent durer une éternité. Pas plus que ces mois loin de lui, cela dit... C'était long. Elle avait besoin de lui au fond. Il lui aurait donné encore plus de forces. Enfin, il ouvre. Il n'a pas changé, exactement comme elle s'en souvenait. À moins qu'il ait maigri un peu ? Peut-être, et si c'est le cas, c'est de sa faute. Il est dans le gaz, et c'est parce qu'elle est matinale, qu'elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. Il est enroulé dans un drap, et elle s'y perd un peu, comme avant. Mais il ne calcule pas tout de suite, que c'est d'elle qu'il s'agit. Il s'adresse à elle comme à une inconnue, et s'il n'avait pas encore une mine endormie, elle pourrait penser que c'est fait exprès. Il lui parle d'une fille ? Sa petite-amie ? Quelque chose de passager ? Quoi qu'il en soit, elle n'aime pas ça. C'est comme si cette simple pensée bousillait un peu plus ses entrailles. Elle reste là, interdite. Elle ne peut pas se permettre d'être jalouse, pas après l'avoir laissé sans lui donner la moindre explication. Elle se contient, prend sur elle pour ne pas partir au quart de tour comme elle le fait toujours. Enfin, il semble réaliser, et elle ne le quitte pas des yeux. Lui, il n'y croit pas, à ce qu'elle puisse se tenir là. Elle non plus, d'ailleurs. Elle le laisse encaisser, ne bronche pas. Bien sûr qu'il ne comprend pas. Il doit se demander pourquoi maintenant, ce qu'elle peut bien lui vouloir après autant de temps. « Je sais que j'aurais pas dû venir. » murmure-t-elle. Elle aurait dû le laisser se reconstruire et l'oublier, plutôt que de venir remuer le couteau dans la plaie. Bêtement, après ce qu'elle a fait, elle y croit quand même encore. C'est de la folie, de la pure folie. « Mais je t'ai trouvé. » ajoute-t-elle. Elle l'a trouvé et ne pouvait pas résister à l'idée de le revoir, même une dernière fois. Ne pas en rester à ce jour où ils se sont séparés sur le parking d'une aire d'autoroute. Elle tente de ne pas se dérober une fois de plus, prend sur elle autant qu'elle le peut. Il la bouleverse toujours autant, Lazare. Mon Dieu ce qu'elle voudrait retrouver ses bras, rien qu'un peu... « J'attends rien, je voulais juste m'excuser, pour ce que j'ai fait. » dit-elle, finalement. Puis maintenant, il a quelqu'un. Elle en est sûre. Il est trop bien pour être seul... Et elle, définitivement néfaste pour lui. Elle était quand même venue avec quelques espoirs, mais ils se sont envolés tout aussi vite qu'elle est venue ici. Chez celle qui l'a remplacée.
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Lazare Damour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMar 29 Mai - 19:22

Elle était épaisse, sa coquille, elle était confortable, agréable, il ne voulait la quitter. Mais elle s'effritait sous les rayons qui transperçaient les rideaux, elle se désagrégeait lentement, rongée par le temps qui semblait lui manquer. Il aurait voulu continuer à se rouler dans la douceur de ces draps, à apprécier le calme de quatre mur qui l'entouraient, mais il ne pouvait, le garçon, rester ici éternellement. Morphée l'avait sauvagement attrapé, le retenant dans une lourde étreinte dont il peinait à s'échapper. Le bruit léger d'une main contre la porte ne l'avait réveillé qu'à moitié. Il lui avait fallu cette claque, cette baffe en plein visage pour qu'il ne daigne ouvrir les yeux. La descente était ardue, d'une violence phénoménale, si bien que la réalité ne semblait être, elle aussi, qu'une représentation fantasmagorique d'un moment qu'il s'était imaginé mille et une fois. Il tanguait, emporté par une houle de sentiment très différents les uns des autres. Il voulait qu'elle reste. Qu'elle