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i feel safe in the 5 am light ☄ marianne

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MessageSujet: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyLun 25 Sep - 1:32


i feel safe in the 5 am light.

Elle est douce, la nuit. Elle s'étale sur la ville et enveloppe les noctambules de ses bras, elle les berce, les caresse, les accompagne jusqu'à ce que les premiers rayons ne la percent sauvagement. De petites pelotes courent sur ce voile noir, elles glissent silencieusement, laissent échapper quelques larmes ici et là, elles s'accrochent les unes aux autres dans une couverture duveteuse jetée sur ce tapis scintillant qui s'embrase bien au-dessus des têtes. Il dort, le monde. Quelques halos perchés en haut des tours brillent ici et là, des fenêtres comme de petits phares qui rassurent les âmes errantes. Elles ne sont pas seules à fendre la pénombre de leurs carcasses, il y a, en haut également, des corps qui s’enlacent, s’embrassent, s’entassent. Les pâles lueurs des lampadaires redessinent les artères qui s’étendent sur des kilomètres. La vie grouille, quelque part derrière les murs, il le sait Louis. Les hommes s’enroulent dans leurs draps soyeux, se lovent dans les bras de Morphée pour ne pas affronter les heures sombres, les heures où les animaux rôdent près des bars, dans les cages d’escaliers, aux coins des rues. Ils ignorent les râles de désespoir qui se mêlent et s’entremêlent aux cris de joies, aux hurlements imbibés d’un délicieux mélange de liqueurs et de splifs. Ils rient et ils pleurent, les sauvages qui se meuvent sur les pistes de danse, s’accoudent aux comptoirs collants et crasseux, qui picolent entre deux poubelles en espérant anesthésier leurs maux, qui descendent des litres de bières pour s’amuser, s’éclater, s’oublier. Le claquement de ses semelles contre le bitume sale et humide déchire le silence qui plane entre les géants de pierre qui se dressent et s’élèvent vers le ciel. Un rythme flou. Un rythme fébrile. Il titube, Louis, il tangue comme un vulgaire lambeau de bois ballotté par la houle d’alcools ingurgités, des litres qui lui montent à la tête et dessinent un épais brouillard qui lui brouille la vue. Il a le teint pâle, le garçon, une peau blanchâtre qui laisse paraître un zest d’épuisement dilué dans beaucoup d’ivresse, cocktail mortel. L’horizon s’habille d’un léger halo  opalin, lueur furtive qui lèche timidement le voile noir. Aux quatre coins de la ville, les oiseaux nocturnes battent des ailes sauvagement en avalant leur dernière lichée de liqueur avant de se nicher aux creux de leurs nids jusqu’à ce que le soleil ne laisse, une fois de plus, la lune les éveiller. Le gamin, il suit le mouvement. Il rase les remparts froids et solides, il s’y accroche, parfois, pour ne pas sombrer, pour ne pas laisser son cadavre s’écraser sur les trottoirs, il se traîne et s’échoue au pied de son immeuble. Il glisse ses mains dans ses poches, il cherche la sensation désagréable du métal froid lui chatouiller le bout des doigts, les dents de son précieux sésame s’accrocher à sa peau, il gratte, il tâte, il hésite un instant avant d’en tirer ses clés qui se secouent et se heurtent sauvagement dans un léger tintement. Et il se tourne rapidement. Et il balaye du regard les alentours terriblement vides. Il l’a pourtant entendu, Louis, cette voix se perdre jusqu’à lui, quelques mots dont il ne saisit pas la provenance. Il attend. Il attend qu’elle lui revienne, qu’elle résonne à nouveau, en vain. « J’ai pas compris. » Le garçon, il laisse échapper des éclats comme des bouteilles à la mer qui, il en est certain, ne trouveront pas de destinataire. Il se sent bête, au milieu de cette artère à s’adresser au vent, à la brise qui souffle timidement.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyMar 26 Sep - 20:24


i feel safe in the 5 am light.


Les jours raccourcissent petit à petit. Ils n’en semblent pas moins interminables à Marianne pour autant. Au contraire, chaque fois que le crépuscule s’installe, que la nuit commence à tomber, les minutes lui semblent s’égrener de plus en plus lentement, repoussant le moment fatidique de la fermeture où enfin, elle pourra rentrer chez elle et profiter des dernières heures d’obscurité pour travailler ses cours avant de s’accorder, enfin, quelques petites heures d’un sommeil bien mérité. Une fois encore, parce que la fin de semaine est là et que les moins fatigués le sont aussi, le service s’éternise. Les verres se vident les uns après les autres à un rythme effréné auquel la petite brune a parfois du mal à faire face. Probablement parce qu’avant, c’était elle qui vidait les verres, et les autres qui les servaient. Soulagée de terminer enfin son service malgré l’heure, tardive pour les uns, matinale pour les autres, c’est avec le sourire qu’elle emprunte le chemin du retour.
 
