une nuit loin de tout. (ft matt)

Sujet: une nuit loin de tout. (ft matt) Dim 27 Mai - 21:49

une nuit loin de tout.

léo & matthieu

Il ne lui avait fallut que peu de temps pour atteindre le salon de tatouage. Sur le trajet, elle s'était demandé pourquoi elle venait ainsi troubler le repos de Matthieu. Il avait peut-être seulement le besoin d'être seul, et Léo venait ébranler ses plans en se pointant dans sa boutique. Quelques minutes auparavant, elle avait ressenti une grande hésitation. Faire demi-tour ? Et s'il était avec une femme dans son atelier ? Léo n'aurait pas été étonnée de le savoir s'envoyant en l'air sur le fauteuil de son cabinet de dessin. Elle aurait alors eu le regret de revenir sur ses pas pour rentrer à la maison, et passer sa soirée à boire de la bière en jouant à un énième jeu vidéo qu'elle avait déjà certainement terminé plusieurs fois. Pourtant, elle n'avait pas perdu son aplomb, et s'était contenté de poursuivre sa route jusqu'à la boutique de son colocataire et compagnon d'infortune.

Une fois devant la porte, elle souffla un coup, de peur de le déranger. D'une main habile, elle actionne la poignet et rentre, faisant comme chez elle. Après tout, la règle est simple dans une colocation : ce qui est à un, est aux autres. Elle fit quelques pas pour aller jusqu'à la porte de son atelier, et entra sans frapper. Ce fut sa tête qui dépassa de l'ouverture de la porte, pour commencer, puis le reste de son corps. « Je savais que j'allais te trouver ici. Tu rentres pas ? » Léo ferme la porte derrière elle, et vient s'installer près de lui, regardant au-dessus de son épaule afin de voir sur quel projet il travaillait. La jolie blonde savait qu'il aimait son travail, et qu'il pouvait oublier les heures en bossant sur une oeuvre particulière. Elle tira légèrement la langue, se la pinçant entre les lèvres. « Tu viens, j'te paie un verre en ville ? » Elle voulait le sortir de ces quatre murs, qu'il prenne un peu de repos et se vide la tête de ce travail qui lui prenait beaucoup de temps en plus de sa place dans son groupe de musique.

(c) DΛNDELION

une nuit loin de tout.

léo & matthieu

Seul, à l’intérieur du salon de tatouage, la tête penchée sur ses esquisses pour le prochain projet d’un de ses clients exigeants. Le son de la mine qui grattait sur la feuille de papier se fondait parfaitement dans la masse sonore qui régnait dans sa pièce. Un coude lourdement enfoncé sur le bureau, son poing tatoué serré soutenant sa joue, Matthieu n’avait aucune idée du temps qui s’était écouler depuis la fin de son dernier rendez vous. Il était seul sur son croquis réfléchissant aux meilleurs lignes, effaçant et retraçant les meilleurs courbes possibles pour offrir un magnifique projet de tatouage à l’un de ses plus fidèles gars au salon. Au cœur de son petit coin de paradis aux murs rouges, la musique qui s’échappait des enceintes accrochés aux angles de la pièce était suffisamment forte pour qu’il n’ait aucunement la possibilité d’entendre ses collègues lui souhaiter un bon week-end en ce vendredi soir. Chantant simplement les paroles de son groupe préféré, le lillois de naissance se laisser lourdement s’enfoncer contre son dossier. Le crayon derrière l’oreille, il croisait ses mains plaquant celles-ci contre sa nuque. Son boulot, il le passionnait comme rien ne l’avait jamais passionné en dehors de la musique et de la moto. Il avait réalisé des milliers de tatouages à travers la France, on pourrait facilement croire qu’il finirait par s’en lasser mais la réalité était complètement différente, à chaque tatouage qu’il encrait sur la peau d’un client. Matt ressentait l’irrésistible envie de recommencer recouvrant des dizaines et des dizaines de centimètres d’épidermes de ses encres, torturant ses clients avec des dizaines d’aiguilles différentes.

