je sais tout de toi (zoé)

tu soupirais en t’installant dans le lit de ta soeur, fermant les yeux quelques instants. tu étais revenue chez tes parents pour la soirée, comme tu le faisais parfois depuis ta rupture avec saad. ça te faisait du bien de passer du temps avec ta famille, et encore plus avec zoé dont tu étais très proche, même si elle était très critique avec ton ex petit-ami. ils ne s’étaient jamais appréciés, mais depuis la rupture elle n’arrêtait pas. c’était comme si elle en avait fait son ennemi numéro un. et toi, tu l’écoutais simplement. elle était de toute façon trop têtue pour essayer de comprendre alors tu la laissais dire, même si tu ne cautionnais pas ce qu’elle disait. elle comprenait pas comment tu pouvais encore l’aimer et c’était tout ce qui faisait vos différences. tu avais la maturité qu’elle n’avait pas. elle arrivait dans la chambre quelques minutes plus tard et tu lui souriais doucement, en tapotant la place à côté de toi. on regarde quoi ce soir ? tu demandais doucement en la regardant, alors que tu attachais tes cheveux en un chignon, te redressant un peu dans le lit. tu soupirais et tu passais tes mains sur ton visage, tu avais eu un tas de remarques de ta mère par rapport à ton poids, et ça aussi ça t’agaçait un peu, même si tu ne disais rien. elle s’inquiétait pour sa fille, tu ne pouvais pas la blâmer. t’as des bonbons ? ça rassurera maman que je mange de la merde un peu. tu laissais échapper un petit rire en te calant contre ta cadette en soupirant. tu prenais son ordi et tu allumais netflix en laissant l’écran défiler, attrapant un bonbon en soupirant. ta journée s’est bien passée ? tu demandais doucement, histoire de faire un peu la conversation.

tu riais un peu quand zoé t’expliquait ne pas vouloir regarder un truc trop cucul et tu te dirigeais alors aussitôt à la catégorie thriller/épouvante, cherchant un film qui paraissait bien, ou passable. vous étiez pas là pour regarder un bon film, seulement pour passer une soirée entre soeurs. tu ne relevais pas le pic qu’elle lançait sur saad, te contentant de soupirer un peu, en sélectionnant un film. mm je sais qu’elle s’inquiète trop. enfin elle a pas non plus tord. tu roulais tes yeux, tu t’alimentais moins, c’était vrai. tu dormais aussi moins bien. t’étais simplement mal dans ta peau, tu étais triste et il te manquait. mais c’était comme ça. tu mettais en route le film en soupirant, attrapant quelques bonbons et remontant la couette sur ton corps en tournant la tête vers ta cadette, qui expliquait n’avoir pas fais grand chose de sa journée. tu acquiesçais doucement et tu haussais les épaules quand elle te demandait si tu avais photographié des trucs cools. pas vraiment. tu murmurais en soupirant, glissant tes doigts dans tes cheveux. mis à part les rendez-vous programmés que tu avais honorés, le reste était passé à la trappe. tu n’avais pas ressorti ton appareil photo personnel, depuis ta rupture avec saad, et ça ta soeur ne le savait pas. tu restais silencieuse et tu soupirais, en mangeant de nouveaux des bonbons. parler de saad avec ta soeur s’apparentait à un parcours du combattant, car elle le détestait, et là où tu aurais eu besoin d’un peu de réconfort, ta petite soeur s’en foutait. saad et elle ne s’étaient jamais entendus, et votre rupture lui était apparu un peu comme une bénédiction, et sa haine envers saad n’avait fait que s’accroitre. tu soupirais en te pinçant les lèvres et tu te calais un peu plus sur les coussins. j’ai pas refais de photo depuis.. enfin bref. tu soupirais longuement en fermant les yeux, balayant tes paroles d’un geste. c’était pas important, et puis tu voulais pas vraiment lancer le sujet avec zoé. ce n’était pas l’idéal. tu posais ta tête sur son épaule et tu essayais de te concentrer sur le film. ça se passe bien les cours ? tu demandais alors à ta cadette, pour faire la conversation. zoé, elle restait ton bébé, malgré vos différences. elle était ce que tu avais de plus précieux au monde. tu l’aimais, et tu la surprotégeais parfois. mais c’était toujours pour son bien. tu embrassais son front doucement et tu la regardais. toujours pas de mec ? tu demandais en riant un petit peu, caressant ses cheveux avec tendresse.