Les mains en coupe devant ses lèvres, elle souffle sur ses droits légèrement engourdis par le froid et les fourres dans les poches de son sweat, les épaules légèrement rentrées pour se protéger de l’humidité ambiante. Avec un regard rapide vers le ciel, comme si ce seul geste pouvait prévoir la météo des trente prochaines minutes, elle observe les nuages qui dans un camaïeu de gris et de blanc tapissent la toile obscure. Il va sûrement pleuvoir, et la petite brune ne tient pas à être encore dehors quand les premières gouttes s’abattront sur la ville. Elle presse le pas, ombre vagabonde dans les rues pas tout à fait désertes qui la mènent vers son refuge. Chaque fois que son chemin croise celui d’un ou de plusieurs autres noctambules, Marianne rase les murs, se fait le plus petite possible pour ne pas attirer l’attention. Elle n’est pas totalement rassurée. Ces rues ne sont pas les siennes. Elle le réalise plus encore lorsqu’arrivée au carrefour suivant, elle prend à droite au lieu de tourner à gauche, non sans un regard amer en direction de son ancien quartier, son ancienne vie.
 
Avec un petit reniflement, elle chasse la petite boule qui s’est formé dans sa gorge et poursuit sa route en silence. A nouveau, elle cède le passage à plusieurs personnes, presse le pas quand quelques silhouettes imposantes laissent échapper quelques remarques lorsqu’ils la croisent. Elle ne se sent pas flattée par leurs regard, ne rougit pas de leurs compliments, elle se sent seulement mal à l’aise, en danger. Alors elle accélère, toujours plus, jusqu’à presque courir une fois l’angle de la rue passé. Elle met le plus de distance possible entre elle et eux puis s’arrête finalement lorsqu’elle est totalement certaine que personne ne l’a suivie. Le souffle court, hors d’haleine, elle se retourne et laisse échapper un petit rire. Bien sûr que personne ne t’as suivie… Idiote. Les mains sur les côtes, elle prend le temps de chercher son souffle, inspire, profondément et se redresse au moment même où son regard se pose sur une silhouette qui ne lui est pas inconnue. Presque pas… A quelques mètres d’elle, sur le trottoir d’en face, le garçon titube, chancelle, mal assuré sur ses jambes. Une vision qui lui arrache un nouveau sourire, moqueur, attendrit…Non, pas attendrit… Elle secoue la tête pour chasser cette idée de son esprit et jette un regard à droite puis à gauche avant de traverser la rue, réflexe enfantin dont elle n’a jamais réussi à se débarrasser. Elle s’arrête finalement à une distance raisonnable du vendeur et l’interpelle, un sourire mutin au coin des lèvres. « Je vais vous prendre une crêpe au nutella s’il vous plait… ». Elle l’observe s’échiner contre sa serrure, s’arrêter, relever la tête interloqué et chercher autour de lui la provenance de ces paroles qui semblent à peine l’avoir atteint. Il balaye la rue du regard, passe sur sa silhouette à peine dissimulée par une voiture une première fois, puis une seconde avant de s’avouer vaincu. J’ai pas compris. Quelques mots qui font pouffer la serveuse qui sort de sa cachette pour s’avancer vers lui. « J’ai dit que j’avais envie d’une crêpe au nutella… » Répète-t-elle avec un sourire moqueur à son attention. « Salut, Monsieur Crêpe » Ajoute-t-elle en arrivant à sa hauteur. « Besoin d’un coup de main ? » Qu'elle demande finalement, avec un petit signe de tête en direction de la serrure.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyMer 27 Sep - 2:13


i feel safe in the 5 am light.