« Je savais que j’allais te trouver ici. Tu rentres pas ? » La voix de sa colocataire l’extirpait de ses pensées relevant a nouveau la tête de son œuvre. Depuis sa dernière pause, il n’avait eu aucune idée du temps qui s’était écouler mais a en juger par l’avancement de sa playlist. Le lillois avait très certainement planché sur ce dessin pendant deux bonnes heures. Son visage s’illuminait d’un sourire en observant la blonde refermant la porte derrière elle. Les yeux rivés sur son œuvre, Matt laissait un soupir s’échapper d’entre ses lèvres observant les moindres défauts. Comment pourrait-il rendre parfaitement réaliste ce démon venu des enfers et s’extirpant de la planche ouija ? Passant une main dans ses cheveux, se penchant en arrière pour observer les courbes de la magnifique blonde sans véritable gène. « Tu viens, j’te paie un verre en ville ? » A nouveau, un sourire se dessinait au coin de ses lèvres s’emparant de son téléphone en charge pour baisser le son du groupe Deez Nuts. « C’est un rencard ou une simple invitation ? » Il était joueur Matthieu, surtout avec elle, s’il ne se l’accepterait jamais. Il n’y avait aucun doute qu’elle était exactement son genre de femme. Un air amusé sur le visage, il glissait doucement son œuvre sous les yeux de la belle blonde se grattant le côté de la tête. Il réfléchissait. Il doutait. Il n’arrivait pas à obtenir le résultat qu’il escomptait, peu être avait-il besoin d’une pause pour prendre du recul ou peu être était-il trop passionné pour ne pas accepter que son travail soit terminé ? « D’accord, j’accepte mais si tu me donnes ton avis… J’sais pas... J'devrais p'tet en invoquer un vrai pour voir sa gueule, non ?»

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De son pas toujours aussi assuré, Léo prend la route de la sortie. Une fois dehors, elle ferme les yeux, appréciant l'air frais caresser son visage. La journée n'avait pas été facile, elle avait même songé à quitter le travail plus tôt afin de rentrer jouer. Elle s'était même dit qu'une personne devait être restée à la maison, et elle aurait pu passer la journée à rire avec un de ses amis de colocation. Pourtant, elle s'était contenté de rester à travailler, n'ayant pas envie de laisser Léonie se taper tout le sale boulot à la boutique. Depuis peu, elle voyait de nouveaux clients débarquer entre les quatre murs du magasin et elle savait qu'elles ne devaient pas s'absenter. Léo avait peur qu'ils aillent tous à la concurrence. Après tout ce stress accumulé, la jolie blonde avait besoin de souffler, de s'évader. Evidemment, c'était à Matthieu qu'elle avait pensé en priorité. En effet, quoi qu'elle en dise, les soirées n'étaient jamais aussi amusantes qu'aux côtés de son acolyte. Lorsqu'il lui propose une tournée au Midnight Hour, elle ne peut refuser. C'était un peu leur QG, l'endroit où être soit-même. Léo en avait besoin, bien qu'elle fasse comme si sa journée s'était passée comme sur des roulettes. Lorsque la belle allait mal, elle ne le montrait jamais, de peur d'ennuyer son petit monde. C'était triste, mais c'était ainsi.

