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black roses (maé)

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MessageSujet: black roses (maé) black roses (maé) EmptyDim 24 Sep - 22:39

l’air frais de la brise qui caresse ses poumons, vient se mélanger aux mèches anthracites de sa chevelure. énième errance dans les rues bondées de la ville, encore baignée par le halo jaunâtre de l’astre solaire. la ville a un aspect bien moins attrayant la journée, biens moins somptueux quand le bruit des conversations des passants fait vrombir les tympans et encombre l’esprit. d’habitude, elle est submergée par le propre son de ses pensées qui s’entrechoquent dans sa boîte crânienne.
d’habitude y’a son regard qui se perd dans la voie lactée, dans l’étude un peu trop subjuguée des étoiles qui parsèment le manteau sombre de la nuit. là c’est un simple enchevêtrement de nuages pelucheux et de bouts de ciel céruléen. pourtant elle avait ressenti ce besoin de sortir, de remplir ses poumons d’un air pas intoxiqué par sa propre présence et par les relents de tabac froid qui collent à la tapisserie de sa chambre. elle se sent presque revivre, transparent au milieu de la foule gazouillante qui se presse de vaquer à leurs occupations.
et elle s’amuse à croiser leurs regards, à étudier chaque détail de leur apparence pour leur inventer une vie probablement plus palpitante qu’elle n’est en vrai. à l’angle de la rue, à la démarche pressée et au cellulaire coincé entre l’épaule et l’oreille tandis qu’il cherche furieusement ce qu’elle soupçonne être des clefs, elle imagine un jeune entrepreneur aux rêves démesurés, probablement marié, à la vie bien trop immaculée pour ne pas masquer des travers. elle l’imagine à l’égo surdimensionné, à la conversation ennuyante. puis là bas, installée calmement sur l’un des bancs jonchant l’allée, observant avec une fierté écoeurante son fils en train de d’essayer d’attraper un insecte.
et c’est atrocement niais, ça lui arrache un rictus dédaigneux, comme si leur joie s’était infiltrée entre ses lèvres pour lui y déposer le goût rance de sa propre solitude. elle chasse ces pensées en s’attardant sur une nouvelle personne, bien plus misérable qu’elle. un jeune homme assis par terre, une coupelle déposée devant lui où s’entrechoquent quelques pièces. elle se délecte presque de son malheur avec une joie malsaine, semblant de sourire venant lui étirer la commissure des lèvres.
puis, dévorée par une curiosité brûlante, elle s’approche légèrement. y’a comme cette sensation étrange qui lui retourne l’estomac à chaque centimètre de plus brûlé entre eux, jusqu’à ce que les contours de son visage finissent de l’achever.
tu fous quoi là maé? le sourire est effacé, remplacé par un semblant de colère qui lui déforme le chef. c’est simplement une blague, comme un mantra qui s’enchaîne dans son esprit, cherchant une réponse à cette situation bien trop étrange pour sembler vraisemblable.
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MessageSujet: Re: black roses (maé) black roses (maé) EmptyMar 26 Sep - 20:56

la journée passe à une lenteur incomparable. tu ne sais pas ce que tu fais ici, ni pourquoi. pourquoi tu te bats, pourquoi tu luttes, pour quoi, pour qui. t'as perdu la notion du temps, perdu la notion de la vie aussi. tu fermes les yeux, un soupir s'acharnant sur tes lèvres, la fatigue coulant sur ton visage et emprisonnant ton corps sans possibilité de fuite. tu t'allonges un peu plus à même le sol, les rayons du soleil tapant sur ta peau pâle et te réchauffant quelque peu, les couches de vêtements ne suffisant presque pas tant ton propre corps ne retiens pas la chaleur. tu fermes les yeux quelques secondes, les rayons tapent ton visage et un léger bruit attire ton attention. la pièce qui tombe dans le petit bocal, tintement que tu espères tant et pourtant, tu détestes mendier de la sorte. tes lèvres articulent un remerciement silencieux pour la personne qui s'éloigne déjà. tu passes tes doits le long de tes fossettes creusées, alors que tu observes la rue animée, contrastant avec ton corps inanimé. tu fermes les yeux, lutte pour te garder en vie, tu vis au ralenti, t'as mal partout, courbatures et sang qui ne circule pas très bien dans tout ton organisme. dommage pour cette fois. tu fous quoi là maé ? tu sursautes, tu relèves la tête, le soleil t'éblouis et tu fronces les sourcils pour distinguer les traits penchés au-dessus de toi. sami. ta sœur. ta petite sœur. tu te mords la lèvre, te redresses un peu et restes silencieux quelques instants. ça s'voit donc pas ? tu réponds finalement, las. las de cette situation et de cette vie qui semble s'acharner un peu plus chaque minute. un soupir s'échappe de tes lèvres et tu te relèves maladroitement, hissant ton mètre quatre-vingt-douze sur tes gambettes. qu'est-ce que tu veux sami ? tu demandes, toujours aussi las. parce qu'avec ta sœur ça a toujours été un peu compliqué à gérer. pourquoi. comment. tu veux la protéger, mais tu t'y prends mal, tu veux l'aider, mais tu sais pas faire. c'est comme ça et c'est tout. tu sais pas faire et tu sauras sans doute jamais faire.
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MessageSujet: Re: black roses (maé) black roses (maé) EmptyDim 1 Oct - 14:07