 L’horizon semble s’embraser, au loin. Il pointe timidement le bout de son nez, dissimulé derrière ce duvet humide qui court et ondule sur le voile encore noir. Il chasse sa compagne argentée, orbe glacée qui éclaire de sa pâle lueur les sombres rues de la ville. Elle éveille les oiseaux nocturnes et les accompagne dans un ballet quotidien où s’entremêlent les mondes et les univers, où les corps s’enlacent et s’embrassent, se brisent parfois, se séparent, bien souvent. Triste témoin des râles qui se perdent, des mots lancés avec fureur, des poings qui s’écrasent avec ferveur. Louis, il connait bien les âmes errantes qui s’échouent dans les bars et laissent derrière leurs portes, rien qu’une minute, les démons qui rôdent et les rongent sous les lumières artificielles. Ces hommes comme de petits papillons de nuit qui s’agitent et se posent sur les lampadaires. Ils se laissent tenter par les effluves qui tapissent parfois entièrement les artères. Un mélange peu ragoûtant de sueur et de liqueur. Ils se posent aux comptoirs crasseux et collant, s’embourbent les pattes dans les restes d’alcool renversés qui s’incrustent dans le bois et s’accrochent à la peau. Le garçon, il est l’un d’entre eux, ce soir. Il s’est laissé bercer par le battement des notes contre les murs, des corps qui s’accrochaient, qui tanguaient, qui manquaient de percuter le sol. Il a descendu quelques verres, les crocs qui scintillaient sous les néons qui s’éteignaient, se rallument frénétiquement. Il s’est juré, le gamin, de recommencer la nuit prochaine, celle d’après, d’embrasser l’ivresse comme une femme éternelle, de la garder auprès de lui, jour et nuit, nuit et jour, de la chérir à tout jamais. Il titube, les semelles qui claquent à un rythme irrégulier, il se tient aux pierres froides et sales des bâtiments qui se dressent autour de sa carcasse. Ils ont l’air bien plus grand, plus imposant, ils se perdent dans ces champs cotonneux qui glissent au-dessus de sa tête. Comme une barque lancée en pleine tempête, Louis, il bascule de gauche à droite, de droite à gauche, il tente, le garçon, de garder un semblant d’équilibre, de combattre la houle d’alcool qui court dans ses veines, de ne pas sombrer, de ne pas s’endormir là, entre deux poubelles, au milieu des rats et de la vermine jusqu’à ce que les rayons vifs et chauds du petit matin ne vienne lui caresser les joues. Il rêve, le gamin, de son lit, de ses draps, de son matelas qui accueille son corps lourd et imbibé de liqueur. Une fine ligne sépare ses envies utopiques de la réalité. Quelques mètres à peine. Rien de bien méchant. Mais il l’entend résonner, se perdre à lui, cette voix, ce léger souffle qui l’attire au milieu de l’artère terriblement vide. Il lui répond, une bouteille à la mer. Et, quand il pensait perdu, devenu fou, complètement timbré, Louis, il sursaute violemment. « Oh putain. » Il s’accroche à la porte, une main glissée sur sa poitrine, le souffle court, le palpitant qui claque violemment. Il détaille la silhouette qui s’agite sous ses yeux, il reconnait ces traits finement sculptés, ce visage qu’il a contemplé un millier de fois peut-être, beaucoup plus sûrement. Il hausse un sourcil et recul d’un pas quand elle s’approche de lui. Ses lèvres se tordent dans un léger rictus, un sourire, quelque chose comme ça. « Monsieur crêpe. » Qu’il répète. « Monsieur crêpe ! » Qu’il s’exclame. « Ouais, ça sonne plutôt bien ! » Il rit. Il rit d’ivresse. Il baisse la tête et joue nerveusement avec les petites clés qui se heurtent les unes aux autres. « Non, non, ça va, je gère. » Il ment. Il ment d’ivresse. Les hommes sont forts. Les hommes sont beaux. Les hommes sont tout avec quatre gramme d’alcool dans le sang, d’invincibles démons. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? T’habite dans le quartier ? » Louis, il se méfie d’elle comme de la peste. Elle pourrait se glisser jusqu’à lui, lui souffler quelques mots pour apaiser les maux et, une fois docile, une fois fragile, l’abattre violemment. « Je travaille pas aujourd’hui, j’espère que tu voulais pas vraiment une crêpe » Le garçon, la seule galette qu’il a à offrir grouille dans son estomac, un mélange explosif d’alcool et de bile dans un ventre tristement vide. Ses yeux balayent rapidement l’horizon. Le voile noir reculait un peu plus, rongé par les pâles lueurs de l’aube qui se levait doucement et chassait les derniers noctambules.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyMer 27 Sep - 19:25


i feel safe in the 5 am light.