Alors, les deux âmes commencèrent à marcher dans la pénombre. Leur ombre s'étalaient sur les murs de la ville, alors qu'ils progressaient vers le bar en question. Doucement, elle attrape la cigarette qui se consumait entre les lèvres de son ami, et la porte aux siennes afin de tirer dessus. C'était une sale manie qu'elle avait prise il y a déjà bien longtemps. Puis, tendant de nouveau le bâton de nicotine à Matt, elle souffle la fumée vers le ciel. « C'est un bar, des p'tits culs qui s'déhanchent c'pas ça qui manque. T'auras des tonnes de filles en chaleur qui t'baveront dessus. » Elle s'rapproche de lui et lui donne un léger coup de coude dans les côtés en lui faisant un clin d'oeil. Elle connaissait l'amour de son ami pour les charmantes créatures. Et, si elle n'avait pas été de ce même genre, elle s'en serait sans doute énervée. Au contraire, elle aimait passer ces soirées entre deux, à draguer chacun de leur côté. « Pas besoin de parier d'argent avec moi, tu sais très bien que j'vais l'faire. » Elle sourit. Montrer ses seins au barman pour avoir une tournée, ce n'était pas son genre de refuser. La belle regarda dans la direction indiquée lorsqu'il pointa du doigt une demoiselle. Il pensait pouvoir avoir son numéro, avec son air de taré. Se mordillant doucement la lèvre, elle approuva de la tête. « D'accord, mais j'ajoute une contrainte, tu dois lui parler en ch'ti. » Léo savait que les femmes du genre de celle attendant le bus, n'étaient pas emballés par cet accent chantant. S'il arrivait à avoir son numéro en parlant ainsi, la belle était prête à lui donner plus de vingt balles. « Si tu y arrives, j'ai un gage. »

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léo & matthieu

« Tu pourras mieux réfléchir après t’être aéré l’esprit avec moi. » Un sourire malicieux se dessinait au coin de ses lèvres, l’image qui lui passait par la tête était toute sauf catholique après sa première réplique à propos de diablesse. Le lillois secouait la tête, un rire s’échappant d’entre ses lèvres tandis qu’il reprenait son dessin pour venir le ranger dans l’une de ses chemises prévu à cet effet. Les yeux rivés vers elle, haussant les sourcils avant de s’emparer de son téléphone, il se montrait faussement désapprobatif à l’idée de sortir boire un verre en compagnie de sa colocataire. La musique s’effaçait soudainement des enceintes réparties à travers la pièce. Il avait suffisamment travaillé pour la journée, elle avait raison, les heures qu’il enchaînait au salon étaient absolument phénoménales ces dernières semaines mais elles étaient un véritable plaisir. Ces derniers temps, il n’était pas rare de voir le brun se rendre au salon sous les coups de neuf heures du matin et n’en revenir que vers vingt deux heures. Matt, il n’arrivait pas à décrocher lorsqu’il ne s’occupait pas de son groupe après de longues heures de tatouages ou dessins. Quand il rentrait, après avoir fouttu son bordel habituel, il s’enfermait dans sa piaule musique a fond dans les oreilles terminant bien souvent ses derniers croquis. Les idées n’arrêtaient pas de venir à son esprit et rien qu’apercevoir la magnifique blonde dans sa pièce, une tonne de croquis lui venaient à l’esprit sans même attendre ou demander la monnaie de leurs pièces.

Une fois sa routine de fermeture effectuée, ayant vérifier que chaque machine soit a sa place et que chaque appareil soit éteint à l’intérieur de son espace personnel comme celui de l’espace commun de Slaughter Tatoo. Matt ouvrait la porte la tenant grande ouverte devant lui, un sourire au coin des lèvres enfonçant sa snapback aux couleurs de son groupe à l’envers sur sa tête. « Bouge mon ton joli p’tit cul d’là… Allez, oust ! » lançait-il rieur à l’intention de sa colocataire. Enfonçant lourdement le plat de sa main contre l’interrupteur, il claquait la porte derrière lui verrouillant les deux serrures. Les mains enfoncées dans les poches de son short treillis laissant apparaître ses jambes tatouées, il cherchait après son paquet de cigarette lançant à son acolyte de la soirée « Tu payes ta pine au Midnight Hour ? On a pas vu le vieux Dan’ depuis un bail… Puis… A s’theure » Il allumait la clope au coin de ses lèvres saluant de la main un groupe de clients habitués passant de l’autre côté du trottoir. Ils semblaient déjà ivre mort, ce qui lui arrachait un petit rire avant de planter ses yeux sur son téléphone. Vingt trois heures. Il avait trainer plus longtemps que le reste de la semaine, Léo, sa sauveuse se disait-il soudainement en se rappelant le jour de la semaine. Le vendredi. Putain ! Vendredi soir, faire des heures supp non payées ? Il était fou ou devenait raisonnable ? Il laissait la fumée s’échapper de ses poumons pour s’envoler au dessus de sa tête dans l’obscurité. « Y’auras p’tet des p’tits culs a matter danser sur du Bon Jovi… Vingt balle que t’es pas capable de flash tes boobs au barman pour un tournée gratos…»