la vision semble illusoire, et l’atmosphère passe de plaisance à bien trop lourde à supporter pour elle. comme à chaque fois qu’elle passe du temps avec sa famille, y’a toutes ces rancoeurs qui remontent le long de sa gorge pour lui inonder la bouche d’une amertume que même les plaisirs les plus violents n’arrivent pas à effacer. au fond, c’est l’éternelle cicatrice qui lui dévore le flanc depuis toujours, qui commence à s’ouvrir doucement alors que son regard évite avec application presque religieuse la silhouette accroupie de son frère.
maé, le tant envié. pourtant c’est probablement lui qui l’envie, d’avoir un coeur qui bat si fort dans la poitrine, et une vie qui se déroule au grè de ses propres envies. dans le fond, elle a pas réellement connaissance de ce qu’il se passe, dans le sien de coeur. est-ce qu’il arrive encore à aimer? est-ce que chacun de ses battements a un arrière-goût métallique? est-ce que ça fait réellement une différence, tout ça?
elle a jamais vraiment osé lui demander, y’a juste une multitude de questions qui se mélangent dans son esprit à chaque fois. sans jamais qu’elles ne transpercent la barrière de ses lèvres, de peur de le blesser. ou de paraître ridicule, parce qu’elle le comprend pas. et parce qu’elle se complait bien plus en l’accusant de tous les maux qui ornent sa vie, se rassurant que c’est de ses propres mains qu’il a placé tous les obstacles sur son chemin. même si c’est idiot, voire même écoeurant de ridicule. elle est risible, sami, avec ses accusations qui noient sa propre culpabilité qu’elle n’arrive pas à accepter.
pourtant, ça lui déchire presque le coeur de le voir là, seul dans sa misère. et y’a ce même refrain qui résonne entre les parois de son crâne, comme un mantra qu’elle essaye de s’insuffler toute seule. c’est sa faute, c’est sa faute. n’est-ce pas? ça sonne avec une fausseté immonde, pourtant.
évidemment, c’est avec une ironie acide qu’il la salue, qui lui arracherait presque un sourire sardonique. elle se souvient pas de la dernière fois que y’a eu un semblant de tendresse entre eux, une quelconque marque qu’ils appartiennent à la même famille.
tu pourrais au moins faire semblant d’être heureux de me voir. écho graveleux dans la voix alors qu’elle plonge son regard dans le sien qui la surplombe à présent. y’a une curiosité malsaine qui lui ronge les intestins, et la question qui lui brûle les lèvres. qu’est-ce qu’il fait réellement là, dans la rue? et comme une culpabilité qui remonte le cours de ses veines, parce que dans le fond elle prend jamais de nouvelles, ne s’inquiète jamais de savoir s’il n’est pas en train de moisir dans un coin de rue. mais c’est lui qui est parti, c’est sa faute n’est-ce pas?
te faire passer pour le plus malheureux du monde c’est ta nouvelle passions, c’est ça? encore une fois, elle parvient pas à être douce. encore une fois, y’a que les souvenirs sombres qui refont surface et les mots tranchants qui s’échappent de sa langue.
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