La surprise de Louis la fait sourire, rire même. Un rire bref mais sincère tandis qu’il se raccroche à la poignée d’un immeuble qu’elle espère être le sien. Pas qu’elle ait spécialement envie de savoir où il habite. Non, ce qu’elle craint surtout, c’est que le propriétaire sorte pour leur jeter la pierre, faire fuir la vermine. Elle doute que le garçon soit en mesure de courir très vite. Ou de courir tout court… « Désolée, je voulais pas te faire peur ». Elle sourit et se mord brièvement la lèvre inférieure avant d’ouvrir grand les yeux lorsqu’il répète, une fois, puis deux, le surnom qu’elle lui a trouvé. Monsieur crêpe. Ca semble lui plaire. Il rit et entraine l’hilarité de Marianne avec la sienne, même si plus prudente, moins ivre, pas ivre, la petite brune se montre plus mesurée dans ses réactions. « Contente que ça te plaise ! Mais si tu pouvais parler juste un peu moins fort… » Lui conseille-t-elle en jetant quelques regards inquiets autour d’eux. Elle n’a pas envie de se faire remarquer, pas dans cette partie de la ville où elle se sent tellement peu chez elle mais où lui semble avoir élu domicile. Elle lève les yeux au ciel lorsqu’il refuse son aide et s’appuie contre le mur près de lui tandis qu’il s’échine à trouver la bonne clé, ou la serrure qu’elle l’imagine voir en plusieurs exemplaires défiler sous ses yeux vitreux. « Si tu le dis… » Qu’elle souffle avec un petit sourire amusé. Elle ne tient pas à le contredire. Elle ne sait que trop bien à quel point les hommes sont susceptibles, plus encore lorsqu’ils sont aussi ivres que lui. Elle continue de l’observer et resserre la pression de ses bras autour de son propre corps pour se protéger du froid. Elle pourrait partir, le laisser gérer, mais quelque chose la pousse à rester, au moins pour s’assurer qu’il ne s’attirera pas d’ennuis. Alors pendant qu’il s’échine à essayer d’entrer, elle hausse les épaules et hoche la tête. « Je passe par là pour rentrer oui… » Maintenant. Elle n’aurait jamais mis les pieds ici autrement. Elle aurait tourné à gauche pas à droite. La voiture l’aurait fait en tout cas, jamais elle ne serait rentrée chez elle à pieds à une heure pareille, de peur de croiser des gens comme lui justement. Des gens comme elle désormais. Cette pensée la rend un peu amère et elle détourne les yeux du garçon pour les poser dans le vide, retrouvant le silence jusqu’à ce qu’il le brise de nouveau et qu’elle réponde à sa question avec un petit rire en secouant la tête négativement. « Non t’en fait pas… C’était seulement pour rire » le rassure-t-elle tandis qu’un sourire fugace passe sur ses lèvres. Réajustant ses appuis sur le mur, tournant son corps légèrement plus en direction du vendeur ambulant, elle observe ses mains qui continuent de s’agiter sur son trousseau de clés. Son regard passe des petits morceaux de métal taillés qui s’entrechoquent, puis au visage du garçon. Puis font le chemin inverse. Une fois, deux fois… « T’es sûr que tu vas t’en sortir ? » Questionne-t-elle à nouveau avant de soupirer lorsque les clés s’échappent de ses mains tremblantes pour atterrir sur le goudron. « Allez, laisses-moi faire… » Souffle-t-elle en le poussant légèrement pour se pencher et ramasser les clés qui gisent au sol. « Tu vas y passer la nuit sinon, enfin… Ce qu’il en reste… ». Elle lui jette un regard rassurant ponctué d’un sourire malicieux et teste plusieurs clés dans la serrure. La troisième est la bonne. La porte cède et Marianne se recule, un petit air victorieux sur le visage tandis qu’elle tend les clés au jeune homme. « Non, non, ça va… je gère… » Commente-t-elle avec un sourire malin, reprenant ses paroles d’un petit air moqueur tout en lui secouant les clés sous le nez. « Y a pas de quoi… » Ajoute-t-elle finalement avec un clin d’œil.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyJeu 28 Sep - 1:51


i feel safe in the 5 am light.