Matthieu se fouttait de sa gueule, avançant en direction du Midnight Hour, les mains dans les poches de son treillis qu’il avait grossièrement découper. Les fils dépassant encore au niveau de ses genoux, ses énormes chaussures ressemblant a des chaussures de chantier à peine attachées et son T shirt aux manches découpées sur le dos. Il avait l’allure parfaite du genre de mec qui traînait dans ce fouttu bar. « J’te pari quinze balle que la gonzesse là bas… » Il lui pointait du doigt une jeune femme aux airs supérieurs et snob qui attendait son bus. La cigarette fumante entre les doigts de sa main tatoué, la fumée s’extirpant a nouveau de ses poumons « Non, disons vingt balles… Vingt boules que j’choppe son numéro. »

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De son pas toujours aussi assuré, Léo prend la route de la sortie. Une fois dehors, elle ferme les yeux, appréciant l'air frais caresser son visage. La journée n'avait pas été facile, elle avait même songé à quitter le travail plus tôt afin de rentrer jouer. Elle s'était même dit qu'une personne devait être restée à la maison, et elle aurait pu passer la journée à rire avec un de ses amis de colocation. Pourtant, elle s'était contenté de rester à travailler, n'ayant pas envie de laisser Léonie se taper tout le sale boulot à la boutique. Depuis peu, elle voyait de nouveaux clients débarquer entre les quatre murs du magasin et elle savait qu'elles ne devaient pas s'absenter. Léo avait peur qu'ils aillent tous à la concurrence. Après tout ce stress accumulé, la jolie blonde avait besoin de souffler, de s'évader. Evidemment, c'était à Matthieu qu'elle avait pensé en priorité. En effet, quoi qu'elle en dise, les soirées n'étaient jamais aussi amusantes qu'aux côtés de son acolyte. Lorsqu'il lui propose une tournée au Midnight Hour, elle ne peut refuser. C'était un peu leur QG, l'endroit où être soit-même. Léo en avait besoin, bien qu'elle fasse comme si sa journée s'était passée comme sur des roulettes. Lorsque la belle allait mal, elle ne le montrait jamais, de peur d'ennuyer son petit monde. C'était triste, mais c'était ainsi.

Alors, les deux âmes commencèrent à marcher dans la pénombre. Leur ombre s'étalaient sur les murs de la ville, alors qu'ils progressaient vers le bar en question. Doucement, elle attrape la cigarette qui se consumait entre les lèvres de son ami, et la porte aux siennes afin de tirer dessus. C'était une sale manie qu'elle avait prise il y a déjà bien longtemps. Puis, tendant de nouveau le bâton de nicotine à Matt, elle souffle la fumée vers le ciel. « C'est un bar, des p'tits culs qui s'déhanchent c'pas ça qui manque. T'auras des tonnes de filles en chaleur qui t'baveront dessus. » Elle s'rapproche de lui et lui donne un léger coup de coude dans les côtés en lui faisant un clin d'oeil. Elle connaissait l'amour de son ami pour les charmantes créatures. Et, si elle n'avait pas été de ce même genre, elle s'en serait sans doute énervée. Au contraire, elle aimait passer ces soirées entre deux, à draguer chacun de leur côté. « Pas besoin de parier d'argent avec moi, tu sais très bien que j'vais l'faire. » Elle sourit. Montrer ses seins au barman pour avoir une tournée, ce n'était pas son genre de refuser. La belle regarda dans la direction indiquée lorsqu'il pointa du doigt une demoiselle. Il pensait pouvoir avoir son numéro, avec son air de taré. Se mordillant doucement la lèvre, elle approuva de la tête. « D'accord, mais j'ajoute une contrainte, tu dois lui parler en ch'ti. » Léo savait que les femmes du genre de celle attendant le bus, n'étaient pas emballés par cet accent chantant. S'il arrivait à avoir son numéro en parlant ainsi, la belle était prête à lui donner plus de vingt balles. « Si tu y arrives, j'ai un gage. »