disparaisse. Ils venaient par vague, la haine d'abord, l'amour ensuite, et ils se retiraient pour mieux s'abattre sur lui. Les mots lui avaient échappé, il ne s'en était pas rendu compte, ils glissaient sur sa langue, sifflaient entre ses dents pour se perdre dans les quelques mètres carré qu'il n'occupait que très temporairement. Son corps s'était soudainement éloigné du sien, il avait peur, lazare, de se retrouver inexorablement attiré par cette silhouette qu'il n'avait pas revu depuis maintenant plusieurs mois. Alors il s'était reculé, de quelques centimètres à peine qui, pourtant, lui semblaient être de long kilomètres. Ses éclats de voix le faisaient vibrer comme les premiers jours. C'était quelque chose de doux, une délicieuse mélodie qui l'avait hantée un temps avant de s'effacer lentement. Il n'avait pas répondu, pas de suite, il avait laissé s'écouler de longues secondes en espérant, une énième fois, voir sa silhouette vivement balayée, en vain. « Tu m'as cherché ? » Les traits de son visage étaient relâchés, seul son estomac semblait animé par ces sentiments qui se battaient férocement en lui. « T'es celle qui s'est barrée, mais tu m'as cherché ? » Avait-il sifflé entre ses dents. « Tu vas me dire que, quel dommage, tu m'avais simplement oublié sur cette aire d'autoroute comme des parents oublient leur gosse,  avant de mettre des mois à me retrouver ? » Il avait pouffé de rire, quelque chose d'acide, de mauvais.« Non » Il s'était retourne, glissant ses mains dans ses cheveux. « Non ! » Avait-il glissé plus violemment avant que sa main ne s'abattent contre un vase sur une petite commode, qui, triste témoin de leur rixe, avait terminé sa course au sol, se brisant en un millier de morceaux aiguisés. Il lui avait fait face, à nouveau, il avait affronté son regard, ses souvenirs, sa silhouette.« T'as pas l'droit de te pointer comme ça, de me laisser dans la merde et de revenir comme une fleur. » Il s'était précipité non loin du lit qui, quelque minutes auparavant, accueillait sa carcasse épuisée. Il avait attrapé ses affaire, s'habillant rapidement avant de s'extirper de l'appartement, claquant violemment la petite porte en bois derrière lui. Il avait avancé de quelques pas, loin d'elle, à nouveau, à des kilomètres fictifs.« J'veux rien entendre de toi, rien savoir, j'aurais préféré t'imaginer crevée dans un coin plutôt que de te revoir, parce que c'est beaucoup moins douloureux. » Rude. Il avait dévalé les escaliers, glissant un petit trousseau de clé dans une boîte aux lettre avant de sortir précipitamment de l'immeuble. Avant de fuir cette insupportable confrontation.
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Diane Delacour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMar 29 Mai - 22:26

Diane avait peur... Et elle avait raison. Parce que cet appartement dans lequel il est, c'est chez une femme. Il est passé à autre chose, pour de vrai, quand elle n'a cessé de penser à lui. Il est allé de l'avant, elle devrait être heureuse... Mais non. Ça la blesse terriblement, et ne peut pas faire comme si ce n'était pas le cas. Parce qu'avec Lazare, même si c'était sur la route, ils avaient construit quelque chose. C'était important à ses yeux. Pourtant, elle lui a menti, elle l'a poussé à la laisser dans le même temps. C'était stupide et ridicule. Ce n'était pas digne d'eux et de ce qu'ils vivaient. Elle tente de parler, de ne pas trop dire n'importe quoi même si elle le fait forcément. Elle l'a cherché, puis trouvé. Avec un peu d'aide, certes, mais elle y a mis tous les moyens qu'il fallait. Il a l'air de ne pas y croire, et c'est légitime, au fond. Elle l'a abandonné, certaine qu'elle ne serait plus sortable avec cette greffe. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû l'accepter et rester avec lui. Peut-être qu'elle aurait dû tout lui dire, et ils l'auraient fait ensemble. Si seulement il n'avait pas pris peur... « Oui... » souffle-t-elle seulement. Elle ne le quitte pas du regard, sent la tempête arriver rien que dans ses yeux. Il la déteste, elle le voit. Elle souffre plus qu'elle n'a jamais souffert, de ses erreurs et de ce regard qu'il porte sur elle. Il lui rappelle qu'elle est partie. C'est dur à entendre, mais elle ne peut pas nier, pour le coup. Il reprend, se compare à un gamin qu'on oublie sur une aire d'autoroute, elle à des parents indignes. C'est un peu l'image que ça donne, et c'est malheureux qu'ils en soient là. Elle se blâme, plus qu'il ne peut bien l'imaginer. Il n'a pas idée, vraiment. « Je vais pas dire ça. » réplique-t-elle, plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu. Elle tente de refréner la colère en elle... Pour ce qu'il dit, pour cette femme qu'il y a dans sa vie quand elle ne veut de personne d'autre. Il reprend, juste un peu. Deux non, un bien plus violent que l'autre. Elle ne l'a jamais vu comme ça, Lazare. Jamais vu jeter des objets de rage. Pour elle, il était parfait. Elle l'a rendu comme ça, elle se déteste pour l'avoir changé à ce point... En quelqu'un qu'elle n'aurait pas voulu retrouver. Elle cligne des yeux, pourrait presque lever le bras pour se protéger de lui et de sa colère. Elle prend sur elle, tente de ne pas se laisser impressionner par cette violence inédite chez lui. Elle inspire discrètement, alors qu'il l'attaque de nouveau. Il a raison, mais elle, elle fronce les sourcils. Elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il disparaît. Il récupère ses affaires, il part enragé. Il lui crache au visage, presque littéralement. Elle, morte ? Ça aurait été mieux ? Il la déteste donc au plus au haut point... Ou peut-être qu'il tient encore un peu à elle, si elle a encore ce pouvoir sur lui. Elle ne peut pas avoir de l'espoir quand elle le voit comme ça, ce n'est pas lui. Il claque la porte, s'éloigne, s'en va aussi loin d'elle que possible. Mais elle ne laisse pas tomber, Diane. Entêtée. Elle le suit, le traque comme elle l'a fait jusqu'à temps de le retrouver ici. Qu'est-ce qu'elle risque au fond ? « Et qui te dit que c'était pas le cas hein ? Que j'étais pas en train de crever dans un coin ? T'en sais rien Lazare, tu connais pas mes raisons. Mais c'est définitivement pas le moment de t'en parler. » dit-elle. Il est trop en colère, il lui dirait qu'elle méritait tout ça peut-être ? Elle ne veut pas savoir ce qu'il dirait, si ça lui donnerait une raison de plus de la fuir. « Je voulais m'excuser... Te dire que c'était pas parce que je t'aimais plus. C'était tellement pas ça. » souffle-t-elle.
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Lazare Damour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMer 30 Mai - 22:57

Emporté par la fougue de cette rencontre impromptue, noyé dans un flot de paroles incontrôlables aussi puissante que mille et une balles de plomb, lazare, il ne mesurait pas les conséquences de ses mots, de ses propos cruels. Elle était là, devant lui, dressée comme un rempart fragile, sa silhouette frêle bloquée entre l'intimité et l'inconnue. Elle n'avait pas avancée, il ne faisait que de s'éloigner, de repousser cette âme qu'il avait chérit, qu'il avait aimé, adoré, la gardienne de ses nuits, douloureuse chimère qui, pourtant, était à mille lieues d'une image fantasmagorique. Il l'aurait voulu, il aurait préféré ne pas affronter ces