 Elles se perdent, les voix. Elles résonnent et courent les rues, elles s’éclatent contre les vitres et tirent de leur sommeil les hommes et les femmes qui s’enlacent sous les draps, s’amusent parfois, s’étreignent souvent. Le monde est beau, ce soir. Les lampadaires comme de petites étoiles scintillent bien plus intensément, ils flamboient et redessinent les artères de la ville, des centaines de petits vaisseaux formant un cœur qui bat, qui pétille, qui vit. Louis, il sent les liqueurs qui glissent dans ses veines, brume épaisse qui apaise les maux quelques heures à peine. Elle chasse les démons qui s’accrochent farouchement à leurs victimes, deux ou trois lichées les mettent au sol, les étouffent jusqu’à ce qu’ils reviennent, violents, féroces, et réveillent les plaies béantes qui ne cicatriseront jamais réellement. Il y a ceux que l’alcool n’arrange pas. Il y a ceux qui se laissent dépérir entre un millier de cadavres de verres, des mélangent qui les attirent plus bas que terre, nourrissent un brasier qui les consume jusqu’à la moelle. Et il y a ceux qui se laissent porter par l’ivresse, qui divaguent et tanguent, errent d’un bout à l’autre des bars, des rues, de l’univers, ils rient, sourient, s’emplissent d’un bonheur illusoire, d’un bonheur faux, toxique. Quand la descente se fait sentir, quand les couleurs ternissent, quand le monde reprend sa gueule informe, ils se ruent sur les bouteilles, s’arrachent les dernières gorgée pour prolonger l’utopie d’une vie idyllique, rien qu’un soir, rien qu’une fois avant que la réalité ne les éclatent sauvagement. Il est heureux, Louis, il parle beaucoup aussi. Les liqueurs l’animent, l’éveillent, il en deviendrait insupportable au grand damne de ses compagnons de fête. Il se tient, devant elle, il essaye de faire bonne figure, d’apparaître le plus sobre possible alors que sous ses yeux se déroule un étrange ballet. Les visages, les murs, les clés, le monde ondule lentement, lui font perdre pied. Ses lèvres se tordent en un léger sourire quand, une nouvelle fois, sa compagne nocturne semble douter de ses capacités d’ivrogne. Il n’y arriverait pas. Peut-être que si. Il lui faudrait une heure, une minute, un jour, mais il finirait par traverser cette maudite porte. Il ne répond pas, il s’accroche au petit trousseau comme à sa vie avant qu’il ne glisse d’entre ses doigts et ne vienne mourir sur le sol. Elle reprend le flambeau, le rejoint dans cette bataille, s’acharne à son tour contre le petit panneau de bois avant qu’il ne cède sous ses nombreux essais. Louis, il peut entendre son matelas l’appeler. Il peut sentir les draps glisser sur son corps et Morphée l’enlacer de ses bras. Il hésite un instant. Ses deux billes pétillantes passent de la jeune femme à la porte et inversement. « Merci, c’est gentil. » Il attrape les quelques clés qui se heurtent entre elles. Il veut rentrer, le garçon, il veut courir, avaler les marches quatre par quatre, s’arracher à la rue pour retrouver son doux foyer, mais il attend, il ne sait trop quoi, il ne sait trop qui, mais quelque chose lui manque. « Tu veux entrer un peu ? » Et il se lance. « Ne crois pas que c’est pour te ramener dans mon lit ou quelque chose comme ça hein, enfin, je veux dire, t’es jolie oui, mais je suis pas un psychopathe, je collectionne pas les chats morts, mais j’ai un chat et il est bien vivant, bien bien vivant, trop même. » Il reprend à peine son souffle, Louis, et se laisse emporter par la houle de mots qui lui viennent à l’esprit, des propos qui n’ont, souvent, ni queue, ni tête, un millier de phrases pour une question. « J’ai grave envie de pâtes, mais si tu veux, on peut prendre le petit déjeuner, c’est bientôt l’heure, et puis,  je me ferai des pâtes, genre, bolognaise, ou nature, ou quelque chose comme ça et tu pourra prendre quelque chose de sucré, si tu préfères. » Il pouffe de rire, un rire léger, qui transpire la gêne, la confusion. « C’est pas un plan foireux, c’est juste que, tu m’as aidé à rentrer chez moi, j’aurais pu te raccompagner, mais mes capacités à tenir debout son approximatives alors si un mec cherche la merde, je crois que tu devras me sauver une deuxième fois. » Il passe une main dans ses cheveux, et il enchaîne, encore, toujours. « Je parle beaucoup non ? je devrais m’arrêter c’est ça ? Ouais, ouais je devrais m’arrêter, c’est juste que, je veux pas que tu penses que c’est une invitation à quoique ce soit, enfin, ça l’est, à manger, à parler un peu aussi si tu veux, je crois que je vais vraiment m’arrêter là, je m’enfonce un peu trop, si tu te barre en courant je comprendrais, je t’en voudrais pas.  » Il laisse son regard se perdre sur ses chaussures, l’air penaud. Louis, il cherche le contact, le contact humain qui embellit l’univers, réchauffe les cœurs et les corps, rassure et apaise. Et elle est là. Et ils sont seuls.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyMar 3 Oct - 22:20


i feel safe in the 5 am light.