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léo & matthieu

Un sourire au coin des lèvres, il enfonçait a nouveau les mains dans les poches de son treillis laissant une dernière fois la fumée s’extirper de ses poumons. Elle s’envolait au dessus de sa tête virevoltante dans l’air frais de cette fin de soirée « D’accord, mais j’ajoute une contrainte, tu dois lui parler en ch’ti » Matthieu levait les yeux au ciel murmurant une insulte à l’encontre de la belle à ses côtés. Les yeux rivés vers la jolie demoiselle blonde, il s’empressait de passer devant elle faisant subitement volte face pour venir fixer Léo dans les yeux. Il la défiait du regard, était-elle sérieuse ou voulait-elle vraiment l’emmerder ? Son ego lui disait de se lancer a l’assaut de la bourgeoise avec son accent nordiste mais son cœur ; ses envies, elles ne lui laissaient que l’idée de ne rien faire et laisser gagner la belle. « Si tu y arrives, j’ai un gage. » Un large sourire au coin des lèvres, il s’imaginait déjà lui rendre un gage débile mais s’il échouait, la belle aurait un avantage sur lui dans la soirée. Le tatoué manquait de trébucher sur une poubelle, se reprenant de justesse a l’aide d’une barrière s’esclaffant de rire face à Léo. Il revenait finalement a son niveau laissant entendre un lourd et bruyant son d’abandon quelques mètres après avoir passer le niveau de la blonde. Dans tout les cas, elle aurait réussi à avoir son gage a l’encontre du tatoué. « Vas y, j’écoute le tiens… » A seulement quelques centaines de mètres du midnight hour, le brun pouvait déjà entendre l’écho des voix dans la rue du centre ville de bordeaux. Les yeux rivés vers l’attroupement amassé devant l’établissement, il repérait déjà des têtes connues des services de l’alcoolisme notoire des Vasseur Shot through the heaaarrrttt and you’re to blammmeee ♪♫. A seulement une dizaine de mètres de l’établissement, il entendait les clients alcoolisés hurler à l’unisson le début de la chanson. Un large sourire au coin des lèvres, il s’approchait d’un de ses amis le prenant cordialement dans ses bras avant d’enchaîner une tournée de bises et poignées de mains. Ouvrant la porte à Léo, il l’observait sans gêne passer devant lui emboîtant son pas en direction du comptoir. « Tu m’prends comme d’hab ? Une pinte de triple ? » Véritablement à la maison, il lançait un clin d’œil à la jeune femme se faufilant doucement entre les clients agglutinés pour venir embrasser délicatement sur la joue l’une de ses amies qui lui tournait le dos. Il l’avait reconnue, sa chevelure, parmi des dizaines. La rousse ne tardait pas à lui sauter au cou pour venir l’enlacer amicalement déposant a son tour un bisou sur la joue du tatoué qui échangeait quelques mots avec elle avant de revenir vers Léo. Le poing tendu vers le barman de l’autre côté du comptoir, il lui lançait un clin d’œil échangeant quelques banalités avec lui « A cause de toi… J’sent que j’vais encore finir bourré, ma belle. » Matt lançait cette phrase sur un ton joueur a Léo s’emparant de la pinte qui trônait sous ses yeux, sifflotant le rythme de la musique. La casquette toujours à l’envers au sommet du crâne, son t shirt aux manches découpées et son treillis transformé en short. Il ne faisait aucunement tâche dans l’établissement où les clients aux allures de rockeurs s’entassaient. Blousons de cuirs, vestes en jean patchés, T shirt de vieux groupes. Il se fondait vestimentairement parlant dans la masse avec plaisir, ses bras et jambes tatoués. Sa nuque, son cou et le côté de son crâne. Il ne restait néanmoins pas inaperçu malgré les nombreuses personnes tatouées, piercées et barbues de l’établissement. Ses yeux se perdaient soudainement sur une jolie brune, se trémoussant doucement au rythme de You give love a bad name de Bon Jovi. Le lillois, il se mordait doucement la lèvre observant ses courbes dans son pantalon moulant en une sorte de cuir. Son haut taillé au ciseau laissant apparaître son soutien gorge et le début d’un tatouage, se rapprochant doucement de sa colocataire, il soufflait dans son oreille « T’sais celle qui se trémousse là … C’est ma plus belle pièce… Des fesses à la nuque en passant par les cotes et l’underboobs…. Damn…»