traits, cette voix, ce visage qui, quand ses yeux osaient glisser dessus, le rappelait à de délicieux souvenirs. Il préférait haïr plutôt que de fuir, détester plutôt que de pardonner, rancoeur au goût amer, tenace, qui lui chatouillait l'estomac et lui courrait les veines. Il ne l'avait écouté qu'à moitié, bien trop accaparé par sa simple présence. Un million de questions aux réponses terriblement muettes lui avaient traversées l'esprit. Il tentait, tant bien que de mal, de n'y prêter aucune attention, en vain. C'était humain, curiosité maladive qui le rongeait, nourrissait un peu plus chaque minute le terrible brasier qui lui tordait les boyaux, des flammes alimentées par l'incompréhension, la frustration, la trahison. Il n'était plus aussi agréable de se sentir enfermé entre ces quatre murs. Tout était beaucoup plus terne, empreint de tristesse, si bien qu'il ne cherchait qu'à fuir, à se dégager de ces liens qui le retenaient sauvagement à son passé. Il avait attrapé ses affaires, il manquait d'air, de liberté, il suffoquait, écrasé de toute part par ces forces invisibles et pourtant si réelles. Il avait retrouvé le bitume crasseux qui accueillait si souvent son corps, les murs qui traversés d'un bout à l'autre de crevasses, veines du monde qui rendait ces impressionnante bâtisses bien plus fragile qu'une maison de papier. Elles s'entremêlaient, leurs silhouette, comme leurs corps auparavant, elles se fondaient l'une dans l'autre en un forme harmonieuse, bien loin de l'image que donnaient leur relation actuelles, houleuse. Ses éclats de voix avaient, cette fois, résonnes bien plus intensément, si bien qu'attiré par son timbre, lazare lui avait fait brutalement face. « Ah c'est pas le moment ? ça sera quand le moment hein ? Dis moi ! Dans un an de plus, dix, vingt ? Dis-moi Diane, dis-moi quand est-ce que je saurais pourquoi tu m'as laissé comme un clébard sur le bord de la route ! Pourquoi tu m'as laissé dans la merde comme ça ! » Il s'était dangereusement rapproché, son visage à quelques centimètres du sien. Il pouvait sentir son souffle léger lui caresser les lèvres. « On abandonne pas les gens qu'on aime, on les abandonne pas comme ça, sans raison, sans un mot, non Diane, il y avait quelque chose entre nous, mais visiblement, c'était pas de l'amour. » Sa respiration bloquée, il suffoquait, il souffrait de ne pas pouvoir laisser ses doigts parcourir sa chaire, de ne pas se laisser glisser dans un élan d'affection, il ne pouvait pas, il ne devait pas. « Il y a rien qui vaille vraiment le coup d'être entendu, aucune excuse, aucune raison ne sera assez forte pour justifier le fait que tu te sois barré comme ça, rien, absolument rien. » Il s'était éloigné, lentement, la gorge serrée, l'estomac noué. « Tu m'as juste détruis, Diane, tu m'as mis à terre, tu m'as traîné dans la boue, tu m'as piétiné avant de me laisser pour mort en disparaissant comme ça. Alors, si réellement tu veux t'excuser, si réellement tu regrettes ton geste, barre toi définitivement, loin d'ici, ne reviens jamais, plus jamais. » Non, qu'il hurlait intérieurement, reste, reste pour l'éternité.
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Diane Delacour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyJeu 31 Mai - 21:09