Un sourire amusé étire les lèvres de Marianne. Elle a du mal à se souvenir de la dernière fois où elle a souris autant, à en avoir mal aux joues à force de réprimer son rire. Il l’amuse, pas méchamment. Elle ne se moque pas loin de là. Ou peut-être que si, juste un peu, parce qu’il a l’air ridicule, là, à tenter vainement d’ouvrir cette porte. Ridiculement adorable… Même si elle se garde bien de le penser ouvertement, ou de le dire à voix haute. Le garçon qu’elle a sous les yeux est à l’opposé celui qu’il était auparavant. Il lui semble différent même si au fond, la seule à avoir réellement changé ici, c’est probablement elle. Comme si le voile qu’elle avait devant les yeux lui avait été retiré, brutalement et qu’elle voyait enfin le monde tel qu’il est réellement. Loin d’être tout rose, tout blanc ou tout gris. Elle le voit dans toutes ses nuances désormais, toute sa complexité. Elle lui rend ses clés et fourre à nouveau ses mains dans ses poches, attendant d’être certaine qu’il est bien rentré pour reprendre sa route. Elle ne s’attend pas à ce qu’il l’invite à entrer. Après tout, ils ne se connaissent quasiment pas, il ne lui doit absolument rien, elle n’a fait que l’aider à ouvrir sa porte et ne mérite certainement pas une médaille pour ça. Alors forcément, lorsqu’il lui propose de rester, la surprise se lit sur son visage. Il n’est probablement pas en mesure de déchiffrer les émotions qui passent sur ses traits finement ciselés, mais il peut entendre sans mal,  tout comme les quelques rares personnes qui ne dorment pas encore à cette heure, le rire surpris et nerveux qui s’échappe de ses lèvres et se transforme en un rire plus franc lorsqu’il se lance dans ses explications inutiles quant à ses intentions. Rire qui s’arrête quelques secondes de raisonner dans le lointain lorsqu’il la complimente. T’es jolie oui. Ces seuls mots font rougir la jeune fille qui chasse le plus discrètement possible le chat qui s’est installé dans sa gorge en même temps que sa gêne. Un sourcil légèrement haussé, la commissure des lèvres plus remontée d’un côté que de l’autre, elle le laisse poursuivre sa tirade sans dire un mot. Elle n’est pas certaine d’avoir réussi à retenir chacune de ses paroles. Il parle, beaucoup, trop. Tellement que lorsqu’il s’arrête enfin de parler, Marianne laisse passer quelques secondes avant de réaliser qu’il en a terminé avec son monologue. Enfin. Un nouveau rire s’échappe des lèvres de la petite brune qui laisse sa main droite légèrement froide venir se poser sous le menton du garçon qui, penaud, a gardé les yeux rivés sur ses chaussures depuis qu’il a cessé de parler. Il a beau faire au moins deux têtes de plus qu’elle, il lui semble vulnérable quand elle le force à relever la tête et à la regarder. «Hey, Monsieur crêpe, ça va t’en fais pas… J’t’en veux pas d’être atteint de diarrhée verbale… Chacun ses défauts… » Plaisante-t-elle en coulant un regard malicieux dans celui du garçon. «N’empêche, je m’attendais à ce que tu vomisses vu ton état, mais pas verbalement parlant… » Ajoute-t-elle moqueuse, son regard pétillant ancré dans celui du garçon. « J’veux bien rester, parce que j’suis pas convaincue que tu réussisses à te faire des pâtes tout seul. Pas sans foutre le feu à tout l’immeuble en tout cas… Et puis t’en fais pas, j’ai pas peur que tu me sautes dessus ou quoi. Et je te sauterais pas dessus non plus, c’est promis. T’es pas mon genre de toute façon… » Souffle-t-elle en relâchant son menton. Ca n’est pas l’exacte vérité. Evidemment, elle ne compte pas lui sauter dessus. Même si elle ne vit plus dans les beaux quartiers, Marianne a toujours des principes, une éducation. Elle ne lui a pas menti à ce sujet, non. En revanche, elle n’a pas dit toute la vérité concernant son genre. Bien qu’elle n’ait pas d’idéal masculin à proprement parler, le jeune homme ne se classe malgré tout pas dans la catégorie des hommes qui ne lui plaisent absolument pas. Au contraire, à bien le regarder, Marianne le trouverait presque mignon avec son menton obscurcit par une barbe naissante et ses cheveux en bataille… C’est d’ailleurs ce qui la pousse à détourner le regard, pour éviter de bien le regarder justement. Trop le regarder… « Allez, passe devant, je te suis. Mais tombes pas hein, je suis pas sûre d’être en mesure d’amortir ta chute… »
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyJeu 5 Oct - 0:08


i feel safe in the 5 am light.