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Lorsqu'elle marche aux côtés de son acolyte, Léo se sent invincible. Elle a l'impression que le monde leur appartient, qu'ils sont capables de tout. Il fait presque nuit, et la belle commence à ressentir la fraîcheur envahir son corps. Sa robe ne permet pas de réchauffer ses jambes, et elle n'a pas pris de veste afin de ne pas s'encombrer pour la soirée. Elle fut donc bien heureuse de rentrer enfin dans ce beau bâtiment qu'ils aimaient tant fouler. Elle avait un gage à lui donner, et elle comptait le garder précieusement pour le courant de la nuit. Après tout, elle pourrait en avoir bien besoin. L'espace était bondé, et l'air s'y faisait rare. Elle regardait Matthieu lui prendre commande, et hocha la tête en signe d'approbation. Elle était venue ici pour s'amuser, elle comptait bien prendre de quoi passer la soirée en beauté. Se frayant un chemin, non sans mal, vers le bar, elle interpella le barman d'un signe de main. Ce fut plusieurs pintes qu'elle commanda en criant pour être entendue par-dessus la musique qu'ils passaient sur la piste. Puis, faisant le tour du bar, elle souleva son tee-shirt afin de dévoiler ses attributs féminins à l'homme qui servait ce soir-là. Sans se démonter, il siffla en ajoutant. « Je t'offre une bouteille, si tu m'autorises à toucher. » Elle lève les yeux au ciel et revient prendre ses bières avant de sourire. « On verra plus tard, qui sait, la soirée est loin d'être terminée. » Un clin d'oeil pour ponctuer sa phrase pleine de sous-entendus. Elle ne le laisserait pas toucher pour de l'alcool, mais il était assez mignon pour qu'elle ressente l'envie de venir se le faire plus tard. Elle connaissait les barmen de cet établissement, et celui-ci était un nouveau.

Voyant Matthieu revenir vers elle et prendre la bière, elle sourit. Heureuse qu'il soit enfin sorti de sa boutique, et vienne voir des gens. C'était pour elle un devoir de le rendre heureux. Après tout, elle était bien plus qu'une meilleure amie, elle était son bras droit, son inséparable. S'il devait se ronger les sangs, enfermé entre quatre murs, alors c'est qu'elle faisait bien mal son travail. Lorsque son ami lui désigne une nana se déhanchant au rythme de la musique, la belle la regarde de haut en bas. Pas mal. Savoir que ses tatouages étaient l'oeuvre de son ami la rendait fière de lui. Approchant les lèvres de l'oreille de Matthieu, Léo lui souffle. « T'attends quoi pour aller l'aborder ? » Elle désigne une table plus loin qui venait de se libérer. « J'vais réserver la table pour nous. On n'sortira pas d'ici tant que tu ne l'auras pas embrassée, au minimum. » Elle enchaîne en marchant vers la table. « J'ai toute la nuit. »