Le revoir, l'avoir face à elle après autant de temps, ça pourrait la faire chavirer. Elle aurait pu lui tomber dans les bras, des torrents de larmes sur ses joues, mais la situation ne s'y prête. Parce que Lazare, elle l'a perdu. Elle l'a perdu, et elle est la seule à blâmer. Peut-être qu'il l'aurait quittée lui. Ça fait peur parfois, de fréquenter quelqu'un de malade. Et elle, elle ne sera jamais totalement guérie. C'est comme ça. Parmi les nombreux enfants Delacour, c'est sur elle que c'est tombé. Y a pas de choix possible. Mais partir, le laisser sur cette aire d'autoroute... Bon sang ce qu'elle s'en veut. Bon sang ce qu'elle aurait pu avoir besoin, quand elle était encore alitée. Mais là, il veut la fuir. Il lui dit des choses qui auraient bien pu arriver, sans même qu'il le sache. Elle ne lui a jamais montré, quand elle faiblissait. Puis avec lui, elle se sentait plus forte que la maladie. Jusqu'à temps qu'elle faiblisse comme ça n'avait jamais été le cas. Elle avait saisi l'occasion de la greffe sans se poser de question. Le laissant derrière elle... Sa plus grosse erreur. Il a beau vouloir la fuir, tenter de la semer, elle fait en sorte de le rattraper. Elle n'est pas censée faire trop d'efforts pour le moment, mais elle ne le laissera plus. Sur le trottoir, elle avance derrière lui, prétend que ce n'est pas le moment de lui dire pourquoi elle est partie. Il a le droit de savoir, pourtant. Mais comprendrait-il vraiment ? Il ne sait pas ce que c'est, se cacher, pour avoir l'air moins fragile. Elle l'a fait toute sa vie... Mentir à ses amis, à ses amours, parce qu'elle ne veut pas que ça se sache. Elle est seule au fond, parce que personne ne la connaît vraiment. Il lui fait face, s'énerve un peu plus. Elle tente de ne pas craquer, parce qu'elle n'a pas été habituée à le voir sous ce jour-là. « Comment veux-tu que je t'explique quand tu cries comme ça Lazare. » marmonne-t-elle. Un peu plus, un peu moins de mauvaise foi... En vérité, elle ne veut même pas lui dire. Elle a trop peur qu'il maintienne qu'il aurait préféré la savoir morte, alors que pour elle, c'est plus proche que pour n'importe quelle autre personne de son âge. Il est si près d'elle maintenant. Si près mais elle ne peut même pas le toucher. Elle a un peu peur de ses réactions, en vérité. Elle ne sait tout simplement pas comment faire... Si elle doit fuir encore, lui dire même s'il ne veut pas l'écouter. Et puis, elle n'est pas venue le retrouver pour rien. Elle l'aime à en crever, Diane. Même s'il en doute, même s'il ne lui laissera peut-être plus jamais aucune chance. « J'ai mes raisons... Et crois surtout pas que je t'aimais pas. T'as pas idée de ce que je ressentais pour toi. Pourquoi tu crois que je suis là hein ? » demande-t-elle. Elle ne pensait pas devoir se battre pour lui faire comprendre, quand bien même c'était prévisible. Elle l'aime encore tellement que ça ne lui a pas effleuré l'esprit, ne serait-ce que de toucher un autre homme. Il s'éloigne finalement, disant que rien ne justifie qu'elle soit partie. Qu'est-ce qu'il en penserait alors ? Rien que pour voir, rien que pour le contredire, elle pourrait tout lui dire maintenant... Bien que, convaincue en son fort intérieur, que ce n'est pas le moment. Elle ne veut pas entendre combien il a souffert, ni s'entendre dire que la seule solution de lui montrer qu'elle regrette, c'est qu'elle s'en aille. « Je te jure que je le regrette vraiment et que je veux m'excuser... Mais je vais pas te laisser encore. Je veux pas. » répond-elle. Elle sait ce qu'elle veut, cette fois. Elle aimerait tout recommencer, vraiment. Si seulement il le lui en laisse l'occasion... ça, c'est moins sûr. « J'ai pas envie de te quitter encore Lazare, mais comme t'as refait ta vie... Je te laisserai continuer sans moi. Seulement si tu veux vraiment que je te dise tout maintenant, faut que tu me laisses parler et que tu me coupes pas. » Consentirait-elle enfin à tout lui dire ? Peut-être qu'elle pourrait le faire. Si seulement elle ne prend pas encore peur...