Ils déferlent, les mots. Des vagues qui s’éclatent contre les murs, aux oreilles de son interlocutrice, une houle sauvage poussée par des vents d’ivresse, les effluves de liqueurs qui lui courent dans les veines et lui délient la langue. Il se laisse aller, Louis, il se laisse entraîner par le courant quitte à se heurter violemment, à perdre pied, à se noyer. Ses crocs scintillent sous le pâle halo des lumières artificielles, de petites auréoles qui redessinent les longues artères, les corps, projettent des ombres comme d’immenses monstres immobiles qui ne disparaîtront qu’une fois le ciel embrasé d’une vive lueur. Elles s’élèvent, leurs voix, bien au-dessus de leurs têtes, elles chatouillent les hauteurs, tirent les oiseaux nichés aux creux de leurs nids, paisiblement endormis. Il s’en fout pas mal, le garçon, des tessons de bouteilles qui menacent de lui tomber sur le coin de la gueule, des hommes avec leurs grands mots, leurs muscles saillants qui n’attendent que de le briser. Il vit, Louis, il se laisse porter par les secondes qui défilent et lui échappent. Il se laisser bercer par ce bonheur illusoire qu’il chérit, qu’il apprécie, il l’enlace avec fougue, le garde jalousement de peur qu’on ne lui reprenne prématurément. Et elle est là, elle, la vipère sous ses airs d’agneau, ses dangereux crochets dissimulés sous de beaux sourires. Témoin d’un excès d’innocence qui lui court sur la peau et le rend presque pathétique. Il parle trop, le garçon. Serpent qui se mord le bout de la queue, il s’engage, glisse, tente de se rattraper, s’enfonce un peu plus à chaque mot. Ses yeux se perdent sur le petit écart entre ses chaussures. Un bout de vide. Un morceau de bitume crasseux qu’il a vu un millier de fois, beaucoup plus sûrement. Il n’y avait rien d’intéressant, rien pour attirer l’œil, pour se laisser distraire le temps d’un refus, le temps d’un non merci, t’es bien trop étrange. Mais il relève la tête, Louis, ses traits finement sculptés qui se tordent en un air où s’embrassent stupeur et incompréhension quand la peau douce et froide de son interlocutrice frôle son visage. Un léger contact qui lui arrache un agréable frisson. Il sourit. Il fait scintiller ses crocs quand sa voix résonne à son tour, quand ses piques s’abattent sur le gamin en une pluie légère, des balles à blanc, de petits mots qui ne blessent pas. Et quand ses maigres doigts relâchent son visage, quand sa main s’éloigne de sa carcasse, le garçon, il baisse la tête, un rire furtif s’échappant d’entre ses lèvres. « Franchement, je me sens bien, c’est vrai que je parle beaucoup, mais je suis certain que tu préfères ça à me voir la tête dans une poubelle ou un truc comme ça, et puis tu serais étonnée de voir tout ce que je peux faire avec trois grammes dans le sang. » Ses yeux courent sur le visage de la jeune femme. « À commencer par monter des escaliers, c’est un exploit pour pas mal de monde tu sais, même sobre, ça peut être une réelle épreuve pour le commun des mortels. » Ses lèvres se tirent en un large sourire tandis que son corps, à la gravité approximative, s’engouffre dans l’immeuble. « C’est au deuxième étage. » Il avale les marches trois par trois, rapidement, avec efficacité. Il s’en rend pas vraiment compte, Louis, qu’elle s’immisce dans son cocon, qu’elle perce lentement se carapace, qu’elle est à deux doigts de pouvoir l’atteindre violemment, qu’une morsure pourrait être fatale. Il oublie les balles perdues, les balles mortelles, il oublie les mots qui accentuent les maux, les visages tordus par la haine, les éclats de voix comme des cris de détresse, il oublie cette nuit, il oublie la vipère tandis qu’ils entrent lentement dans ces quelques mètres carré d’intimités, son monde, son univers, son tout. C’est pas bien grand. C’est bien rangé. Quelques meubles qui se battent en duel, rien de bien joyeux, rien de bien onéreux, mais il l’aime bien, son studio. Le garçon, il attrape rapidement l’amas de poils gris et mouvant qui lui glisse entre les jambes et l’accable de baisers. « C’est Madonna. » Ses deux billes pétillantes se perdent sur son interlocutrice. « Je suis pas fan de Madonna hein, c’est juste que, je sais pas, je trouvais ça fun et t’as vu, elle est bien vivante. » Il relâche son étreinte et dépose délicatement sa panthère de compagnie au sol. « Tu veux peut-être un truc à boire, ou à manger ? » Louis, il s’affaire dans son petit bout de cuisine. L’ivresse le ronge doucement, il n’écoute que très vaguement. « Tu peux poser tes affaires où tu veux, tu peux te poser sur une chaise, sur le lit ou même le sol si ça te dit. » Il lui tourne le dos, s’agite, fouille. « J’me rends compte que je sais même pas comment tu t’appelles, enfin tu me l’as peut-être dit, si c’est le cas, désolé mais j’oublie très souvent les prénoms, faut pas m’en vouloir. » Il se tourne, le garçon, ses précieux ingrédients qu’il tient fermement. « Pourquoi t’es venu, sérieux ? » Il rit, un rire qui transpire l’ivresse. « Non mais, je veux dire, pas que je sois pas content, mais vraiment, moi, à ta place, j’aurais détalé ! » Louis, il ne voit pas les liens qui, lentement, apparaissent. Il ne voit pas les mots s’entremêlent en de douces paroles. Il ne voit pas ce qui semble être le préambule d’une amitié naissante.
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MessageSujet: Re: i feel safe in the 5 am light ☄ marianne i feel safe in the 5 am light ☄ marianne EmptyLun 9 Oct - 23:17


i feel safe in the 5 am light.