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« T’attends quoi pour aller l’aborder ? »[/b] Il ne s’attendait étrangement pas à une autre réponse de la part de sa colocataire, elle était exactement ce genre de gonzesse avec lesquelles il aimait passer du temps. Léo, elle ne se prenait pas la tête en sa présence. Ils étaient toujours fourrés à faire les quatre cent coups ensembles pour différentes raisons. Dans le fond, Matthieu, il l’aimait bien la petite Léo. Elle était mignonne, drôle, attachante et surtout complètement barrée. Sans vraiment avoir le temps de répondre, sa comparse enchaînée et il lui emboîtait le pas en direction de la table se glissant suffisamment rapidement devant elle pour s’appuyer sur la table barrant le passage de son corps. Sa pinte posée à ses côtés, croisant ses bras tatoués sur ses pectoraux approchant doucement ses lèvres de l’oreille de la belle Léo « J’voudrais pas t’rendre jalouse… » Il lui lançait dans la foulée un petit clin d’œil glissant un sourire au coin de ses lèvres s’emparant a nouveau de sa bière pour glisser parmi les clients en direction de la jeune femme. Matt, il était fier de lui après sa petite intervention, oh bien sur le tatoueur ne s’avouerait jamais qu’il aimerait que sa colocataire enrage à la simple idée qu’il en embrasse une autre. Il était comme ça le brun, les histoires assez compliquées, c’était son petit dada depuis de nombreuses années. Les gonzesses possessives, il n’avait aucune idée de pourquoi il craquait à chaque fois sur elles, voilà pourquoi il ne s’avouerait jamais que dans le fond Léo était un peu plus que sa partenaire de crime. La blonde était loin de faire battre son cœur comme une fanfare dans sa poitrine à chaque fois qu’elle apparaissait dans son champ de vision mais elle ne le laissait guère indifférent. Il ressentait quelque chose d’un peu plus compliqué a chaque fois que ses yeux se posaient sur elle, une sorte d’aimant qui l’attirait vers elle, un champ gravitationnel qu’il combattait difficilement. Un sourire au coin des lèvres, il s’approchait dans le dos de la brune venant lui glisser à l’oreille « T’sais que tu me dois toujours une soirée mémorable, Callista ? » Elle se retournait face à lui, un grand sourire au visage, son verre claquant contre celui du tatoueur a qui elle glissait « En même temps, t’es jamais venu l’autre fois… » Feintant une douleur au cœur dans un gestes des plus théâtrale, il avalait finalement une lampée de sa bière en signe d’abandon. Elle avait raison, son boulot, il lui avait pris énormément de temps ces dernières semaines. Doucement, elle l’entraînait un peu à l’écart des gens, la discussion suivait son cour au fur et a mesure des minutes qui s’écoulaient. Face à lui, Callista était dos contre le mur, lui se tenait debout pinte à la main avant qu’il ne s’approche dangereusement de ses lèvres. Prêt. Il était prêt à conclure son pari avec sa colocataire lorsqu’une main se déposait sur son épaule lâchant d’une grosse voix « Putain ! D’où t’emballer ma sœur comme ça toi ? » dans le mouvement sa pinte tombait au sol, le regard froid sur le visage de l’homme barbu en face lui, Matthieu le repoussait avec violence beuglant a son tour « Repose une fois les mains sur moi ! VAS – Y ! Repose une seule, putain, de fois ta putain de main sur moi ! Vas y ! » Son regard dur se plantait dans les yeux de l’homme à la veste en jean. Un véritable combat de coq venait de s’engager entre les deux hommes tandis que différents clients affluaient pour s’interposer entre les deux. Les voix s’élevaient par-dessus la musique dans l’établissement, il se jetait une cigarette au coin des lèvres marmonnât des insultes à l’encontre de l’homme ivre se dirigeant vers l’extérieur avant qu’un des habitués ne l’intercepte venant déposer sa main autour de son épaule « Hey gros, c’est quoi l’histoire là ? J’tai jamais vu t’énerver pour ça ici » poussant la porte du pied s’allumant la clope avant même de se retrouver sur le trottoir. Matthieu venait se poser lourdement contre une voiture fixant la porte vitrée observant l’autre homme en proie avec le patron, ses yeux à la recherche de Léo tirant une énorme latte sur sa clope pour se calmer. « J’viens ici pour d’détendre et l’autre il m’agresse comme ça… J’sors du boulot, j’viens d’fermer le salon j’suis là avec quelqu’un et lui il m’fait chier… ‘Tain r’garde, j’ai pus d’bière et j’en ai partour sur moi… PUTAIN » Son énervement était clairement visible sur son visage tandis qu’il secouait son paquet de cigarette tremper, son short recouvert de bière et le haut de son t shirt. « Ouais… fin, en même temps, c’est sa sœur » « Qu’es j’en ai a branler ? J’vais niquer sa daronne aussi si j’veux et la tienne… »