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Lazare Damour
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MessageSujet: Re: don't let me down. (lazare) don't let me down. (lazare) EmptyMar 5 Juin - 22:00

Ils lui échappaient, les mots, ils lui échappaient furieusement sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, sans qu'il ne mesure leur impact, leurs conséquences. Ils se perdaient sur cette grande artère où, ici et là, traînaient quelques oreilles attentives, attisées par ces hurlements qui chatouillaient les habitations avoisinantes, tirant de leur antre deux ou trois âmes curieuses. Les regards accusateurs fusaient alors qu'il montrait dangereusement les crocs. Il le savait, il le savait qu'un corps viendrait s'interposer entre les deux amants meurtris, il le savait que des phalanges menaçaient de s'écraser sur son joli minois, il le savait qu'aux yeux de l'univers, il n'était qu'un horrible bourreau pestant sur sa belle qu'il ne méritait probablement pas. S'ils savaient, mais ils ne se doutaient pas, trop bien dans leurs préjugés, trop bien avec leurs œillères. Il avançait, reculait, joli jeu de jambes rythmé par les doutes, l'envie, la raison qui tanguaient en une terrible vague et provoquait en lui l'envie irrépressible d'étaler un peu de bile à ses pieds. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle restait là, pourquoi elle s'accrochait à lui comme un démon à son hôte. Il ne voulait pas l'entendre, écouter ses fabulations censé absoudre ses erreurs, justifier son départ, sa fuite, il refusait que la réalité ne vienne une fois de plus s'acharner sur lui. Il ne l'affrontait pas elle, pas directement, il luttait contre lui-même, contre ces sentiments qui, comme un brasier mourant, se retrouvaient soudainement ravivés par sa simple présence. Il brûlait, il brûlait avec passion et, de ses flammes destructrices, le rongeait de l'intérieur, il suffoquait, étouffé par son propre amour, sa propre haine. Elle résonnait à nouveau, effroyable mélodie redondante qui, chaque fois, le secouait un peu plus. Sa voix lui semblait être un affreux poignard planté dans sa chaire, lame aiguisée que l'on retournerait mille et une fois dans cette plaie béante qui n'avait jamais vraiment cicatrisée. Il avait pouffé de rire, d'un éclat amer, de ceux qui témoigne d'un profonde rancoeur, d'un dégoût démesuré. « Comment j'aurais pu. » Avait-il craché, la gorge serrée. « Comment j'aurais pu me reconstruire, bâtir quelque chose avec quelqu'un quand, toutes les nuits, j'pensais que t'allais revenir, que c'était juste passager, comment j'aurais pu, dis-moi ? » Il avait levé les yeux au ciel, plantant ses crocs dans sa lèvre inférieur pour retenir le flot salé qui menaçait de s'abattre sur ses joues. « Tu sais rien, tu sais rien de ce qui m'est arrivé depuis que tu t'es barré. » Il était fébrile le garçon, avait hésité un instant à lui vomir la vérité. Il avait glissé un main sur son visage avant que ses deux bille humides ne se reposent sur la silhouette frêle de son interlocutrice. « Tu ne sais rien, tu sais que dalle. » Il avait pris une inspiration, noyant ses poumons d'un air chaud et terriblement pollué. « C'est bien, tu m'as retrouvé, t'aurais pu me retrouvé dans la rue à côté, celle un peu plus loin, à l'autre bout de la ville, où à côté d'un macdo, d'un restau, d'un hôtel. » Il suffoquait. « T'aurais pu me retrouver n'importe où, c'était pas difficile, c'est jamais difficile de tomber et retomber sans cesse sur une personne sans abri. » Elle était tombée, la bombe, elle était tombée entre les deux corps dans un souffle déchirant. « Parce que ouais, c'était pas ma copine, c'était pas mon appartement, j'ai rien, j'ai rien du tout, tu comprends ? » Elles roulaient sur ses joues, elles dessinaient un sillon humide sur sa peau sèche, mais il ne s'en rendait pas compte, il ne sentait pas cette fragilité exposée au grand jour. « J'veux pas entendre tes histoires, j'veux pas écouter tes excuses, les accepter, ni même les prendre en considération, parce que je pense avoir d'autres préoccupations que de perdre mon temps avec toi, alors barre, toi, dégage, fais ce que t'as à faire. » Nouvelle bouffée d'air toxique, mortelle. « Parce qu'à ce moment précis, tu es la personne que je déteste le plus, tu es la personne que j'aimerais voir disparaître définitivement pour ce que t'as fait, je le dis, je le répète, garde le imprimé dans ton crâne, aucune putain d'excuse n'effacera ou n'excusera ce que t'as fait, rien du tout. » Il avait balayé d'un revers de la main le torrent qui glissait doucement sur sa chaire avant de tourner les talons pour reprendre sa marche, sa course, sa fuite.
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