Marianne secoue la tête, laisse échapper un rire amusé mais ne dément pas lorsque le garçon lui fait remarquer qu’elle préfère sans doute le voir ivre que la tête dans une poubelle. Il n’a pas tort. A vrai dire, il a même complètement raison. Tellement que c’en est agaçant. Parce qu’il est encore difficile pour la petite brune d’accepter de se regarder dans le miroir que lui impose le garçon de sa propre personne. Elle n’aime pas l’image qu’il lui renvoie d’elle-même. Une peste, une garce. C’est ce qu’elle a été avec lui. Probablement ce qu’elle est toujours un peu. Elle essaye néanmoins de se racheter une conduite, se faire pardonner l’impardonnable, se montrer plus aimable. Elle aimerait pouvoir dire que c’est tout naturel pour elle, mais elle et lui savent pertinemment qu’il n’en est rien. Il a fallu qu’elle tombe de haut, qu’elle se relève une fois le bas de l’échelle atteint pour réaliser que si elle lui avait tendu la main plus tôt, peut-être qu’ils auraient pu gravir les échelons ensemble, sans avoir à se tirer dans les pattes, à se blesser mutuellement.
 Il semble pourtant être en mesure de gravir les marches tout seul. Celles qui mènent à son appartement tout du moins. Avec un sourire franc pour toute réponse à ses paroles d’ivrogne, Marianne lui emboite le pas dans les escaliers, et même totalement sobre, peine à les suivre, lui et ses grandes jambes. « Hey, pas si vite ! » Qu’elle peste à voix basse pour ne pas réveiller tout l’immeuble. Il fait un pas quand elle-même en fait trois. Elle ne connait pas assez bien ces escaliers pour tenter l’impossible, mais elle essaye tant bien que mal de ne pas se laisser distancer jusqu’au deuxième étage où elle arrive à bout de souffle quelques secondes après lui. Les mains sur les côtes, elle l’observe avec un semblant de sourire sur le visage. Son cœur malmené par l’effort tambourine dans sa poitrine et sa trachée la brule, et pourtant, elle s’engouffre à sa suite dans l’appartement comme une bourrasque, un courant d’air. Ses yeux curieux embrassent la pièce dans un mouvement circulaire pour revenir se poser sur le garçon qui tient dans ses bras un amas de poils gris. Madonna. Elle pouffe bêtement et se penche pour gratter la tête de l’animal qui vient à sa rencontre après que son maître lui ai rendu sa liberté. Elle est douce et accueillante, affectueuse. Son seul contact arrache un sourire bienveillant à la jeune fille qui relève les yeux vers son hôte. « C’est chouette comme nom, Madonna… » Souffle-t-elle accroupie, tout en continuant de caresser l’animal qui lui tourne autour avec intérêt. Accaparée par la boule de poil, folle des animaux bien qu’elle n’en ait jamais possédé un elle-même, Marianne n’écoute presque plus le garçon, elle l’entend à peine lui proposer à boire, pas plus qu’elle ne prête attention à son invitation à prendre ses aises, s’installer où bon lui semble. Ce n’est que lorsqu’il fait remarquer qu’il ne connait pas son nom que la jeune femme semble reprendre ses esprits. Elle se redresse et l’observe qui s’agite dans la petite kitchenette avant de s’immobiliser pour lui poser une autre question qui le fait rire. Un rire contagieux qui se propage jusqu’à elle. A son tour, elle laisse échapper un petit rire, nerveux d’abord puis plus franc ensuite, mais teinté de fatigue, de lassitude, autant que de joie et de bien-être. Elle fait quelques pas dans sa direction et hausse les épaules tout en s’approchant suffisamment pour lui prendre quelques-uns des ingrédients qu’il a en main et les poser sur le plan de travail minuscule, tournant le dos au garçon. « J’en sais rien… Ptet que je préfère la compagnie d’un ivrogne joyeux à celle d’une ivrogne malheureuse… » Elle tourne vers lui un regard où se devine aisément la tristesse mais s’oblige à afficher un sourire qui n’atteint pas ses yeux. «  C’est Marianne, au fait… Mon prénom. Et toi ? T’as un nom aussi classe que celui de ton chat ? » Ajoute-t-elle avec un petit rire. Appuyée contre le plan de travail, elle passe une langue humide sur sa lèvre inférieure avant d’y planter légèrement ses incisives et de laisser échapper un soupir. De lassitude, de fatigue. De bien-être.
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