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Il était difficile entre deux colocataires d'être plus que des amis. En signant le contrat, on accepte de ne pas coucher, de ne pas tomber amoureux de son voisin de chambre. C'est une sorte de close obligatoire dans ces moments-là. Après tout, ils étaient bien jeunes, et un accident de ce genre était bien vite arrivé. Après cela, rien n'était plus pareil dans une colocation. Des regards accusateurs, des disputes et autres reproches. Il leur fallait donc se contenir, même dans les moments les plus captivants. C'était pour cette raison que Léo se donnait un point d'honneur à rester le plus calme possible dans les moments où elle sentait son ami se rapprocher d'une femme quelle qu'elle soit. Au fond d'elle, elle avait toujours ce pincement au cœur, et c'était cette raison pour laquelle elle se devait de le pousser dans les bras d'une autre à chaque instant. Ainsi, elle était hors de crainte, n'avait plus à se soucier de ses envies. Alors, lorsqu'il l'entend dire ne pas vouloir la rendre jalouse, ses joues commencent à s'empourprer. Se raclant la gorge, elle arque un sourcil signifiant : tu rigoles j'espère. Regardant ensuite son ami se frayer un chemin parmi les clients, elle s'installe à table en posant les coudes sur la table. Un long et profond soupir s'échappe alors de ses lèvres, un homme s'installant près d'elle. « Salut poupée, j'peux te payer un verre ? » Sans le regarder, elle se contente de soulever sa pinte pour lui faire comprendre qu'elle n'a besoin de rien, et certainement pas de compagnie pour l'instant. Ses yeux sont rivés sur Matthieu et la jeune femme qu'il drague comme elle lui a demandé. L'homme insiste alors, un beau sourire aux lèvres. « On voit dans tes yeux que t'es préoccupée, je n'voudrais pas te laisser seule avec tes démons. » Elle ne peut s'empêcher de sourire en tournant enfin la tête vers l'homme, qui était d'ailleurs assez à son goût. Elle lui rétorque alors, presque dans un murmure. « Mes démons peuvent attendre qu'on ait fait connaissance avant de resurgir. » Elle accepte alors l'invitation du mec, en attendant qu'il aille chercher une nouvelle consommation. Elle n'aura payé aucune boisson pour le moment, cela lui convenait bien. La première avait été offerte grâce à sa poitrine, et la seconde grâce à son sourire. Regardant l'homme au bar commander pour elle, Léo reporte son attention vers l'endroit exact où devait se trouver Matthieu. Il n'était plus là, la fille non plus. Un attroupement était pourtant présent, discutant d'on en sait quel incident. Regardant autour d'elle, d'un air paniqué, Léo cherchait son colocataire ayant peur qu'il ne lui soit arrivé malheur. Bien sûr, il pouvait être en train de conclure avec la fille en question, dans un coin reculé. Le problème était qu'en cherchant, Léo croisa le regard de cette fameuse femme. Elle sût alors que Matthieu n'était pas avec elle.
Sous l'effroi, elle se leva vivement et quitta l'établissement sans même prendre les consommations, et oubliant complètement celui qui était allé lui chercher à boire. Elle arriva dehors rapidement, et regarda autour d'elle à la recherche de son acolyte. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'elle le repère enfin avec un autre homme. Soufflant doucement, elle s'approche d'eux sans comprendre. Elle se poste alors près de Matthieu et le détaille des pieds à la tête. « Elle t'a fait mouiller à ce point ? » Elle essaie de cacher son affolement derrière cette plaisanterie mais ne peut s'empêcher de s'en inquiéter tout de même. « Tu m'expliques, putain ? »

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Sujet: Re: une nuit loin de tout. (ft matt)

» Dans la nuit noire je pense à toi
» tard dans la nuit (baptou)
» juste avant la nuit - (ROSIE)
» une nuit perdue sous les étoiles. (camille)
» la nuit, fait des tours de magie, pour les amants de minuit.